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vendredi 22 avril 2011

Ouverture d`une information judiciaire à Paris après les rapts d`Abidjan

PARIS,Une information judiciaire a été ouverte
vendredi à Paris, notamment pour "enlèvement, séquestration et vol", à la
suite du rapt de deux Français le 4 avril à Abidjan, a-t-on appris au Parquet
de Paris.
Le directeur de l`hôtel Novotel et un chef d`entreprise ont été enlevés par
des hommes armés, ainsi qu`un Malaisien et un Béninois, alors qu`Abidjan était
en proie à de violents combats entre fidèles du président sortant Laurent
Gbagbo et partisans d`Alassane Ouattara.
Des plaintes ont été déposées ces derniers jours par le groupe Accor, qui
gère l`établissement de Novotel, et les familles des deux Français enlevés
dont on est sans nouvelle depuis le 4 avril.
La semaine dernière, l`ambassadeur de France en Côte d`Ivoire, Jean-Marc
Simon, avait lancé à la télévision ivoirienne un "appel à témoins" après ces
enlèvements en faisant part de sa "grande préoccupation".
Dans une interview à paraître samedi dans Le Figaro, le directeur des
opérations du groupe Accor, Yann Caillère, fait part de "sa vive inquiétude",
notamment pour le directeur du Novotel Stéphane Frantz di Rippel, 47 ans.
Ce responsable ajoute que "dès le lendemain des rapts, nous avons lancé des
investigations privées" et qu`"une enquête officielle est en cours à Abidjan".
"Nous sommes en contact quotidien avec les familles, avec lesquelles nous
partageons cette attente angoissante. La mobilisation est totale. Nous voulons
rester optimistes, malgré l`inquiétude", conclut M. Caillère.

POLITIQUE


Migrants tunisiens : la France envisage de suspendre les accords de Schengen

La France envisage de demander la suspension provisoire des accords européens de libre circulation, dits "accords de Schengen", pour faire face à l'afflux de migrants clandestins en provenance de Libye et de Tunisie.
La présidence française estime que la gouvernance de Schengen est aujourd'hui"déficiente", selon une source à l'Elysée. "Ce qu'il nous semble, c'est qu'il faut réfléchir à un mécanisme qui permette, lorsqu'il y a une défaillance systémique à une frontière extérieure de l'UE, d'intervenir en prévoyant une suspension provisoire, le temps que la défaillance soit réglée", a déclaré cette même source.
Les bouleversements en Afrique du Nord, principalement en Tunisie et en Libye, ont entraîné l'arrivée en Italie de nombreux migrants clandestins de ces pays qui, une fois entrés dans l'espace Schengen, peuvent se rendre dans les vingt-quatre autres pays européens qui en sont membres (voir la carte).
Ce dossier est un des points les plus sensibles du sommet franco-italien qui se déroulera mardi à Rome, avec le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, etNicolas Sarkozy.
PASSE D'ARMES ENTRE PARIS ET ROME
Confronté à l'arrivée de migrants tunisiens et libyens, le gouvernement italien a d'abord demandé à ses partenaires de l'aider à supporter cette charge. Il s'est tourné vers la France, destination avouée de la grande majorité de ces migrants. Paris a refusé, et la Commission a avoué ne pas pouvoir contraindre les gouvernements à se montrer solidaires.
Rome a contourné le problème en délivrant des titres de séjour de six mois aux plus de vingt mille Tunisiens arrivés sur ses côtes depuis janvier, pour qu'ils puissent rejoindre "amis et parents" en France et ailleurs en Europe. Mais l'initiative fâche ses partenaires. Pour Melchior Wathelet, secrétaire d'Etat belge à la politique d'immigration et d'asile, "l'Italie a triché avec les règles européennes".
Dimanche dernier, Paris avait à son tour suscité la colère des Italiens en suspendant la circulation des trains depuis la ville italienne de Vintimille vers le sud-est de la France, estimant qu'un train avec à bord des manifestants voulant accompagner des immigrés tunisiens posait un risque de désordre public.
"Il y a une règle qui prévaut dans les accords de Schengen, qui est que le premier pays d'entrée gère les populations migrantes", avait rappelé, lundi, à cet égard le ministre de l'intérieur français, Claude Guéant.
SCHENGEN MENACÉ DE DISPARITION ?
Schengen est menacé par l'incapacité des gouvernements de gérer cette vague de migrants venus d'Afrique du Nord. Sa disparition sonnerait la fin de la libre circulation dans l'UE, fin souhaitée par les mouvements populistes.
La commissaire chargée de la sécurité et de l'immigration, Cecilia Malmström, refuse de croire à la fin de cet espace sans frontières pour 400 millions d'habitants de vingt-cinq pays du fait des tensions franco-italiennes au sujet des migrants tunisiens.
Elle relève que les gouvernements européens sont seuls maîtres des politiques en matière de sécurité. Or, ils sont presque tous sous la pression de mouvements populistes et xénophobes, associés au pouvoir, comme la Ligue du Nord, en Italie, ou devenus de véritables forces, comme le Front national, en France.
Le sommet de mardi à Rome devrait tenter d'aplanir le contentieux entre les deux pays, mais Schengen va pâtir de cette crise. Paris et Berlin ont bloqué les adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen et "les temps vont être rallongés" pour l'intégration de nouveaux membres, reconnaît la Commission.
La France et l'Allemagne ont en outre suggéré la possibilité de modifier temporairement les frontières extérieures de l'Union européenne au cas où un des membres ne serait pas en mesure de les contrôler.

