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samedi 9 avril 2011

Abidjan: situation "tragique"

La situation est toujours "tragique" pour la population dans plusieurs quartiers d'Abidjan où l'insécurité entrave l'action des ONG, a déclaré samedi à l'AFP le représentant de l'agence humanitaire de l'ONU en Côte d'Ivoire, réaffirmant la nécessité de couloirs humanitaires.
"La situation est tragique dans certains quartiers comme Abobo, les
Deux-Plateaux, le Plateau, Yopougon, Cocody ou Adjamé", a déclaré à l'AFP
Carlos Geha, représentant du Bureau de coordination des affaires humanitaires
de l'ONU en Côte d'Ivoire (Ocha), joint par téléphone à Abidjan depuis Paris.
Il a réaffirmé la nécessité de "couloirs humanitaires" afin que les
populations soient secourues, car "ce ne sont pas les médicaments ou l'aide
matérielle qui manquent mais les moyens de les faire parvenir à ceux qui en
ont besoin".
Mais la Mission des Nations en Côte d'ivoire (Onuci) et la force française
Licorne "sont débordées" et "plusieurs de nos demandes pour des escortes de
convois humanitaires n'ont pas eu de réponses", a encore affirmé M. Geha.
"Les habitants qui sortent dans les rues à leurs risques et périls, n'ont
pas accès aux soins, les magasins ont été pillés et incendiés, des gens armés
sont présents", a-t-il ajouté.
"D'autres quartiers comme la Zone 4 (sud) connaissent une petite accalmie
malgré la présence de gangs non armés qui rackettent les habitants en les
menaçant de pillage", selon le représentant d'Ocha.
Des milliers de personnes vivent dans des conditions précaires dans des
hôpitaux, des écoles ou d'autres lieux publics sans aide, a-t-il rappelé en
soulignant que les services publics comme l'eau ou l'électricité n'ont pas été
rétablis dans de nombreux secteurs de la ville.
Dans l'Ouest, 28.000 personnes sont toujours réfugiées dans des deux
missions catholique et protestante à Duékoué et "les besoins sont énormes", a
ajouté M. Geha, regrettant là encore l'absence de couloirs humanitaires et
l'absence d'escortes pour les convois "car tout ne peut se faire par les
airs", a-t-il dit.

Côte d`Ivoire: calme à Abidjan où Gbagbo conforte ses fiefs

ABIDJAN - Le calme régnait samedi matin à Abidjan après de violents combats ayant opposé la veille les troupes d`Alassane Ouattara, président ivoirien internationalement reconnu et celles restées fidèles à Laurent Gbagbo, dans le quartier de Cocody où ce dernier est retranché.

Dans la nuit de vendredi à samedi, les soldats français de la force Licorne
ont été la cible de tirs au cours d`une tentative d`évacuation du personnel
d`une ambassade et ont riposté en détruisant un blindé des forces pro-Gbagbo,
a indiqué l`état-major des armées à Paris.

Aucun tir n`a été entendu dans la matinée de samedi dans le quartier de

Cocody, autour de la résidence présidentielle où se trouve toujours le
président sortant Laurent Gbagbo, et dans celui du Plateau, siège du palais
présidentiel, ont indiqué des habitants.
"La matinée est calme", a dit à l`AFP un résident de Cocody tout en
ajoutant: "les combats reprendront peut-être cet après-midi" dans ce quartier
du nord de la capitale économique où se situent, outre la résidence
présidentielle, le siège de la radio-télévision ivoirienne (RTI) et l`école de
gendarmerie, tenues par les forces pro-Gbagbo.

Selon un habitant du Plateau, dans le centre, où est le palais présidentiel

contrôlé également par les troupes pro-Gbagbo, "il n`y a pas eu de tirs ce
matin. On voit les gens sortir des immeubles pour aller vers Marcory", un
quartier du sud de la ville plus sécurisé. "Ils étaient coincés, ils cherchent
maintenant à quitter le Plateau".
De violents combats ont eu lieu durant toute la semaine dans ce quartier,
contraignant les habitants à se terrer chez eux.
Vendredi, en milieu d`après-midi et en début de soirée, des combats à la

mitrailleuse lourde et à l`arme légère ont encore fait rage dans le périmètre

qui englobe la résidence de M. Gbagbo, la RTI et l`école de gendarmerie.

