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mercredi 20 avril 2011

Une femme tuée à coups de batte de baseball


Son mari, qui aurait tenté de se suicider, est soupçonné.Lire la suite l'article
Une femme de 67 ans a été retrouvée morte ce mercredi matin à son domicile de Cachan (Val-de-Marne), tuée à coups de batte de baseball, et de forts "soupçons" pèsent sur son mari qui aurait tenté de se suicider, a annoncé une source judiciaire.
Dans la matinée, cet homme, également âgé de 67 ans, s'est présenté à son voisin avec "le visage arraché" après s'être, semble-t-il, tiré une balle de carabine dans le menton, a poursuivi cette source.
L'arme du crime retrouvée
Alertés, les services de police se sont ensuite rendus au domicile du sexagénaire où ils ont découvert le corps sans vie de son épouse, tuée d'un ou plusieurs coups de batte portés à l'arrière du crâne, selon cette source. Sur place, dans cet appartement d'un quartier HLM, les policiers ont retrouvé l'arme du crime et une carabine dont se serait servi le mari pour tenter de se suicider.
Hospitalisé à la Salpêtrière à Paris, l'homme n'est pas en état d'être entendu mais ses jours ne sont pas en danger, a poursuivi cette source. "Il faut en savoir plus mais il y a de forts soupçons sur le mari", a dit la source judiciaire, en précisant que cet homme n'avait pas d'antécédents judiciaires. Le couple a trois enfants majeurs.
La police judiciaire du Val-de-Marne est en charge de l'enquête.

Arrestation de Gbagbo: les secrets de la Licorne

Entre versions officielles et officieuses, le rôle des forces en présence dans l'arrestation de Laurent Gbagbo reste un mystère. C'est l'art de la guerre et le charme discret des interventions extérieures.

 
Officiellement, la crise ivoirienne est terminée. Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) sont venues à bout de la résistance des derniers fidèles de Laurent Gbagbo,l’ancien Président a été arrêté, et la paix, nous dit-on, revient peu à peu dans les rues d’Abidjan. Les images récentes de ce qui reste du palais présidentiel sont la preuve de la violence et de l’acharnement des frappes et des combats: entassement de carcasses de véhicules calcinés, façade crevassée d’impacts, pièces incendiées. Et, nous assure-t-on également, le rôle de l’armée française dans cette tragicomédie sanglante s’est borné au déploiement d’hélicoptères d’attaque dans le cadre de l’opération Licorne. Tout est bien qui finit bien, passons à autre chose, à un autre dossier brûlant, comme la Libye par exemple, où là encore, nous nous contentons d’éreinter les forces de Kadhafi depuis les airs.
En réalité, il est probable que la participation des unités françaises à la «bataille d’Abidjan» est allée au-delà des missions des Gazelle de l’Aviation légère de l’armée de terre(Alat) contre les armes lourdes des pro-Gbagbo. En fait, au moment de l’arrestation de l’ancien Président, les premières informations à circuler, tant du côté de Gbagbo que de celui de Ouattara, affirmaient qu’il avait été appréhendé par des troupes françaises. Peu après, la version de l’histoire changeait, et c’est depuis aux seules FRCI que revient le mérite de sa capture.

La guerre, une affaire secrète

Ce phénomène n’est pas nouveau, pas plus qu’il n’est uniquement français. Partout où les forces occidentales interviennent, il se passe sur le terrain des choses plus complexes que l’image que l’on en a, des choses parfois peu reluisantes, mais la guerre n’est pas une affaire de gentlemen. Du reste, même à la glorieuse époque des chevaliers, un champ de bataille n’était pas un endroit particulièrement courtois.
Cette dichotomie est indissociable de toute action militaire. Les raisons en sont multiples, la première étant bien évidemment d’ordre tactique et stratégique. Un haut commandement, quel qu’il soit, n’a pas intérêt à ce que soit connu le détail de ses opérations. Or, en dépit de l’idée que se fait l’opinion publique de la guerre moderne, idée véhiculée tant par les militaires eux-mêmes que par les médias, les combats ne se résument pas au décollage de Rafale du pont du Charles-de-Gaulle, à des films flous en noir et blanc se terminant toujours par des explosions et à des communiqués de porte-parole en treillis camouflé.
Une autre raison tient au romantisme indécrottable des médias occidentaux. Dès que les troupes d’un pays de l’Otan, la plupart du temps américaines, britanniques ou françaises, entrent en jeu aux côtés d’une rébellion, c’est cette dernière qui suscite la plus grande attention, voire un véritable engouement. Très vite, journaux et télévision dépêchent des correspondants sur le terrain qui, bien souvent au péril de leur vie, vont tenter d’en savoir plus sur les rebelles. Toutes proportions gardées, on renoue alors avec l’enthousiasme d’un Hugo ou d’un Byron pour les révolutionnaires grecs en guerre contre les Turcs.
Les reportages se multiplient, les noms les plus exotiques fleurissent. En Tchétchénie, on ne parle plus de «combattants», mais de boïeviki, ce qui, en gros, veut dire la même chose en russe, mais vous a quand même un autre cachet. Que les belligérants, surtout ceux du camp auquel les médias ont accès, s’affublent de noms de guerre plus ou moins ridicules, et ils seront aussitôt repris à l’envi. Très vite, le public a ainsi entendu parler des «Invisibles» en Côte d’Ivoire. Qu’il soit un boïevik, un Invisible, un Albanais de l’UÇK ou, archétype du rebelle chéri des médias, un moudjahidine afghan sous le commandement du «Lion du Panchir» (le défunt commandant Massoud), il perd très vite son statut de combattant irrégulier pour acquérir celui, mythique, de «guerrier». Ajoutons une pincée de déterminisme, et l’on a alors droit à des tableaux dithyrambiques sur l’Afghanistan, «tombeau des empires», le Tchétchène né pour la guerre ou sur les qualités intrinsèques du «guerrier toubou» au Tchad.
Au Tchad, justement, quand, dans les années 80, l’armée libyenne du colonel Kadhafi avait tenté de s’implanter dans le Tibesti, les fameux guerriers toubous, entre autres, lui avaient infligé de cuisants revers. A l’époque, les médias assuraient que les Tchadiens avaient remporté de brillants succès contre les blindés libyens grâce à l’emploi de missiles antichars Milan, dont ils auraient appris le maniement en trois jours. Or, à ce sujet, les avis sont plutôt partagés. Si certaines sources confirment qu’en effet, il est très facile de se familiariser avec ces armes, d’autres assurent au contraire, citant l’exemple des moudjahidine afghans formés par des instructeurs français, que les combattants irréguliers préfèrent le lance-roquettes antichars RPG-7, plus rustique, peinant à maîtriser le système de filoguidage du missile européen.
Alors, étaient-ce vraiment les Toubous qui manipulaient les Milan au Tchad? A l’époque, des rumeurs faisaient état de la présence sur place d’éléments du 11e régiment de parachutistes de choc, affilié au service de renseignements de la DGSE. Info ou intox, l’anecdote montre à quel point il est difficile de savoir ce qu’il en est vraiment sur le terrain, au plus fort des combats. (Pour ceux qui souhaiteraient découvrir le monde mystérieux des forces spéciales, leur organisation et leurs opérations, nous recommandons chaudement la lecture de l’excellente synthèse d’Eric Denécé, parue aux éditions du Rocher: Forces spéciales, l’avenir de la guerre?)