POLITIQUE

Pourquoi la sortie de Mamadou Koulibaly dérange
Mamadou Coulibaly a encore donné un coup de pied dans la fourmilière. Au sortir de l’audience que lui a accordée le président Alassane Ouattara avant-hier mercredi 20 avril, il a fait une déclaration jugée critique voire audacieuse. Ce qui a fait dire que le n° 3 de l’ex-parti au pouvoir et président de l’Assemblée nationale « déraille ». C’est que Mamadou Koulibaly, comme à son habitude, n’a pas mâché ses mots : il a parlé vrai, comme qui dirait. Ses propos ont porté pour l’essentiel sur le contexte informel, du moins non régi par les normes institutionnelles dans lequel les nouvelles autorités gèrent le pays, ainsi que les représailles et chasses aux sorcières dont sont victimes, selon lui, les partisans de l’ancien régime. Il a plaidé pour un retour rapide à ce qu’il a appelé « la légalité constitutionnelle ». Pour le président de l’Assemblée nationale, il importe que le successeur de Laurent Gbagbo puisse se départir de l’image de chef d’une junte portée au pouvoir par des militaires. Il lui faut revêtir son accession au pouvoir d’une onction juridique, après avoir acquis son droit d’entrée au palais par les armes. A la limite, il remet en cause les premiers pas posés par Alassane Ouattara en qualité de chef de l’Etat, vu que ces actes ne jouissent pas, selon lui, d’une valeur juridique. « Nous avons parlé de plusieurs sujets, en particulier, je lui ai fait part des préoccupations des députés qui aimeraient bien qu’en tout début de mandat, nous puissions nous inscrire dans la légalité constitutionnelle. Donc, que les ordonnances qui sont prises en ce moment puissent faire l’objet d’une autorisation de l’Assemblée nationale et d’une régularisation. Et le président a donné à son accord », a lâché à sa sortie d’audience Mamadou Koulibaly. Comme pour dire que Ouattara exerce actuellement le pouvoir en dehors de tout cadre légal. D’ailleurs, il parle « d’absence d’Etat pour le moment ».
GOUVERNER DANS LA LEGALITE
Mamadou Koulibaly, qui sait que le pouvoir de Ouattara pourrait souffrir de cette absence de cachet de « légalité constitutionnelle », joue à fond cette carte-là pour sans doute espérer en tirer des dividendes politiques au profit de l’ancien parti au pouvoir. Dans la même veine, il réclame que le nouveau chef d’Etat soit à son tour investi par le Conseil constitutionnel, avec à sa tête Paul Yao N’dré, le même qui avait pourtant déjà investi Laurent Gbagbo comme président élu à l’issue du scrutin du 28 novembre 2010. Pour le président de l’Assemblée nationale, pour faire chic et surtout « entrer dans l’application de la Constitution », il faut qu’Alassane Ouattara soit oint par le Conseil constitutionnel, quitte à piétiner l’arrêt du même Yao N’dré qu’on disait insusceptible de recours. Un juridisme dont voici le non-dit : la nécessité de laver le nouveau locataire du palais présidentiel de l’image de putschiste que lui collent les tenants de l’ancien régime. Message apparemment perçu par le camp Ouattara, qui n’a pas tardé à réagir à la sortie du n°3 du Front populaire ivoirien. Pour l’hôtel du Golf, Mamadou Koulibaly n’a pas de leçon de droit à leur donner, lui dont l’institution a cautionné la velléité de confiscation du pouvoir par l’ex-chef de l’Etat, laquelle attitude a entraîné la guerre et plongé ainsi le pays dans cette situation « d’absence d’Etat » dont il parle. Par ailleurs, le président du parlement a fustigé les représailles et pillages dont sont l’objet les dignitaires de l’ancien régime et leurs partisans. « Je lui ai dit par ailleurs que par rapport à la sécurité, de nombreux militants du Fpi et de Lmp, ceux qu’on appelle pro-Gbagbo, étaient très inquiets pour leur sécurité dans les quartiers, qu’ils étaient dénoncés, indexés. Comme si être militants de ce mouvement était une tare, ils se cachaient, ils se sentaient brimés », a-t-il dénoncé, non sans ajouter que « l’Assemblée nationale a été pillée, mon domicile à Abidjan et à Azaguié, ma famille menacée et pillée ». Au moment où bien des personnalités de l’ancien régime se terrent, Mamadou Koulibaly ose, lui, s’insurger contre ce qu’il considère contre la traque aux pro-Gbagbo. C’est sacrément audacieux et nécessairement dérangeant ! Et c’est ce toupet qui fait grincer des dents du côté du Golf, où l’on estime que Koulibaly a beau jeu de décrier ce qui se passe aujourd’hui alors qu’il s’était muré dans un silence assourdissant quand les résidences des personnalités du Rhdp étaient pillées et que leurs partisans étaient pourchassés et brûlés vifs. Pour s’être fait complice du hold-up électoral de Laurent Gbagbo, il ne saurait se prévaloir de ses propres turpitudes, se défend-on.