Laurent Gbagbo a retrouvé un instrument de propagande avec la télévision

(RTI) qui a recommencé à émettre vendredi dans certains quartiers alors que le

signal avait été coupé lundi soir après des frappes de la Mission des Nations

unies en Côte d`ivoire (Onuci) et de la force française Licorne.
Ses troupes se battent avec acharnement dans les fiefs qu`elles ont
conservés et où elles bénéficient d`une certaine mobilité, selon des

témoignages concordants. On assiste ainsi à une partition assez marquée de la

ville.
Les troupes d`Alassane Ouattarra essaient de sécuriser le reste de la
capitale économique qui souffre d`une grave situation alimentaire.
L`ambassade de France a affirmé vendredi que la résidence de l`ambassadeur
avait été attaquée, pour la deuxième fois en moins de 48 heures, par des
forces loyales à Laurent Gbagbo, ce que le camp du président sortant a démenti.
Le porte-parole de l`état-major français, le colonel Thierry Burkhard, a
souligné qu`il n`y avait pas eu, en riposte, d`attaques des hélicoptères de
Licorne contre la résidence de M. Gbagbo.
Par ailleurs, lors d`une tentative d`évacuation du personnel d`une autre
ambassade "à la demande du gouvernement d`un pays allié" dont le nom n`a pas
été précisé pour des raisons de sécurité, les soldats français ont été la
cible de tirs, a précisé à l`AFP le colonel Burkhard.
Les hélicoptères de Licorne ont alors détruit un véhicule blindé des forces
pro Gbagbo dans la zone des résidences diplomatiques, a-t-il précisé. Deux

hélicoptères français ont été atteints par des tirs, sans gravité.

Le regroupement des expatriés vers le camp militaire français de Port-Bouët
à Abidjan, près de l`aéroport international, par la Force Licorne s`était
poursuivi vendredi, ainsi que les évacuations vers plusieurs pays de la région.
A l`impasse politique née de l`élection présidentielle du 28 novembre et
l`enlisement militaire, Abidjan, livrée aux pillards, est confrontée à
l`urgence humanitaire. "Abidjan est une tragédie humaine", a déclaré vendredi
le représentant du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l`ONU
(Ocha) en Côte d`Ivoire, Carlos Geha.
Dans l`Ouest, les informations collectées par les enquêteurs de l`ONU sur
les droits de l`homme sont "absolument terrifiantes", a déclaré la Haut
commissaire aux droits de l`homme, Navi Pillay.
Samedi, l`ONG Human Rights Watch (HRW) a affirmé détenir de nouvelles
preuves d`atrocités commises dans l`Ouest aussi bien par les forces
pro-Ouattara que par les forces pro-Gbagbo et déjà dénoncées par l`ONU et des
ONG.
Les forces loyales à Alassane Ouattara ont tué ou violé des centaines de
personnes et brûlé des villages de l`Ouest, fin mars, a affirmé HRW dans un
rapport publié à New York. L`ONG de défense des droits de l`homme accuse aussi
les forces de Laurent Gbagbo d`avoir perpétré un massacre à Blolequin, le 28
mars, de plus de cent hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte
d`Ivoire et de pays voisins.

Tentative avortée de sauvetage de diplomates à Abidjan

La force Licorne a tenté en vain d`aider des diplomates dans la nuit de vendredi à samedi à Abidjan, avant d`y renoncer pour des raisons de sécurité, a-t-on appris auprès de l`état-major français des armées.

Par ailleurs, l`état-major dément formellement avoir ouvert le feu sur la résidence où est réfugié le président sortant Laurent Gbagbo après l`attaque de la résidence de l`ambassadeur de France, qui la jouxte.

"Vers 03h00 du matin, à la demande d`un gouvernement allié, Licorne a lancé une opération qui visait à venir en aide à une mission diplomatique", a déclaré samedi le porte-parole de l`état-major français, le colonel Thierry Burkhard.

"Le chef de l`opération a finalement estimé que les conditions étaient trop dangereuses pour assurer la sécurité des personnes donc l`opération a été annulée", a-t-il ajouté.

Le nom du pays ayant demandé de l`aide n`a pas été dévoilé. En début de semaine, Licorne était venue en aide à sept diplomates japonais, dont l`ambassadeur, Yoshifumi Okamura.

Durant l`opération de la nuit de vendredi à samedi, qui a consisté à déposer des soldats au sol pour aller récupérer ces diplomates à la nationalité précisée, "deux hélicoptères français ont été touchés par des tirs, ils ont pu rentrer à la base et aucun soldat n`a été blessé", a précisé le colonel Burkhard.