Une intervention au sol, forcément

De toute façon, même sans aller jusqu’à imaginer des soldats français déguisés en rebelles pour passer inaperçus et procédant eux-mêmes à la destruction des armes lourdes ennemies, dès que l’on parle de frappes aériennes, il y a intervention au sol. En effet, les opérations aériennes sur des objectifs terrestres, blindés, bases, positions de DCA, concentrations de troupes, nécessitent forcément la présence d’unités spéciales infiltrées afin d’éclairer ces cibles.
En 2001, des Français étaient déjà sur place en Afghanistan, auprès des hommes de Massoud, et ils auraient préparé le terrain aux Américains. Auparavant, au Kosovo, en dépit des démentis officiels, des Français, des Britanniques et des Américains étaient également sur place. Le quotidien britannique The Guardian avait d’ailleurs signalé la mort d’un membre des SAS (les forces spéciales britanniques) au combat, information immédiatement niée par l’Otan. Par conséquent, ne nous leurrons pas, des forces françaises sont toujours actives au sol, même quand on ne nous en dit rien. Ce qui, d’ailleurs, est légitime. Les militaires n’ont aucune raison de nous dévoiler leurs secrets dans les moindres détails. Après tout, c’est la guerre.
Aussi, si rien ne nous permet de confirmer que ce ne sont pas les Invisibles qui ont capturé Laurent Gbagbo, une chose est sûre: s’ils l’ont fait, c’est avec l’aide de gens dont le métier, lui, est précisément de rester invisibles.

Pour un nouveau temps de la démocratie en Afrique

Alors que le rapport de forces est en passe de s`inverser en Côte d`Ivoire, l`ancien premier ministre Dominique de Villepin lance des idées pour une paix durable dans la région. 

La Côte d`Ivoire est à un tournant. Les événements se sont accélérés après quatre mois de crise politique ouverte. Le spectre d`une guerre civile longue semble devoir céder la place à une transition rapide. Nous pouvons nous en réjouir. Mais une question doit se poser à nous : si Laurent Gbagbo est chassé du pouvoir par Alassane Ouattara, cela suffira-t-il à ramener en Côte d`Ivoire la paix et la démocratie ? Ce ne peut être qu`un point de départ.

Car c`est bien cela l`enjeu, l`ouverture d`un nouveau temps de la démocratie, en Côte d`Ivoire et en Afrique, en s`appuyant sur toutes les leçons des guerres civiles, des alternances manquées et des crises de succession des dernières décennies - au Soudan, en République démocratique du Congo, en Sierra Leone, au Rwanda. Partout et toujours les mêmes dangers : la dictature, la partition du pays, un État failli. La démocratie n`est jamais au bout du canon. Car la légitimité conquise par les armes ternit toujours la légitimité acquise par les urnes.

Le principe de la légitimité démocratique doit l`emporter. L`objectif est clair. Alassane Ouattara est le président élu ; Laurent Gbagbo doit quitter le pouvoir. Mais ne soyons pas pour autant aveugles aux divisions profondes de la société ivoirienne, ne soyons pas amnésiques sur seize ans d`une crise de succession, dans un État fragilisé par la crise économique et la disparition de la génération de l`indépendance. Depuis, pas une élection n`a permis une transition pacifique. Des oppositions géographiques, économiques, culturelles ont creusé des tranchées irrémédiables dans le territoire ivoirien.

Ce dont la Côte d`Ivoire a besoin, c`est de paix, de réconciliation et de stabilité. Et nous avons à cet égard, en vertu de notre amitié, un devoir d`initiative.

Le premier objectif doit être pour les États africains, avec l`appui de la communauté internationale, de rester vigilants sur la protection des populations civiles. D`autres scénarios de violences diffuses et d`escalades restent à craindre. Le Conseil de sécurité a pris ses responsabilités en exhortant au départ sans violences de Laurent Gbagbo et en donnant aux neuf mille hommes de l`Onuci tous les moyens pour remplir cette mission. Il ne doit pas s`en détourner au prétexte qu`Alassane Ouattara aurait les apparences du pouvoir sur l`essentiel du pays.

Le deuxième objectif doit être la relance d`un processus de réconciliation nationale, à travers la reprise d`une médiation de l`Union africaine et de la Cedeao sous l`égide de l`ONU. Ce sera la lourde tâche du nouveau pouvoir légitime. Beaucoup de temps a déjà été perdu. En 2003, la France a pris l`initiative avec les accords de Marcoussis, grâce à l`action de Jacques Chirac que j`ai eu l`honneur d`accompagner dans cette tâche. Un médiateur spécial de l`Union européenne, en contact avec les Nations unies, doit être mandaté, en appui des efforts africains. Car au-delà des enjeux politiques, toutes les aspirations doivent être écoutées, tous les acteurs pris en compte, comme dans le cas libyen.

De Mobutu à Gbagbo : l`Histoire va-t-elle se répéter ?