Fifa : Bin Hammam défie Blatter

Le 1er juin à Zurich, le richissime homme d’affaires qatari tentera d’arracher la présidence de la Fifa à son ex-ami suisse, qui la détient depuis 1998. Une élection à couteaux tirés.

Il en faudrait davantage pour troubler la quiétude de la Fifa-Strasse 20, siège de la Fédération internationale de football association (Fifa), sur les hauteurs de Zurich. Pas de remue-ménage, en effet, le 4 avril, après l’officialisation du duel pour la présidence, qui, le 1er juin, opposera le Suisse Joseph « Sepp » Blatter, 75 ans, trois mandats derrière lui depuis 1998, au Qatari Mohamed Bin Hammam, bientôt 62 ans, président de la Confédération asiatique de football (AFC) depuis 2002. Jusqu’à l’an dernier, les deux hommes étaient très proches. Pourtant, leur candidature n’a surpris personne dans ce petit monde impitoyable et secret.
Au printemps 2010, quelques semaines avant le début de la Coupe du monde sud-africaine, le successeur du Brésilien João Havelange à la tête de la richissime organisation (1,28 milliard de dollars de réserves à la fin de 2010, selon le rapport financier qui sera présenté lors du prochain congrès), affirmait déjà à Jeune Afrique : « Je n’ai pas terminé ma mission, qui est de préparer un bel héritage. » Le 22 mars dernier à Paris, à l’occasion de la facile réélection de Michel Platini à la présidence de l’Union des associations européennes de football (UEFA), il a confirmé qu’il briguerait un quatrième et dernier mandat de quatre ans. En insistant sur « le rôle important du football dans l’éducation de la jeunesse », qui reste l’un des axes majeurs de son programme.
Blatter parle tranquillement de l’avenir. Bin Hammam, son nouvel adversaire, répugne à évoquer leur passé commun, mais rappelle quand même qu’il l’a aidé à battre le Suédois Lennart Johansson, en 1998 (111 voix à 80), et le Camerounais Issa Hayatou, quatre ans plus tard (139 voix à 56). Très actif au sein du comité exécutif de la Fifa depuis 1996 et à la présidence du Bureau Goal chargé de soutenir financièrement les fédérations les moins riches, l’homme d’affaires milliardaire a été l’un des acteurs du surprenant succès du Qatar, en décembre 2010, lors de la désignation du pays organisateur du Mondial 2022. Ses partisans assurent que le soutien apporté par Blatter à la candidature américaine ainsi que les énormes difficultés rencontrées par Bin Hamman – auxquelles, selon eux, le président de la Fifa ne serait pas étranger – pour se faire réélire, en 2009, à la tête de l’AFC face au Bahreïni Cheikh Salman Bin Ibrahim Al Khalifa l’ont incité à engager le combat contre son ancien ami.
Pas de rancune. Interrogé par téléphone, le 28 mars, alors qu’il se trouvait au Vietnam, le dirigeant qatari jure qu’il n’a « pas de rancune » vis-à-vis de Blatter. « Je veux, nous a-t-il confié, rendre au football ce qu’il m’a donné, faire partager mon expérience. J’ai des idées neuves. À 61 ans, c’est le moment pour moi. Le football a besoin que beaucoup plus de gens, dirigeants, joueurs, entraîneurs, s’investissent dans les débats de la Fifa. Je veux limiter à deux le nombre des mandats présidentiels. Ma proposition a été rejetée. Si je suis élu, je quitterai la présidence au bout de huit ans. »
Quelques jours plus tard, Bin Hammam est allé plus loin. Au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, il a confié que « Blatter est usé ». Puis, sur son blog, il lui a, le 4 avril, annoncé sans détour ses intentions : « Je vais écrire à l’actuel président de la Fifa pour le féliciter d’être candidat à un quatrième mandat. Je lui ferai savoir que je considère cette élection comme l’occasion pour nous de prouver que la Fifa n’est pas corrompue, que c’est un organisme ouvert et démocratique. »
En 2007, Joseph Sepp Blatter n’ayant pas d’adversaire, les délégués des 207 pays membres (ils sont 208 aujourd’hui) avaient confirmé par acclamations sa deuxième réélection. Cette fois, certains prédisent une élection serrée. Le vote des Européens pourrait être prépondérant. Michel Platini songe à la succession de son collègue suisse, en 2015. Pour lui, un succès de Bin Hammam, qui rencontrera les dirigeants anglais avant la fin de ce mois d’avril, serait une mauvaise surprise.