Prise à partie par les forces pro-Gbagbo, Licorne a riposté, détruisant au moins un véhicule blindé dans le quartier des résidences, a-t-il ajouté.

ATTAQUE DE LA RÉSIDENCE DE FRANCE

Des proches de Laurent Gbagbo ont accusé les forces françaises de tirer sur la résidence où est réfugié le président ivoirien sortant. "L`armée française a repris ses bombardements contre la résidence du président Gbagbo", a déclaré dans la nuit un conseiller de ce dernier basé à Paris, Toussaint Alain.

"La France cherche une bonne raison d`en finir avec le président Gbagbo et nous mettons en garde contre le projet de la France d`assassiner le président Gbagbo", a-t-il ajouté.

Le colonel Burkhard a démenti ces informations.

"Je démens formellement", a-t-il déclaré. "Des hélicoptères ont décollé mais ils n`ont effectué aucun tir contre la résidence de Laurent Gbagbo."

Vendredi, la résidence de l`ambassadeur de France à Abidjan, bâtiment voisin de celle de Laurent Gbagbo dans le même quartier de Cocody, a été la cible de tirs.

"Hier (vendredi) après-midi, la résidence de France a été attaquée avec deux tirs de mortiers et un tir de roquette provenant clairement des forces pro-Gbagbo", a confirmé le porte-parole de l`état-major.

Après plus d`une semaine de combats liés à l`avancée sur Abidjan des forces d`Alassane Ouattara, considéré comme le vainqueur de l`élection présidentielle ivoirienne par la quasi-totalité de la communauté internationale, les combattants de Laurent Gbagbo ont regagné du terrain vendredi à Abidjan, notamment à Cocody.

"Les forces pro-Gbagbo ont installé des gens dans toutes les résidences de cette zone donc ça devient vraiment très dangereux d`autant qu`il n`a plus vraiment la main sur eux", estime une source militaire française. "C`est la politique du pire qui se met en place."

Parallèlement, la situation humanitaire s`aggrave dans l`agglomération d`Abidjan, qui compte quelque quatre millions d`habitants.

"En coopération avec l`Onuci (ndlr, la force des Nations unies en Côte d`Ivoire), Licorne participe au rétablissement des services publics en transportant des techniciens qui permettent de faire revenir l`eau et l`électricité dans certains quartiers", a fait savoir le colonel Burkhard.

Tirs contre des hélicoptères français en Côte d`Ivoire

Des hélicoptères français ont été la cible de tirs de partisans de Laurent Gbagbo lors d`une mission d`évacuation à Abidjan, a déclaré samedi le commandant Frédéric Daguillon, porte-parole de la force française Licorne. Aucun soldat n`a été blessé et les équipages des hélicoptères ont riposté, détruisant au moins un véhicule blindé, a-t-il ajouté.

La mission d`évacuation diplomatique a été annulée, a ajouté le commandant Daguillon. Vendredi après-midi, c`est la résidence de l`ambassadeur de France à Abidjan qui a été frappé par deux obus de mortier et une roquette tirés depuis des positions tenues par les forces de Laurent Gbagbo. Il s`agissait de la deuxième attaque en deux jours. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré à l`Associated Press qu`il n`y avait pas de victime.

L`ambassade a souligné dans son communiqué que la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies l`autoriserait à détruire les armes utilisées pour viser l`ambassade. Le conseiller de Laurent Gbagbo à Paris, Toussaint Alain, a démenti toute implication de forces liées au président sortant, dans un entretien téléphonique à l`AP.

Le président élu de Côte d`Ivoire, Alassane Ouattara, a mis en place vendredi un blocus autour de la résidence de son rival, Laurent Gbagbo, toujours réfugié dans son bunker, et a annoncé faire du retour à la normale à Abidjan, capitale économique jonchée de cadavres, une priorité.

La lagune devenue stratégique pour la résistance pro Gbagbo, ici une vedette pro Gbagbo ce samedi matin dans la zone lagunaire de Cocody

Malgré les bombardements survenus ce vendredi soir et la nouvelle destruction d’un blindé ce samedi matin aux environs de 11Hgmt à Cocody par des forces licorne et onusiennes débordées dans leurs missions de protection et évacuation des ressortissants étrangers, la résistance en faveur du président Gbagbo s’organise et prend de l’ampleur au fur et à mesure que le temps passe et que la situation s’enlise.