Les historiens ont coutume de dire que : « l'Histoire est un témoignage ». Pour dire que l'Histoire doit certes servir de mémoire aux contemporains, mais aussi de repère pour le présent. Malheureusement, il est écrit quelque part, sans doute, que l'Homme doit fatalement répéter les erreurs du passé. Ce que les philosophes appellent « l'insoutenable légèreté de l'Etre ». Laurent Gbagbo a décidé de s'engouffrer dans une voie sans issue. Or depuis l'éclatement de la crise postélectorale que lui-même a provoqué, le monde entier a tenté le raisonner en vain. Mais dans une posture qui frise la frénésie mystique, Laurent Gbagbo envers et contre tous a décidé de plonger la Côte d'Ivoire dans le chaos. Pourtant, le déroulement des événements, ces dernières heures, montre qu'il est en train commettre les mêmes erreurs que certains anciens chefs d'Etat sur le continent qui ont voulu comme lui s'essayer au jeu de la roulette russe. L'exemple le plus parlant est celui de Joseph Désiré Mobutu du Zaïre (actuelle République démocratique du Congo). Comme Mobutu, au début des années 90, l'étau se resserre autour de Laurent Gbagbo. L'Union africaine, depuis le 10 mars dernier, demande au président sortant de reconnaître sa défaite et de céder le pouvoir au président Alassane Ouattara. Avant l'organisation panafricaine, l'ONU qui a certifié l'élection présidentielle, l'Union européenne, la CEDEAO et la plupart des pays sérieux ont reconnu la victoire du président Ouattara. Toutes les tentatives de faire entendre raison à Laurent Gbagbo ont été vaines. Plusieurs fois, le chef de l'Etat a tendu la main au candidat malheureux de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010. Laurent Gbagbo a refusé. Aujourd'hui, l'option militaire semble avoir pris le pas sur le dialogue. Laurent Gbagbo appelle, ces temps-ci, au dialogue inter ivoirien. Mais il ne dit pas clairement sur quelle base se feront les négociations. Puisque lui et son clan ont, dès leur annonce, rejeté les recommandations du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine qui demande à l'ancien chef d'Etat de reconnaître sa défaite et de négocier les termes de son départ. Une éventualité que ne souhaite pas Laurent Gbagbo qui rêve toujours d'un partage de pouvoir où lui demeure président de la République avec pour vice-président le docteur Alassane Dramane Ouattara. Maintenant que le front s'est embrassé, la montre joue actuellement contre le patron de la refondation. Au risque de se retrouver dans la même posture que le président Mobutu, lors sa rencontre avec Laurent désiré Kabila sur le bateau sud-africain l'Iteka, aux larges de Kinshasa en présence de Nelson Mandela, il lui appartient de reconnaître ici et maintenant sa défaite et négocier avec le président Ouattara qui a maintes fois répété, qu'il est prêt à lui apporter les garanties solides si seulement il consent à céder le pouvoir pacifiquement. Sinon, après il n'y aura plus rien à négocier. Comme ce fut le cas pour Joseph Désiré Mobutu. C'est à lui de faire en sorte que l'Histoire ne se répète pas contre lui.

Nomination d`une femme comme Premier ministre du Mali

Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a été nommée dimanche Premier ministre du Mali par le président Amadou Toumani Touré, annonce-t-on de source officielle.

Mme Cissé, 57 ans, est la première femme qui va occuper le poste de chef du gouvernement au Mali.Elle était présidente du Conseil d'Administration de la Société nationale des tabacs et Allumettes du Mali. Auparavant, elle a été plusieurs fois ministre avant d'être nommé représentante du Mali au CILSS (Comité inter Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel).

Madame Cissé Mariam Kadiama Cissé est diplômée de l'Ecole nationale d'Administration du Mali. Elle a aussi suivi des formations post universitaire en management, en environnement et en genre et démocratie.

Elle remplace M. Modibo Sidibé, qui a démissionné le 30 mars et qui, selon des sources dignes de foi , sera candidat à la présidentielle de 2002 au Mali.

Burkina Faso: Compaoré face à la contestation de sa propre garde

Le chef de l`Etat burkinabè Blaise Compaoré, qui résiste depuis février à des mouvements de colère multiples, dont ceux de soldats, a été confronté jeudi et vendredi à une nouvelle mutinerie de sa propre garde présidentielle qui s`est étendue à d`autres militaires.
Cette mutinerie a entraîné la dissolution du gouvernement dirigé par le Premier ministre Tertius Zongo, et le limogeage du chef d`état-major des armées, le général Dominique Djindjéré, remplacé par le colonel-major Honoré Nabéré Traoré.
Le mouvement de révolte a débuté jeudi soir dans deux casernes de la capitale, dont l`une dans l`enceinte de la résidence à Ouagadougou de M. Compaoré - un ancien militaire au pouvoir depuis 24 ans. Le président a dû se rendre pendant quelques heures à Ziniaré, sa ville d`origine, à une trentaine de km au nord, avant de revenir en son palais vendredi matin.
Des dizaines de soldats de la garde présidentielle sont descendus dans les rues, tirant en l`air avec des armes lourdes et légères, pillant de nombreux magasins du centre-ville, saccageant le siège d`une radio privée, Savane FM, dont ils ont blessé deux employés, "réquisitionnant" des véhicules.
Ils ont également incendié le domicile du général Gilbert Diendiéré, chef d`état-major particulier de Blaise Compaoré, ainsi que celui de deux autres officiers. Plusieurs personnes, des civils, ont été "légèrement blessées" lors du saccage du domicile d`un de ces officiers, selon une source militaire.
La mutinerie s`est étendue vendredi matin à trois autres casernes de Ouagadougou.
"On revendique beaucoup de choses", a affirmé à l`AFP un des mutins, citant "les primes de logement" et alimentaire.
"Depuis ce matin, ils ont leur argent, tout le monde l`a eu", a affirmé un officier de la garde, sans préciser le montant et le nombre de soldats en ayant bénéficié.


Les tirs à l`arme lourde et légère qui, depuis jeudi soir, étaient entendus quasiment sans interruption en divers lieux de Ouagadougou, avaient cessé vendredi en fin d`après-midi.
La plupart des services publics, beaucoup de sociétés privées (banques, assurances...) et les stations-service étaient fermés à Ouagadougou, qui s`est muée en ville morte aux rues désertées.
Cette grogne survient après des mouvements, fin mars, de militaires en colère qui protestaient contre la condamnation et l`emprisonnement de certains de leurs camarades inculpés dans des affaires de moeurs et de viols.
Ils s`étaient emparés d`armes de guerre dans des garnisons de plusieurs villes, dont Ouagadougou, avaient déjà tiré en l`air dans les rues, pillé des boutiques et libéré certains de leurs camarades emprisonnés.


Le président Compaoré avait alors rencontré toutes les composantes de son armée à l`issue des rencontres, annoncé la "fin de la crise".
A son retour vendredi matin à Ouagadougou, il a notamment rencontré un ministre norvégien, qui, après l`entretien, a affirmé que M. Compaoré veut "engager le dialogue" pour mettre fin à la contestation dans son pays.
Avant les protestations des militaires, son régime avaient été secoué par des mouvements de jeunes, à la suite de la mort à Koudougou (centre) d`un étudiant de 23 ans, Justin Zongo, lors d`une manifestation.
Cette mort a provoqué d`autres manifestations, souvent violentes, à travers tout le pays qui ont fait six morts à Koudougou et dans ses environs.

Puis, il y a une semaine, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Ouagadougou et dans plusieurs villes de l`intérieur du pays contre le régime de Compaoré, 60 ans, arrivé au pouvoir par un coup d`Etat en 1987.
La contestation à laquelle fait face Blaise Compaoré survient au moment où celui auquel il a toujours accordé son soutien, l`Ivoirien Alassane Ouattara, vient d`accéder au pouvoir à Abidjan après l`arrestation de leur ancien ennemi commun, Laurent Gbagbo.
Devenu un temps médiateur dans la crise en Côte d`Ivoire où vivent au moins trois millions de Burkinabè, M. Compaoré y a pris une part importante en soutenant dès 2002 la rébellion à Laurent Gbagbo, alliée à Alassane Ouattara.