Transferts : Drogba et le rêve marseillais

Alors que le Nigérian de l’Olympique de Marseille Taye Taiwo est sollicité par plusieurs grands clubs européens, le club marseillais rêve toujours de faire revenir Didier Drogba sur les bords de la Méditerranée. Madjid Bougherra, lui, va quitter les Glasgow Rangers.

Les ultimes tentatives de Jean-Claude Dassier, le président de Marseille, de le retenir à l’OM, n’auront servi à rien. À bientôt 26 ans (il les aura les 16 avril prochain), le défenseur international nigérian Taye Taiwo va quitter un club qu’il avait rejoint en 2005. Et il devrait poursuivre sa carrière chez un grand nom du football européen.
Il y a quelques jours, le club portugais du Benfica Lisbonne lui aurait même fait signer un pré-contrat de quatre ans, avec un salaire mensuel de 260 000 euros et une prime à la signature de 2 millions d'euros. Mais Taiwo, qui intéresse depuis de longs mois les équipes anglaises de Fulham et Newcastle, a également tapé dans l’œil du Milan AC (Italie) et du Real Madrid (Espagne), et ne serait plus tout à fait certain de jouer dans la capitale portugaise.
Jean-Claude Dassier fait ses comptes
Si Taiwo va bien quitter l’OM, le cas Drogba, récurrent depuis plusieurs années, est de nouveau évoqué. Le capitaine de la Côte d’Ivoire a envie de quitter Chelsea, où il n’est plus un premier choix pour son entraîneur italien Carlo Ancelotti. Mais l’Éléphant (33 ans) est cher, et son salaire (6 millions d'euros annuels) inabordable pour les finances marseillaises. Pourtant, Jean-Claude Dassier, le président de l'OM, travaillerait en coulisses pour rendre l’opération réalisable et tenter de faire revenir un joueur très apprécié dans la cité phocéenne depuis son passage en 2003-2004 (32 buts en 55 matchs).
Enfin, Madjid Bougherra (28 ans) quittera bien les Glasgow Rangers à la fin de la saison. Le défenseur algérien a refusé la proposition de prolongation soumise par les dirigeants écossais. Si l’Angleterre reste sa priorité, Bougherra pourrait être tenté par une expérience dans le golfe Persique.

Tunisie : après une trêve "révolutionnaire", la Ligue 1 redémarre

Après plus de trois mois d’interruption, la Ligue 1 de football redémarre dimanche en Tunisie. Mais dans certains clubs, les caisses sont vides et les joueurs ne sont plus payés. Et, il reste le très délicat problème de la violence dans les stades.

Révolution ou pas, le football continue d'exister enTunisie. La sélection nationale A’ a remporté le Championnat d’Afrique de nations (Chan) 2011 au Soudan au mois de février, les clubs engagés dans les compétitions continentales ont disputé les premiers tours avec un certain succès et la Ligue 2 a repris il y a déjà quelques semaines. La Ligue 1, elle, se faisait encore attendre.
Mercredi 6 avril, la Fédération tunisienne de football (FTF) a annoncé que la suspension allait prendre fin le 17 avril. « Il ne fallait pas reprendre plus tôt, car il y avait des questions de sécurité à régler », explique Riadh Bennour, le président de la section football de l’Espérance sportive de Tunis.
Pendant trois mois, les clubs ont meublé leur emploi du temps à coups d’entraînements et de matchs amicaux. Même s'il y a eu des rencontres officielles en Ligue des champions ou si certains joueurs ont été sélectionnés avec l'équipe A’ pour le Chan, « cela ne remplace pas la compétition tous les week-ends », note Bennour.
Problèmes financiers
L'absence de championnat a également posé des problèmes financiers aux clubs tunisiens même si, à l’Espérance Tunis, il n’y a pas eu de retards dans le paiement des salaires. « Le club se porte bien financièrement grâce à Hamdi Meddeb, son président », explique Bennour. Mais tous les clubs n’ont pas la chance d’être dirigés par un richissime homme d’affaires.
Avec l’arrêt des matchs depuis le 9 janvier, des sponsors en difficulté et l'État qui ne subventionnent plus le championnat comme avant, la situation est compliquée. Et si d’autres grosses écuries du football tunisien comme l'Étoile du Sahel ou le Club Africain ont réussi à faire face, la plupart des clubs de l’élite sont exsangues.
Lutte contre le hooliganisme
Au Stade tunisien, par exemple, la situation financière n’est pas reluisante. « Je n’ai pas été payé depuis trois mois, et les joueurs depuis deux mois », explique l’entraîneur français Patrick Liewig (60 ans). « C’était difficile de leur demander de rester concentrés, sachant que beaucoup traversent des difficultés financières importantes. Payer le loyer ou l’essence pour venir s’entraîner, ce n’est pas facile quand on ne touche rien», reconnaît-il.
Mais le football tunisien est aussi confronté à bien d'autres problèmes. « Il va falloir progresser dans la lutte contre la violence dans les stades », affirment en chœur tous les professionnels. « On va mettre plus de stadiers et moins de policiers. Mais d’une façon générale, le football tunisien doit être plus professionnel, à tous les niveaux… », conclut Riadh Bennour.