Une dynamique de renforts humain est en cours par voie fluviale via des vedettes qui acheminent des hommes prêts à combattre dans la zone de la résidence présidentielle alors que le quartier central du plateau et la rti sont toujours sous contrôle des forces du président Gbagbo qui prennent clairement l’ascendant sur les Frci d’Alassane Ouattara. En effet les « résistants » arrivent de tous les quartiers périphériques par la lagune et s’organisent progressivement dans les quartiers pour inverser la tendance et renverser Alassane Ouattara. « Je suis guéré moi-même, je n’étais pas prêt à combattre mais quand Ouattara a massacré chez moi, je me suis engagé et ai rejoint les groupes clandestins de resistance… on se prépare à combattre, on s’organise dans le quartier malgré les tentatives d’arrestation par les gars de Ouattara, ils tuent désormais arbitrairement nos parents et frères dans nos quartiers, si tu n’es pas « djoula » (nord) tu es suspect pour eux, c’est humiliant et révoltant alors qu’ils ne sont pas chez eux ici, c’est pas leur village, c’est donc une question de survie de la nation ivoirienne face à l’agression de la rébellion et des étrangers qui tentent un coup d’Etat sur notre terre » nous livre le leader d’un groupe de patriotes rencontrés ce vendredi soir dans un « glo glo » de la commune de port Bouet. Un de ses « compagnon de la résistance » kalachnikov à la main et bandeau sur la tête, tente de nous expliquer la raison de leur motivation : « nous sommes agressés certes mais il ne faut pas oublier que nous sommes sur notre terre ici, les rebelles viennent du nord comme Alassane et sa bande, autant Gbagbo est vomis au nord autant Ouattara est vomis ici au sud où il s’est pris une claque aux élections, ne l’oubliez pas, si la capitale était chez lui au nord la situation aurait été sans nul doute différente mais n’oubliez pas que la guerre se passe ici à Abidjan, là ou nous sommes majoritaire et ce largement, je répète c’est chez nous ici, l’imposteur Ouattara ne pourra jamais gouverner ici ».

Un élément de la garde républicaine joint ce samedi matin à 10hgmt au plateau continuait à exprimer sa motivation et celle de ses frères d’armes martelant que, sans la France, les Frci ne sont et ne représentent, selon ce dernier, rien. Notre interlocuteur indique « Ils (pro Ouattara) tentent de faire croire au monde qu’ils ont gagné la guerre, c’est une diversion et les médias occidentaux plongent, on gagne du terrain, nos seuls ennemis aujourd’hui c’est licorne et l’onuci, les Frci on les tape en un jour sans problème, ce ne sont pas des soldats, la plupart n’avaient jamais mis les pieds à Abidjan et aujourd’hui profitent pour piller et tuer nos familles, on va les tuer un à un, moi et mes frères sommes prêts à mourir je le répète pour cette cause ».

Dans la zone de Cocody, la progression territoriale des troupes de Laurent Gbagbo est réelle selon nos constations, les nombreux bas fonds de la zone sont également investis de cachette militaires minutieusement mises en place et, semble t’il, efficaces. Tout indique à cette heure une volonté de frapper l’hôtel du golf, très protégé et inviolé pour l’heure, d’Alassane Ouattara et de ses troupes.

Par ailleurs, la surprise de revoir la Rti émettre ce vendredi avec la diffusion de programmes pro Gbagbo en a surpris plus d’un et laissé sans voix un grand nombre. En effet, alors qu’Alassane Ouattara semblait émettre le signal de retour à la normal et de contrôle du pays, les vieux démons réapparaissaient, laissant perplexes les observateurs sur la réalité effective des annonces du jeudi.

Les hommes de Gagbo de plus en plus menaçant


Déclaration du Président de la République de Côte d'Ivoire S.E.M. Alassane Ouattara


Bombardements à Abidjan pour détruire les armes lourdes

Lundi, le Secrétaire général de l'ONU a donné l'ordre aux casques bleus de "prendre les mesures nécessaires pour empêcher l'usage d'armes lourdes contre la population civile". Une opération militaire contre les forces de l'ancien Président Laurent Gbagbo a été menée, action créant la polémique dans les médias, notamment à cause de l'engagement des hélicoptères français aux côtés de l'ONUCI, visant à détruire les armes de l'artillerie lourde pouvant être tournées contre les populations.*


"Je suis très préoccupé par l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire. La situation en matière de sécurité s'est détériorée de manière dramatique au cours des derniers jours avec une escalade des combats entre les forces loyales au Président Ouattara et les forces qui restent loyales à M. Gbagbo. C'est une conséquence directe du refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir et de permettre une transition pacifique au Président Ouattara", a déclaré Ban Ki-moon, soulignant que le pays est plongé dans la violence avec un lourd bilan pour la population civile.