La Gambie refuse de reconnaître Alassane Ouattara comme président ivoirien

BANJUL - La Gambie a indiqué samedi qu`elle ne reconnaissait pas Alassane Ouattara comme président de la Côte d`Ivoire, après l`arrestation lundi de son prédécesseur Laurent Gbagbo, avec l`aide de l`ONU et des forces françaises.
"Le gouvernement gambien ne reconnaîtra aucun président, le président
Ouattara inclus, ni gouvernement africain qui aura été imposé par des forces
extérieures au continent africain, peu en importe la raison", affirme un
communiqué.
Le gouvernement gambien souligne que, "selon la constitution ivorienne",
Laurent Gbagbo est "le président légitime de la Côte d`Ivoire".
"Il ne peut pas être jugé alors qu`Alassane Ouattara, le président ivoirien
choisi par la communauté internationale, est resté impuni après avoir massacré
des milliers de civils, seulement pour être président", estime le gouvernement
de Gambie - un petit pays enclavé dans le Sénégal.
"La seule solution pour éviter une longue guerre civile en Côte d`Ivoire
(...) est de réorganiser une élection le plus rapidement possible", préconise
le texte publié par le bureau du président Yahya Jammeh.
"Il est aujourd`hui très clair pour tous les Africains que le complot pour
re-coloniser l`Afrique est bien réel, et que nous devons nous y opposer",
ajoute le communiqué.
M. Gbagbo s`était proclamé élu à la présidentielle du 28 novembre, au prix
d`une guerre avec les forces de M. Ouattara, lequel a été reconnu président
légitime par l`ONU et la communauté internationale.

Compaoré peut-il s`en sortir?

Blaise Compaoré est sur des braises, c`est le moins qu`on puisse affirmer, vu les nombreux mouvements d`humeur auxquels il fait face depuis deux mois. Le président burkinabé est aux manœuvres pour desserrer l`étau des revendications sociales, politiques et surtout militaires. Mais comment peut-il s`en sortir? Les dernières cartes qu`il pourrait abattre.

Depuis le 20 février 2011, date où un étudiant a trouvé la mort à Koudougou, à une centaine de kilomètres de la capitale, la relative quiétude sociale observée depuis plusieurs mois voire des années au Burkina Faso semble sérieusement perturbée. Les agitations sociales qui ont fait six morts, ne semblent pas s`estomper. Bien au contraire, après les élèves et étudiants appuyés par les syndicats et ONG, c`est l`armée burkinabé, celle- là même qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir, il y a 24 ans, qui s`est jetée dans la danse. C`est la deuxième fois en moins de deux mois que les militaires se rebellent contre leur chef. Le cas le plus significatif de ce malaise, est sans doute le soulèvement ce week-end des éléments de la garnison de Pô à 143 Km de Ouagadougou. Pour celui qui connaît l`histoire de l`arrivée au pouvoir du natif de Ziniaré, ce camp qui forme la crème de l`armée burkinabé, a servi de rampe de lancement au sommet du pouvoir, pour le jeune capitaine. En effet, c`est pendant qu`il dirigeait ce célèbre centre de formation, qu`il a évincé en 1983, le commandant Jean- Baptiste Ouédraogo, éphémère dirigeant d`une junte qui a renversé le général Sangoulé Lamizana deuxième président de l`ex- Haute Volta. C`est encore à ses mêmes « gars » de Pô, que Compaoré fera appel quatre ans plus tard, pour descendre sur le Conseil de l`Entente qui faisait office de présidence, pour détrôner Thomas Sankara. La révolte de la garnison de Pô, le samedi 16 avril, après celle de la garde présidentielle et des deux grandes casernes de Ouagadougou que sont les camps Guillaume Ouédraogo et Sangoulé Lamizana, est symptomatique d`un sérieux malaise au sein de l`armée, véritable pilier du régime. Officiellement, ce sont des revendications d`ordre corporatiste, en l`occurrence le problèmes de primes qui sont mises en avant par les militaires. Ces problèmes rejoignent ceux de tous les Burkinabé qui réclament de meilleures conditions de vie. D`ailleurs, début avril, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté à cet effet dans la capitale et dans plusieurs villes du pays contre le régime. 

Etroite marge de manœuvre pour Blaise Compaoré 

Les sautes d`humeur constatées aussi bien dans les casernes que dans le reste de la population, expliquent un véritable désir de changement. A travers des revendications sociales, les compatriotes de Blaise Compaoré lui lancent surtout un appel à passer enfin la main. Lorsqu`on jette un regard sur les cinq pays voisins du Burkina que sont le Niger de Mahamadou Issoufou, le Mali de Amadou Toumani Touré, le Ghana de John Atta Mills, le Bénin de Yayi Boni, le Togo de Faure Gnassingbé et la Côte d`Ivoire d`Alassane Ouattara, Blaise Compaoré apparaît bien comme celui qui jouit de la plus grande longévité au pouvoir. A 60 ans, il fait aussi partie des doyens des chefs d`Etat de la sous -région. Pour faire face au réveil subit du front social, Compaoré a entre ses mains deux principales cartes. La première c`est bien sûr celle de l`apaisement. Le président a pris une série de mesures pour rendre plus supportable le coût de la vie. Les militaires eux ont vu leurs primes revues à la hausse. Au plan politique, le gouvernement, bouc-émissaire tout trouvé au marasme économique, est vite dissous. Une mesure qui apparaît plutôt comme un cautère sur une jambe de bois, un vrai coup de bluff en fait, car Compaoré connaît mieux que quiconque les attentes au plan politique de ses compatriotes. Il s`agit tout simplement de l`alternance au pouvoir. Nombre de ses concitoyens avaient pensé à tort que la présidentielle de novembre 2010 que venait de remporter leur président, serait la dernière qu`il brigue. Ils ont vite déchanté, car l`homme serait bien tenté par une modification de la Constitution qui lui ouvrirait la voie à d`autres mandats. C`est justement cette boulimie du pouvoir qui révolte les Burkinabé, qui à l`instar de tous leurs voisins, souhaitent vivement l`alternance. La deuxième carte que pourrait abattre Blaise Compaoré est la répression. Au cas où son régime serait sérieusement menacé, il pourrait être tenté d`utiliser la manière forte pour décourager toute velléité de prise du pouvoir par la rue ou par l`armée. Mais il risque de se heurter d`abord à son armée qui apparemment ne lui est plus totalement vouée. La grogne de sa propre garde est un sérieux avertissement. L`autre obstacle susceptible de refroidir l`ardeur répressive du président, est l`activisme des nombreuses organisations des droits de l`homme qui peuvent saisir à tout moment les tribunaux internationaux. Le TPI est aujourd`hui un véritable épouvantail qu`agitent à tout vent ces ONG contre les dictateurs. Autre décision et peut- être la plus sage que pourrait prendre Compaoré, c`est d`annoncer clairement son départ au terme de son actuel mandat. Or, il vient à peine de débuter celui- ci qui ne prendra fin qu`en 2016. Un délai qui pourrait paraître bien trop long pour son peuple impatient d`expérimenter une autre gouvernance.