Des Ivoiriens rois sur les pelouses anglaises

Les Ivoiriens Didier Drogba, Salomon Kalou et Yaya Touré ont beaucoup fait parler d’eux en Angleterre ce week-end. Et dans la Ligue 1 française, les Africains ont souvent été déterminants.

Yaya Touré qualifie City. En inscrivant l’unique but de Manchester City face à son voisin et rival Manchester United (1-0) en demi-finale de la Cup samedi à Wembley, l’Ivoirien Yaya Touré a offert aux Citizens l’occasion de disputer la finale le 14 mai prochain face à Stoke City.
En Premier League, deux autres Éléphants de la Côte d'Ivoire, et pas n’importe lesquels, se sont montrés décisifs : en marquant chacun un but à West Bromwich, Didier Drogba et Salomon Kalou ont permis à Chelsea de l’emporter 3-1 en déplacement.
Les Africains de la Ligue 1 décisifs. Lille ne gagne plus, mais Moussa Sow, auteur de son vingt-et-unième but de la saison, occupe plus que jamais la première place au classement des meilleurs réalisateurs.
Le Nigérian Taye Taiwo a offert (sur penalty) la victoire à l’Olypique de Marseille (OM) sur le terrain de Montpellier (2-1). À Sochaux, le Sénégalais Boukary Dramé et le Malien Modibo Maïga, auteur d’un doublé, ont permis à leur équipe de battre Caen (3-2), alors que le Marocain Youssef el-Arabi a inscrit son seizième but en championnat.
Lors du derby azuréen entre Nice et Monaco (3-2), le Gabonais Éric Mouloungui a inscrit le troisième but des Aiglons, avant que l’Ivoirien Jean-Jacques Gosso ne réduise le score. Enfin, le Marocain Adil Hermach a marqué l’unique but lensois face à Brest (1-1).

SPORTS


Côte d'Ivoire : Asec Mimosas, la difficile survie en temps de crise
Un championnat qui n’a pas redémarré, une situation financière dramatique, un entraîneur français rapatrié dans son pays, des conditions d’entraînement délicates et un match de Ligue des champions décalé au 6 mai… L’Asec Mimosas, le club phare d’Abidjan, n'échappe pas aux effets de la crise ivoirienne.

Si la Ligue africaine des champions compte un survivant, c’est bien l’Asec Mimosas. En décalant au 6 mai, le huitième de finale que le club doit disputer face au Raja Casablanca, la Confédération africaine de football (CAF) a laissé aux Ivoiriens, meurtris par une violente crise postélectorale, un peu de temps pour se préparer au choc. Mais il n’y aura pas de match retour.
« Nous aurions préféré affronter les Marocains en deux fois… La CAF a décidé d’appliquer son règlement en faisant jouer la rencontre en une seule manche, sur le terrain de l’équipe dont le pays n’était pas en guerre à ce moment », explique Sébastien Desabre, l’entraîneur français de l’Asec. Avant de témoigner des difficultés que son groupe a dû affronter ces dernières semaines.
Des joueurs affectés
« C’était très compliqué. Moi-même, j’ai été rapatrié en France le 7 avril via Dakar, car la situation devenait trop dangereuse. J’ai eu des nouvelles des joueurs presque quotidiennement. Ils vont bien, même si certains d’entre eux ont été obligés de rester chez eux pendant plusieurs jours, sans quasiment rien manger. Ceux qui habitaient près de notre centre d’entraînement de Sol Béni y sont allés pour trouver du riz. Mais mentalement, ils sont tous affectés, car ils ont vu des choses difficilement soutenables », raconte-t-il.
Le pays est déchiré, et la réconciliation s’annonce difficile. Dans les vestiaires, où la politique s’invite parfois, il n’y a pourtant jamais de tension autre que sportive. « Dans mon effectif, il y a des pro-Ouattara, des pro-Gbagbo, des neutres, des musulmans et des chrétiens. Chacun respecte le point de vue de l’autre», explique Desabre, arrivé à Abidjan en octobre dernier après avoir entraîné le Cannet-Rocheville, un modeste club de CFA 2 français.
S’entraîner malgré les barrages militaires
Malgré les violences et les innombrables difficultés du quotidien, l’entraîneur français a réussi à maintenir ses joueurs dans une condition physique acceptable. « Le coup d’envoi du championnat, prévu le 5 mars dernier, a été reporté. On a donc disputé quelques matchs amicaux. Ce n’était pas toujours simple d’arriver jusqu’à Sol Béni, à cause des barrages. Mais on y arrivait, parce que les joueurs étaient reconnus et que le staff technique circule dans des voitures avec le logo de l’Asec, un club très populaire en Côte d’Ivoire. »
Malgré la situation socio-politique - et quelques approches de clubs du golfe Persique -, Desabre n’a jamais envisagé de quitter Abidjan, où il espère désormais retourner le plus vite pour préparer le délicat voyage au Maroc le 6 mai. « On aimerait partir quelques jours plus tôt afin d’effectuer un stage au Maroc, dans des conditions plus sereines », explique-t-il. « Mais l’argent manque. Pour aller jouer au Maroc, il faut d’abord que nous trouvions les fonds nécessaires ». Desabre devrait être à Abidjan le 23 avril prochain, deux jours après la reprise de l’entraînement assuré par ses adjoints ivoiriens.
Sébastien Desabre entraîne l'Asec Mimosas depuis octobre 2010.