Ces forces ont également visé le quartier général de l'ONUCI à hôtel Sebroko avec des tirs à l'arme lourde, blessant plusieurs casques bleus. "Par conséquent, conformément au paragraphe 6 de la résolution 1975 (2011) du Conseil de sécurité du 30 mars 2011, j'ai donné l'ordre à la Mission de prendre les mesures nécessaires pour empêcher l'usage d'armes lourdes contre la population civile, avec le soutien des forces françaises conformément au paragraphe 17 de la résolution 1962 (2010) du Conseil de sécurité", a précisé Ban Ki-moon. "A ce titre, vers 17h00 heures locales, l'ONUCI a mené une opération militaire pour empêcher l'usage d'armes lourdes qui menacent la population civile d'Abidjan. J'ai informé le Conseil de sécurité. (...) Dans le cadre de son mandat du Conseil de sécurité, la Mission a mené cette opération pour se protéger et protéger les civils. (...) Je rappelle à tous ceux qui commettent des violations du droit humanitaire et des droits de l'homme qu'ils devront rendre des comptes."
Les hélicoptères de l'ONUCI et des forces françaises de l'Opération Licorne ont bombardé lundi le palais et la résidence de Laurent Gbagbo et les camps militaires d'Agban et d'Akouédo contrôlés par l'ancien président.

"La Force de maintien de la paix des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) doit, de toute urgence, protéger les milliers de personnes déplacées qui ont fui les terribles combats dans l'ouest du pays et ont trouvé refuge dans une Mission catholique. Le mandat de l'ONUCI requiert des forces de maintien de la paix qu'elles protègent les civils en cas de menace imminente de violence physique. Ils doivent agir immédiatement afin d'éviter de nouvelles effusions de sang", a déclaré Véronique Aubert, directrice adjointe du programme Afrique d'Amnesty International.

Amnesty International a également reçu des informations faisant état de représailles commises contre des civils par les deux parties au conflit dans la ville de Duékoué dans l’ouest de pays. Des sources locales ont indiqué que des cadavres jonchaient les rues et que des dizaines de milliers de civils qui avaient trouvé refuge dans la Mission Catholique se trouvaient sans nourriture, sans eau, sans services d’assainissement et sans soins médicaux.
Le 29 mars, les Forces Républicaines ont tué Jean Louana, le directeur de campagne de l’une des actuelles ministres nommées par Laurent Gbagbo. Ils ont également abattu un pasteur d’une église évangélique ainsi que huit autres fidèles de cette église. Deux autres civils, un imam (responsable religieux musulman) et une personne de nationalité burkinabé, ont été tués le 28 mars, par des miliciens loyaux à Laurent Gbagbo lors des combats pour le contrôle de Duékoué.
Amnesty International appelle les deux parties au conflit à respecter strictement le droit humanitaire international et à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils.

Attaque de la résidence de l`ambassadeur du Japon par des mercenaires: un hélicoptère de combat dans le ciel abidjanais


« J’ai vu des hélicoptères tirer à plusieurs reprises sur la résidence du président. Il y a du feu partout, des fortes détonations et des bruits d’armes automatique », a indiqué un témoin habitant la zone.
Selon lui, les forces françaises ont ouvert le feu avec des hélicoptères de combat depuis le toit de la résidence de l`ambassadeur de France située à côté de celle du président sortant.
Selon l’Afp qui cite une source de l’armée française, ces hélicoptères de « la force française Licorne menaient mercredi soir à Abidjan une opération, une demande de l`ONU, pour évacuer l’ambassadeur du Japon, menacé, dans le secteur de la résidence du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ».
Les soldats français sont entrés directement en action depuis lundi après que les forces d`Alassane Ouattara, président reconnu par la CEI (Commission Électorale Indépendante) et la communauté internationale, aient livré sans succès depuis jeudi dernier un assaut sur la résidence du Président Gbagbo afin de le capturer vivant.
Les réactions dans le monde se sont multipliées contre les bombardements aériens des forces françaises onusiennes en Côte d’Ivoire.
La France a exigé que Gbagbo se rende et qu’il signe un document de renonciation au pouvoir, mais le président ivoirien a refusé de reconnaitre son rival Alassane Ouattara comme vainqueur de l’élection et a rejeté cette exigence.