Election présidentielle au Nigéria - Le rêve compromis

Certainement fatigué d’être traité comme le champion du désordre et d’anarchie toute catégorie, le pays le plus peuplé d’Afrique veut regler son compte à la légende et se présenter au monde dans une nouvelle toilette politique. Cette révolution mentale devant être est marquée par le succès total qui sanctionne les élections présidentielles du samedi 16 avril qui a consacré la large victoire du candidat sortant Goodluck Jonathan. Une longue histoire qui vient de marquer une étape pour un autre parcours. Avec une certaine ambition de se prévaloir pays démocratique. Et pourtant, à l’annonce des résultats, des troubles sont signalés.

Convoqués pour élire leur Président ce samedi 16 avril, 73 millions d’électeurs sur les 155 millions d’habitants que compte le pays se sont prononcés en faveur de M. Goodluck Jonathan. C’est une surprise car les observateurs s’attendaient à un second tour qui devait opposer Goodluck au Général Buhari, même si les sondages relevaient tous la victoire probable du Président sortant. Dans ce pays permanemment en trouble, les observateurs avaient prédit une opportunité d’expression de violences. Car aucune élection présidentielle dans l’histoire de ce pays ne s’est terminée sans violence au bilan mortel. On relève que même l’euphorique première élection présidentielle de l’indépendance qui a marqué la victoire de Sir Abubakar Tafawa Balewa a fait plusieurs morts. Plus près dans les pages de l’histoire, on a en mémoire le triste sort de Moshood Abiola, contestataire des résultats des élections de 1993 et décédé en prison. Découvert par le monde occidental avec la guerre du Biafra dont la France était accusée d’être partie prenante, le Nigéria n’a jamais réussi à s’imposer comme un pays sérieux et stable. Son potentiel économique exploité dans un monstre désordre sur fond de corruption au plus haut niveau de l’Etat n’arrive pas à configurer une image de puissance économique africaine. Et pourtant, 1er exportateur du pétrole en Afrique noire avec des tonnes de barils par jour, le Nigéria regorge de nombreuses richesses dans son sous-sol et le territoire est couvert d’une riche faune et flore. C’est un pays de records en presque tout. Au plan social, toute l’armée se conjugue en termes de tension entre chrétiens et musulmans, entre le Nord et le Sud, entre revendications syndicales et répressions policières sans oublier le grand banditisme et maintenant avec les problèmes de revendication armée du delta du Niger qui fait planer sur le pays la hantise d’une situation à la Biafraise. Au plan diplomatique, les brusques et réguliers changements à la tête de l’Etat destabilisent le personnel diplomatique et la conséquence négative a déconsidéré gravement l’influence du Nigéria. Et cette faiblesse diplomatique a été payée cash au moment de la décision de la FIFA de choisir le pays africain le mieux indiqué pour organiser la Coupe du Monde 2010 sur le continent. On se souvient qu’à l’époque, cinq pays africains dont la Libye, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Nigéria avaient soumissionné pour l’organisation de la compétition en Afrique. Entre autres arguments qui ont milité contre le choix du Nigéria, le cafouillage presque congénital à toute activité et particulièrement dans les organisations. L’Afrique du Sud a alors été préférée au Nigéria malgré son handicap de plus célèbre pays de violences au monde. Au plan militaire, la plus forte armée et la plus équipée ne peut prétendre exercer aisément une influence de maître dans la sous-région ouest-africaine même si le pays est le plus gros fournisseur de contingents de forces d’intervention militaires de la CEDEAO. A la limite, on dirait qu’elle tire son prestige en la matière avec le surnombre. En partance pour Addis-Abeba, il y a quelques années, votre serviteur a relevé la colère des nigérians contre leurs autorités qui n’organisent pas le peuple pour lui permettre de développer leur pays et qui n’étaient même pas capables de les doter d’une compagnie aérienne capable de parcourir le continent. Ils devaient se contenter des services de la compagnie Ethiopienne qui elle, dessert tous les continents. Depuis une année pourtant, entré timidement dans l’arène politique au sommet de l’Etat comme intérimaire et remplaçant du défunt Président Yar’ Adua, Goodluck Jonathan s’est imposé au fil des jours comme un homme d’Etat capable d’avoir une vision pour son pays. Le Général de Gaulle pourrait dire de lui qu’il a une certaine vision du Nigéria. Au plan interne, il a réussi à atténuer l’ardeur sécessionniste des combattants du delta du Niger sans pour autant annihiler le mouvement. Aux affrontements réguliers opposant des différentes confections religieuses, il appose sa marque d’intervention : vigueur policière et négociations discrètes. Des contrôles improvisés et des audits sont menés au sein de nombreux firmes nationales et internationales implantées dans le pays. Grâce à une vigoureuse lutte contre la criminalité et l’impunité, le Nigéria fait de moins en moins peur aux étrangers et les habitants commencent à rêver d’un grand pays en nature et en développement. Goodluck, l’intérimaire pressenti comme ce messie longtemps attendu, se voit ainsi tout désigné pour la mission. Le peuple lui a donné une victoire avec la manière comme on le dit en reportage sportif. Il ne doit pas dilapider cette espérance des électeurs qui se sont déplacés massivement pour voter dans le calme derrière lui. Jusque- là, Olusegun Obasanjo s’est imposé au Nigéria comme l’un de ses fils à savoir, allier autorité et notoriété. Depuis un an, Goodluck a su se confectionner une étoffe semblable avec un confortable crédit de perfectionnement potentiel à toute épreuve. Désormais, il est dans l’arène. Bonne chance Chairman !