CÔTE D'IVOIRE


Côte d'Ivoire : négociations en cours pour la reddition des miliciens de Yopougon
Le dernier carré des miliciens pro-Gbagbo continue de se battre à Yopougon, dans la capitale économique ivoirienne. Le gouvernement de Guillaume Soro tente de trouver une solution négociée, sans y parvenir pour l’instant.

Onze jours après la chute de Laurent Gbagbo, le désarmement des milices pro-Gbagbo et le rétablissement total de la sécurité à Abidjan restent en tête des priorités du gouvernement de Guillaume Soro.
Malgré les appels répétés d'Alassane Ouattara aux ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) à rentrer dans leurs casernes et ceux des généraux ralliés, les militaires et policiers rechignent à s'exécuter, prétextant un déficit d’équipement.
En réalité, les policiers et gendarmes ex-FDS craignent d’éventuelles représailles des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), les nouveaux maîtres du pays.

Éléments incontrôlés des FRCI
Si le gouvernement se veut rassurant, il n’a pas réussi à les convaincre. « Comment voulez vous qu’on reprenne le service alors qu’on n’a plus d’armes ni de tenues pour assurer la sécurité publique, s’interroge un officier de police sous couvert d’anonymat. Des commissariats ont été détruits pendant la guerre, et certains de nos collègues qui ont tenté de répondre à l’appel du gouvernement ont été rudoyés par des éléments incontrôlés des FRCI. »
De fait, certains membres des FRCI continuent de s'adonner à des pillages, rappelant les scènes vécues à Bouaké en 2002, après l'entrée des rebelles dans la ville.
En attendant la mise en ordre et la réunification des forces militaires, des émissaires tentent d’obtenir la reddition des milices qui continuent de se battre, à Yopougon (le fief abidjanais de Laurent Gbagbo) par la négociation. Le commandant des FRCI Koné Zakaria a entamé des pourparlers avec certains de leurs chefs.
« Nous discutons avec les milices depuis le lundi 18 avril, mais, pour l’instant, nous ne sommes pas parvenus à un accord », indique le porte-parole du ministère de la Défense, le capitaine Allah Kouakou. 

Les "kalachs" comme assurance-vie
De leur côté, les miliciens refusent de déposer les armes sans garantie. « Nous sommes prêts à déposer les armes, mais il faudra nous proposer des garanties et des propositions solides, confie l’un des chefs miliciens. Nos kalachs sont ce qui nous reste pour nous défendre. »
Alors que les affrontements violents entre les FRCI et ces groupes armés se poursuivent, le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, a donné aux négociateurs jusqu’à dimanche soir pour trouver un accord, dans une déclaration à la TCI (télévision du président Ouattara).
Parallèlement, la marine française a annoncé l'arrivée d'un de ses bâtiments, le « Foudre », dans le port d'Abidjan le 26 avril pour une escale de trois jours. Le navire fait partie du dispositif « Corymbe » chargé de « soutenir toute opération en cours ou nouvelle menée dans cette zone, notamment des opérations d’aide aux populations ou de sécurisation », précise un communiqué.
Pendant ce temps, l’exode continue depuis la commune de Yopougon où plusieurs milliers d’habitants fuient les combats pour se refugier dans les quartiers environnants.