Blessé chez Gbagbo, Les dernières nouvelles de Sidiki Bakaba

Le Directeur du Palais de la Culture d`Abidjan, M. Sidiki Bakaba a été blessé lors des bombardements précédents l`arrestation de l`ex-Président Laurent Gbagbo à sa résidence à Cocody. M. Bakaba qui a toujours revendiqué son amitié avec M. Laurent Gbagbo, a voulu vivre les jours difficiles avec lui. Mais en plus, il était en train de réaliser un documentaire sur les événements post-crise qui ont secoué la Côte d`Ivoire. En filmant tout ce qui se passait, comme ce fut le cas en 2004 avec ``La Victoire aux mains libres``. C`est dans cette atmosphère qu`il a été grièvement blessé par balles. En plus des premiers soins sur place à la résidence, le cas de M. Bakaba nécessitait une prise en charge sérieuse puisqu`il a été touché aux pieds et aux côtes. Selon des proches de l`acteur que nous avons joints, il a été hospitalisé au CHU de Treichville quelques heures après l`arrestation de Gbagbo afin de recevoir des soins adéquats. Il y a passé quelques jours avant de quitter ce centre hospitalier. Quelques jours auparavant, un reportage présenté sur une chaîne de télévision faisait état de ce que le Palais de la Culture de Treichville abritait des armes et était devenu un ``camp militaire`` occupé par les militaires de la Garde Républicaine. Aux dernières nouvelles, M. Sidiki Bakaba dont l`état de santé s`est beaucoup amélioré est sorti de l’hospital afin de continuer sa convalescence dans un lieu sûr.
S.A.

Voici où se trouvent Serges Kassy et Akissi Delta 
La rumeur relative au décès de Serges Kassy, suite à l`arrestation du Président Laurent Gbagbo le lundi 11 avril dernier, s`était propagée à Abidjan comme une traînée de poudre. Après les investigations que nous avons menées, Serges Kassy est bel et bien vivant. Certains membres du Conseil d`Administration du Burida que nous avons joint ont donné des nouvelles de lui;`` Serges Kassy se porte très bien. Il n`est pas mort. Des gens ont affirmé qu`il était à la RTI pour combattre aux côtés des FDS, ce n`est pas vrai. Actuellement, il se trouve au Ghana. Pour des raisons de sécurité, lui et sa famille se sont mis à l`abri``. Aux dernières nouvelles, nous avons également appris que Akissi Delta craignant pour sa vie, s`est réfugiée au Bénin. Elle a pu sortir du pays grâce à la bienveillance d`un organisme international.

Faits divers

L’image d’un cœur apparaît sur une sauce graine à Bouaflé
Bouaflé – L’image du cœur est apparue sur une sauce graine mardi chez dame Kouassi Adjoua, une ménagère résidant au quartier Dioulabougou de Bouaflé.



Selon la dame en question, ce signe a été aperçu par sa fille juste après avoir mis la sauce au feu. « C’est une réponse de Dieu à mes prières en faveur de la paix en Côte d’Ivoire », a-t-elle tout simplement déclaré.



Depuis quelques jours, ce phénomène d`apparition du dessein d`un coeur sur de la sauce graine est récurrent en Côte d`Ivoire. Avant Bouaflé, des cas ont été constaté dans deux communes d`Abidjan ainsi qu`à Gagnoa, Soubré et Oumé.
 

“Offensive généralisée’’ des Frci : Serges Kassy, Gadji Céli, Georges Aboké, Hanny Tchelley, Sidiki Bakaba... Ce qui leur est arrivé

C’est sous des vagues signées “offensive généralisée’’ que le tsunami des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), déclaré depuis le nord du pays, s’est abattu sur les berges abidjanaises. Certes, “l’inondation’’ n’aura duré que deux semaines. Mais en se retirant, les vagues laissent sur la berge, des “dégâts collatéraux’’, auxquels n’a pas échappé un certain nombre de figures du Show-biz. Spot light.

Au commencement était la “crise post-électorale’’ déclenchée aux lendemains du 28 novembre 2010. Et, lentement, au fil des mois, les choses avaient commencé à se compliquer. Et, rapidement, la situation que la presse annonçait et qualifiait “d’enlisée’’, s’était installée dans une sorte d’impasse, avec comme un confort aux relents sado-masochistes qui soulevaient plus de questions qu’ils ne donnaient de réponses. Puis, vint ce 28 mars 2011 qui, sur analyse de la presse impartiale, annonçait un “tournant décisif’’ dans le scénario du Western post-électoral en cours. Certains, devenus “visionnaires’’, y annonçaient déjà la fin du film, une sorte d’apocalypse. Naturellement, en l’espace de quelques jours, à la lumière du “théâtre des opérations’’, ceux qui avaient le courage et la lucidité de considérer la situation avec un brin de réalisme, avaient décidé d’agir. L’heure était alors à faire un choix dans le panel des options qui se présentaient. Ou même s’imposaient, c’est selon. Résultat, quelques jours avant la “prise’’ d’Abidjan par les Frci ou même durant les heures qui avaient suivi leur arrivée, les options étaient déjà claires dans la tête des uns et des autres: en mode “retranché en lieu sûr’’ pour certains ou “sortie du pays’’ pour d’autres. 
Ce schéma, tel que présenté, devrait s’appliquer – et l’a d’ailleurs été – aux Acteurs de la politique. Mais pas seulement. En effet, c’est un secret de polichinelle que depuis belle lurette, nombre de nos pontes nationales du Show-biz ne se contentent plus de tutoyer seulement le micro de l’art (chanson, cinéma, télévision...). Ici, on surfe également avec un certain brio sur la toile politique. Quitte à voir son capital d’admirateurs prendre un coup. Mais aussi et surtout, à subir le revers de la médaille au cas où le vent venait à tourner. Au nombre de ceux-ci, Serges Kassy, Hanny Tchelley, Gadji Céli, Sidiki Bakaba... qui ont dû faire face à cette réalité des choses. Chacun, bien entendu, à sa manière. Mais, on a beau déploré le fait que les choses se soient passées ainsi, on ne perdra pas de vue qu’au finish, il y a eu plus de peur que de mal. Du moins pour nombre de ces artistes aux estampilles politiques reconnues. C’est déjà une grosse consolation à ne pas négliger.