POLITIQUE

Sécuriser et rassurer, difficile chemin dans l`Ouest ivoirien
a dizaine de soldats s`est soigneusement dissimulée dans l`épaisse végétation qui entoure la piste menant à un village de l`Ouest ivoirien. Trois femmes passent à côté d`eux puis, les apercevant, tentent de s`enfuir avant d`être vite rattrapées.
"On est Ivoiriens, on n`est pas des miliciens, on est les Forces
républicaines, calmez-vous. Revenez au village au lieu de vous cacher dans la
brousse", leur lance le sergent-chef Désiré Ban, 34 ans, treillis impeccable
et béret rouge, qui commande la patrouille.
Un de ses soldats tend aux femmes encore sous le choc les sandales et les
sacs de nourriture qu`elles ont laissé échapper dans leur fuite.
"On vient du Liberia où on s`est réfugiées. On est venues chercher à
manger, on a faim là-bas. Quand on voit des soldats, on fuit, il y a eu
beaucoup de tués, femmes comme garçons. Mais si la guerre est finie, on va
retourner", répond l`une d`elles.
Comme elle, des milliers d`Ivoiriens de l`ethnie guéré, réputée proche du
président déchu Laurent Gbagbo, ont fui au Liberia, accessible à moins de 10
km par des pistes de brousse, après la victoire des Forces républicaines de
Côte d`Ivoire (FRCI) du président élu Alassane Ouattara.
Les FRCI se sont peu à peu emparées de la région à partir de la fin
février, mais le harcèlement des miliciens de l`ancien régime et des
mercenaires libériens n`a cessé qu`avec l`annonce de l`arrestation de M.
Gbagbo, le 11 avril à Abidjan.
"Il n`y a plus de combats mais du ratissage. Notre mission est de mettre
hors d`état de nuire les miliciens et les mercenaires libériens, en les
détruisant ou en les repoussant vers le Liberia. Ici, Gbagbo avait distribué
10 +kalach+ dans chaque village, on est en train de les récupérer", explique
le capitaine Eddy, qui commande cette zone frontalière.
Fin mars encore, les mercenaires libériens pillaient, tuaient et violaient
dans la région, selon le Haut commissariat de l`ONU aux réfugiés, qui avait dû
interrompre ses actions.
"Avant les combats, on les entendait nous insulter en anglais. Mais quand
ils n`ont plus reçu d`argent de Gbagbo, ils ont commencé à prendre leur
salaire en pillant. Près d`ici, à Zeaglo, ils ont enterré vivante une femme
enceinte", se souvient Désiré Ban.
"On les a poursuivis jusqu`au poste-frontière où ils ont pris la fuite avec
des camionnettes chargées de tout le butin qu`ils avaient pillé dans la
région", poursuit le militaire, engagé en 2002 au sein de la rébellion formant
désormais le gros des FRCI, et qui rêve aujourd`hui de se lancer dans le
commerce.
Un civil d`origine burkinabè, vêtu d`un long pardessus malgré la chaleur,
fusil de chasse à la main, guide les militaires sur les pistes qui mènent à
des villages reculés et des campements de fortune.
Si les villages situés le long de la route principale ont été incendiés et
dévastés, dans l`intérieur des terres ils ont seulement été désertés.
A Djejean, la faim a fait sortir des habitants de la brousse:
principalement des Burkinabè et quelques rares guéré, mais très peu de jeunes
hommes parmi les membres de cette dernière communauté.
"Vos enfants qui avaient pris les armes, il faut qu`ils viennent
d`eux-mêmes les rendre, on veut les ramener à la raison. S`ils continuent à se
cacher, on ne sait pas quelles sont leurs intentions", souligne le
sergent-chef Ban devant les hommes du village réunis sous "l`arbre à palabres".
"On aurait pu venir en véhicule, mais le bruit du moteur vous aurait fait
fuir, alors on a marché 10 km pour vous rencontrer. Vous n`avez aucune raison
de fuir. Le président élu n`est pas l`homme d`une ethnie ou d`une région mais
de toute la nation. La guerre est finie et après la guerre vient la paix",
lance-t-il à une assistance qui aimerait bien le croire.

SANTÉ

Médecins du Monde a envoyé trois tonnes de matériel médical à Abidjan
PARIS, L'ONG Médecins du Monde a envoyé une équipe
d'urgence et plus de 3 tonnes de matériel médical à Abidjan, pour répondre aux
besoins médicaux d'urgence de la ville, a annoncé vendredi l'organisation dans
un communiqué.
"Un fret de 3 tonnes de matériels et médicaments (kits d'urgence, kits de
prise en charge des pathologies chroniques) est arrivé jeudi 21 avril à
Abidjan. Un second fret de matériel (kits choléra...) devrait être expédié
dans les prochains jours", a expliqué l'ONG.
"A Abidjan, les populations prises au piège des violences de ces dernières
semaines n'ont pu bénéficier de soins. De nombreux blessés et patients
atteints de maladies chroniques graves, les femmes enceintes et les enfants
n'ont pas eu accès à des soins appropriés", rappelle MDM.
L'organisation prévoit d'"assurer le réapprovisionnement en médicaments des
structures de santé, hôpitaux et centres de soins de la capitale", et de
"proposer un renfort aux centres de soins en manque de personnels soignants".
Elle envisage également de mettre en place "des cliniques mobiles" pour
soigner "les personnes les plus fragiles".