Victime des escadrons de la mort - Joël N`Guessan échappe à la mort, ses 4 collaborateurs tués

Le ministre Joël N`Guessan revient de loin. Il est inconsolable, malgré la chute de Laurent Gbagbo. La joie qui devrait être la sienne avec la prise effective du pouvoir par le président Alassane Ouattara dont il est l`un des porte-paroles, reste mitigée. Et pour cause ? Quatre de ses collaborateurs, chauffeur et deux agents chargés de sa sécurité ont été froidement abattus sous ses yeux par les hommes du Commandant Seka Seka des ex-FDS, en service au palais présidentiel, le vendredi 8 avril dernier. Très affecté, il s`explique mal cette barbarie qui aurait pu lui coûté la vie, n`eut été la baraka. Au lendemain de l`annonce par le Président de la république des mesures visant à faire redémarrer les activités, le vendredi 8 avril 2011, il est sorti avec ses quatre collaborateurs pour constater lui-même le dispositif de sécurisation des personnes et des biens. « De 9 h à 13 h, tout semblait normal et nous en avions profité pour rendre des visites aux parents à la Riviera Palmeraie et à la Riviera 3», relate le porte-parole du chef de l`Etat. Cette belle randonnée va connaître un tournant crucial et mortel sur le chemin de retour à Angré 7ème Tranche lorsque le ministre N`Guessan et ses collaborateurs tombent sur une colonne de soldats. Croyant avoir affaire à une équipe de soldats des FRCI, son garde de corps assis auprès du conducteur a cru bon de décliner l`identité de Joël N`Guessan tout en prenant soin de mentionner son statut de porte-parole du président démocratiquement élu de Côte d`Ivoire. Une information qui sera fatale aux occupants de la voiture du ministre, taxés de rebelles. «Sur le chemin de retour, aux environs de 15h, mentionne Joël N`Guessan, nous sommes tombés sur une colonne de soldats que nous avions pris pour des FRCI à Angré 7ème Tranche, non loin de la CNPS. Mon garde qui était devant la voiture à côté du chauffeur a jugé nécessaire de décliner mon identité en précisant que j`étais un porte-parole de Ouattara. Alors qu`il s`agissait de FDS conduits par le Commandant Seka du Palais. Ils n`ont pas hésité à abattre sous mes yeux les quatre collaborateurs sous le prétexte qu`ils sont des rebelles». Une scène macabre sous la caméra de Sidiki Bakaba. «Ce dernier, aux dires du rescapé de cette tuerie, a filmé l`assassinat de mes gars car il participait aux opérations aux côtés du Commandant Seka Seka. Il m`a aussi filmé quand on me mettait dans la voiture pour m`emmener au Palais. Il m`a menacé avec son pistolet en m`interdisant de citer son nom dans quelques témoignages que ce soit. Ce gars est très dangereux. Il a eu des propos incroyables sur le Président Ouattara. S`il est encore en vie, je souhaite le rencontrer pour qu`il donne quelques explications». Les soldats qui voulaient balayer toute trace de leur sale besogne tenaient à abattre le porte-parole du président Ouattara. Mais le Commandant Seka s`oppose et exige qu`il soit transporté à la résidence présidentielle à Cocody comme prisonnier. Injonction lui est faite de s`expliquer sur les raisons de son militantisme auprès de Ouattara alors que son neveu, Stéphane Kipré est voué corps et âme à l`ex-président Gbagbo. Des pures humiliations, il en subira avant que Mme Gbagbo, informée de sa présence, n`exige sa libération. Ordre exécuté à la lettre par son aide de camp qui le conduit par la suite au domicile du ministre Jean Banny où il arrive à 21h 30 pour y passer la nuit. Même s`il reconnaît avoir eu la plus grande peur de sa vie, ses collaborateurs n`ont pas eu cette chance. Lâchement abattus par l`aide de camp de Mme Gbagbo, Seka Seka, en cavale depuis l`arrestation de sa patronne.
800 milliards de FCFA. C’est la somme qu’aurait dépensé Laurent Gbagbo pour acheter des armes. Des armes pour tuer ses propres concitoyens. Voila une autre preuve que Laurent Gbagbo n’a jamais aimé les Ivoiriens. Pour les tuer, l’ancien maître d’Abidjan n’a pas hésité à acheter des armes non conventionnelles comme les mines anti-personnelles et les « Orgues de Staline » pour massacrer son peuple. Une fois ces armes en sa possession, Laurent Gbagbo a lancé son armée contre les jeunes et les femmes aux mains nue. Les images d’Abobo sont encore vivaces dans nos esprits. Pendant que les Ivoiriens mouraient de faim, que les infrastructures économiques, routières, sanitaires étaient mal en point, Laurent Gbagbo passait son temps à acheter des armes. Ces 800 milliards, s’il les avait utilisés comme il le fallait, auraient permis de construire un nombre incalculable d’écoles, de centre de santé, de routes pour le bonheur des Ivoiriens. Laurent Gbagbo, lui, a préféré semer la mort et la désolation dans les foyers. Lui-même reconnait avoir investi beaucoup d’argent dans l’achat des armes. Ne disait il pas : « si je savais que chaque ivoirien avait un prix, je n’aurais pas dépensé assez d’argent à acheter toutes ces armes ». Avec la destruction de la plupart de ces armes et les détournements liés à l’achat de ces armes, Laurent Gbagbo vient de jeter des milliards de FCFA du contribuable à la poubelle.

Liberation du personnel et des membres de la famille arrêtés chez Laurent Gbagbo


Côte d`Ivoire: le gouvernement sort du Golf hôtel

ABIDJAN, Le gouvernement du président ivoirien Alassane
Ouattara a tenu mardi son premier conseil hors du Golf hôtel d`Abidjan, et a
fait raser un symbole du pouvoir de Laurent Gbagbo, la "Sorbonne" où
officiaient ses idéologues.
Cela restera comme l`une des images du changement d`époque: des bulldozers
écrasant, sous un beau soleil, les baraques de la "Sorbonne", le plus célèbre
des forums pro-Gbagbo.
Situé en plein coeur du quartier du Plateau (administration et affaires),
non loin du palais présidentiel, cet espace jusque-là intouchable était la
tribune des "patriotes" et autres orateurs du régime défait, mais aussi un
marché informel, un temple du piratage (de CD et DVD) et un lieu de
prostitution.
"C`était une question de salubrité et de sécurité", a affirmé à l`AFP un
responsable de la mairie. "Il fallait rendre le Plateau propre".
Comme après le putsch raté de 2002 contre M. Gbagbo, les "sorbonnards" ont
été actifs durant la crise née de la présidentielle de novembre 2010,
vilipendant les "rebelles" de M. Ouattara ainsi que l`ex-puissance coloniale
française et l`ONU qui le soutenaient.
Dans la matinée, dans le même quartier, le gouvernement Ouattara a marqué
une nouvelle étape de la "normalisation" promise, au lendemain d`une très
timide reprise du travail des fonctionnaires, en se réunissant pour la
première fois hors du "Golf".
Une dizaine de ministres -sur une quinzaine au total- ont participé à ce
conseil de gouvernement présidé par le Premier ministre Guillaume Soro.
"C`est un grand symbole. Ca montre que le pays est en marche. Je demande à
toute l`administration de se mettre au travail", a déclaré M. Soro à la presse
à l`issue du conseil.
"La sécurité s`est notoirement améliorée (...) Les policiers sont de retour
à l`Ecole de police, sont mobilisés, prêts à travailler", a-t-il assuré.
Depuis la présidentielle, M. Ouattara et son équipe étaient retranchés au
"Golf", dans le quartier de Cocody (nord), soumis à partir de la mi-décembre à
un blocus des forces pro-Gbagbo, levé il y a deux semaines.
Le secteur du Plateau a été le théâtre de combats pendant dix jours,
jusqu`à l`arrestation le 11 avril de M. Gbagbo, au terme de près de cinq mois
d`une crise post-électorale qui a fait quelque 900 morts selon l`ONU.
L`activité y est toujours timide, la circulation très fluide et des
commerces restent fermés, malgré l`appel à la mobilisation des agents de
l`Etat.
Bien que la sécurité ne soit pas encore totalement rétablie partout,
notamment dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon (nord-ouest), où des
miliciens sont encore présents et des coups de feu sont entendus le jour et la
nuit, le gouvernement a levé lundi le couvre-feu instauré depuis le 31 mars à
Abidjan.
Mais l`ex-putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", pourrait à terme causer
de nouveaux soucis aux autorités.
Revendiquant la paternité du "commando invisible" - des insurgés qui dès
janvier avait mis en échec les forces pro-Gbagbo dans le nord d`Abidjan -, il
interpelle le pouvoir.
"Donne à César ce qui est à César", a-t-il dit lors d`un entretien avec
l`AFP. Pour celui qui se fait désormais appeler "général IB", il n`y pas
d`autre choix que "d`être reconnaissant vis-à-vis de ces combattants".
La situation humanitaire demeure préoccupante.
La Commission européenne a annoncé avoir doublé son aide humanitaire à la
Côte d`Ivoire, de 30 à 60 millions d`euros, consacrée principalement aux
besoins en matière de santé, d`eau, et d`assistance alimentaire.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé à fournir une assistance
de 9.000 tonnes de riz aux déplacés, ainsi qu`aux réfugiés ivoiriens au
Liberia voisin.
Un million de personnes se sont déplacées à cause des violences, dont près
de 150.000 ont trouvé refuge au Liberia, selon les organisations humanitaires
internationales.