POLITIQUE

Côte d`Ivoire: Benoît XVI invite "toutes les parties à renoncer à la violence"
Le pape Benoît XVI a exhorté vendredi "toutes les parties" en conflit en Côte d`Ivoire à "renoncer à la violence", en réponse à une femme musulmane de ce pays qui l`interrogeait lors d`une émission télévisée.
"J`invite fortement toutes les parties à renoncer à la violence et à
chercher les chemins de la paix. Vous ne contribuerez pas à la recomposition
de votre peuple par la violence même si vous pensez avoir raison", a lancé le
pape, à l`occasion du Vendredi Saint sur RAI Uno.
Le pape faisait allusion à la meurtrière crise post-électorale qui s`est
conclue par la victoire militaire du président Alassane Ouattara contre son
rival Laurent Ggagbo qui refusait de reconnaître sa défaite à la
présidentielle.
La Côte d`Ivoire, dont la population est évaluée à quelque 20 millions
d`habitants, compte environ 40% de musulmans, 40% de chrétiens et 20%
d`animistes. Parmi les partisans de Gbagbo, se trouvaient des chrétiens,
tandis que Ouattara était soutenu par les régions du nord principalement
musulmanes. Mais, selon le Vatican et la plupart des observateurs, il ne
s`agit pas d`un conflit inter-religieux, car catholiques et musulmans vivaient
généralement en bonne intelligence et il y avait des membres des deux
communautés dans les deux camps.
Les évêques catholiques ivoiriens avaient appelé en janvier MM. Gbagbo et
Ouattara au "dialogue", refusant une intervention armée de l`Afrique de
l`Ouest pour résoudre la crise politique.
Le pape a rappelé avoir chargé le cardinal ghanéen Peter Kodwo Turkson,
président du Conseil pontifical "Justice et Paix", d`aller en Côte d`Ivoire et
d`y servir de médiateur. Il n`avait cependant pu s`y rendre début avril, en
raison des combats.
"La seule voie est de renoncer à la violence, de reprendre le dialogue et
de tenter de trouver ensemble la paix avec une nouvelle attention de l`un pour
l`autre, avec une nouvelle disponibilité à s`ouvrir l`un à l`autre", a dit le
pape.
Il a condamné la violence "qui ne vient jamais de Dieu", dans un appel
implicite à éviter les vengeances, les règlements de comptes et les jugements
sommaires.
Cette femme musulmane, Bintù, a salué le pape en arabe avec une formule
traditionnelle: "Que Dieu soit au milieu de toutes les paroles que nous nous
échangerons et que Dieu soit avec toi".
Puis elle a constaté en français: "ici en Côte d`Ivoire, nous avons
toujours vécu en harmonie entre chrétiens et musulmans. Les familles sont
souvent formées de membres des deux religions. Il existe aussi une diversité
d`ethnies, mais nous n`avons jamais eu de problèmes. Aujourd`hui, tout a
changé: la crise que nous vivons, à cause de la politique, sème la division.
Combien d`innocents ont perdu la vie! Combien de réfugiés, combien de mamans
et combien d`enfants traumatisés!"

SANTÉ

La France envoie 25 tonnes d`aide médicale en Côte d`Ivoire
La France a envoyé 25 tonnes de médicaments et de matériel médical d`une valeur de plus de 225.000 euros en Côte d`Ivoire, dans un avion qui partait vendredi pour Abidjan, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.
"L`objectif prioritaire de cette aide est de réapprovisionner les stocks de
trois centres hospitaliers ainsi que celui de la Pharmacie de Santé publique
d`Abidjan et de permettre l`acheminement de matériels médicaux de l`ONG
Première Urgence-Aide Médicale Internationale", a déclaré la porte-parole
adjointe du ministère, Christine Fages.
Par ailleurs, le représentant spécial du secrétaire général des Nations
unies pour la Côte d`Ivoire, Choi Young-jin, sera reçu mardi à Paris par le
ministre chargé de la Coopération Henri de Raincourt.
"Cette rencontre sera l`occasion pour le ministre et le représentant
spécial d`évoquer ensemble la situation de la Côte d`Ivoire. Ils aborderont
notamment le rôle de l`ONUCI et les enjeux de la reconstruction de ce pays", a
indiqué la porte-parole.
La France avait annoncé la semaine dernière l`octroi d`un total de 2,5
millions d`euros d`aide humanitaire en faveur de la Côte d`Ivoire. Peu après
la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril, elle avait également décidé de
l`attribution d`un prêt de 400 millions d`euros pour soutenir l`économie
ivoirienne.