Côte d`Ivoire: la "Sorbonne" d`Abidjan, célèbre forum pro-Gbagbo, détruite

ABIDJAN - Des engins de terrassement ont rasé mardi à Abidjan la "Sorbonne", le plus célèbre des forums tenus par les partisans de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, qui s`y livraient notamment à de violentes diatribes antifrançaises, a constaté un photographe de l`AFP.
Situé en plein coeur du quartier du Plateau (administration et affaires),
non loin du palais présidentiel, cet espace était le plus connu des
"parlements" ou "agoras" pro-Gbagbo de la capitale économique.
Il avait été déserté après les combats livrés dans le quartier entre
combattants du nouveau président Alassane Ouattara et forces restées fidèles à
Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril.
Tribune des jeunes idéologues du régime défait - souvent des universitaires
sans emploi -, la "Sorbonne" était aussi un vaste marché informel, un temple
du piratage (de CD et DVD) et un lieu de prostitution.
"C`était une question de salubrité et de sécurité. C`est la seule raison
(de la destruction du site). Il fallait rendre le Plateau propre", a affirmé à
l`AFP un responsable de la mairie.
"Un arrêté avait été pris il y a quelques mois, qui n`avait pas pu être
exécuté, à cause de la présence des gens sur place", a-t-il ajouté.
Comme après le putsch raté de 2002 contre M. Gbagbo, les "sorbonnards" ont
été actifs durant la crise née de la présidentielle de novembre 2010,
vilipendant les "rebelles" de M. Ouattara ainsi que l`ex-puissance coloniale
française et l`ONU qui le soutenaient.
Dirigée par un parti allié à M. Ouattara, la mairie du Plateau avait échoué
sous la présidence de M. Gbagbo à déloger les occupants du site, notamment
lors de sa dernière tentative en mai 2010.

Fillon reçoit le Premier ministre kényan, partenariat entre Paris et Nairobi

PARIS, Le Premier ministre, François Fillon, aura
mercredi après-midi un entretien avec son homologue kényan, Raila Odinga, au
cours duquel sera signée une déclaration pour un partenariat renforcé entre
Paris et Nairobi, a annoncé mardi Matignon.
M. Odinga sera reçu par M. Fillon mercredi à 16H30 à Matignon, ont précisé
les services du Premier ministre.
Les deux chefs de gouvernement signeront dans la foulée de leur rencontre
une déclaration pour un partenariat renforcé entre la France et le Kenya.
M. Odinga avait joué ces dernières semaines un rôle de médiateur pour
dénouer la crise ivoirienne. Il a préconisé le 13 avril à Washington une
mesure d'amnistie en faveur de l'ex-président Laurent Gbagbo



PARIS, Le Premier ministre kényan Raila Odinga,
médiateur de l`Union africaine dans la crise ivoirienne, a suggéré mercredi
que le président ivoirien Alassane Ouattara laisse partir en exil son
prédécesseur et adversaire Laurent Gbagbo et forme un gouvernement d`union.
"M. Gbagbo devrait être autorisé, s`il le souhaite, à partir en exil", a
estimé M. Odinga dans un entretien accordé mercredi à la chaîne de télévision
France 24 à l`occasion d`une visite officielle à Paris.
Le Premier ministre kényan a répété qu`il était favorable à une amnistie en
faveur de Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril par les forces fidèles à Alassane
Ouattara, après une guerre de dix jours dans Abidjan et près de cinq mois de
crise post-électorale qui ont fait quelque 900 morts selon les Nations unies.
"Oui, je pense qu`il devrait y avoir une amnestie pour Laurent Gbagbo. M.
Ouattara devrait être magnanime dans la victoire et le laisser partir", a dit
l`ancien médiateur.
"Je ne pense pas qu`on devrait traiter M. Gbagbo avec ses propres
méthodes", a-t-il ajouté. "On devrait (...) lui dire : +Vous quittez le pays
quoi que vous ayez fait+, et aussi prendre des gens à lui dans le
gouvernement, de sorte qu`on ait un gouvernement élargi", a ajouté M. Odinga.
"L`élargissement (politique) est à l`ordre du jour ici, ce qui aidera à
guérir les plaies", a-t-il estimé.
Le jour de l`arrestation de son adversaire, le président Ouattara a dit
souhaiter établir une "commission vérité et réconciliation" et a annoncé le
lancement d`une procédure judiciaire contre M. Gbagbo, son épouse Simone et
ses collaborateurs.
Il s`était par ailleurs dit favorable, y compris pendant son bras de fer
avec Laurent Ggbagbo, à la formation d`un gouvernement d`union nationale.

Le "général IB" revendique sa part dans la victoire

4 mois après la crise post-électorale - Dans l`antre de IB et du commando invisible : Comment ils règnent sur les communes d`Abobo et d`Anyama
Il est bel et bien présent et règne sur les communes d`Abobo et d`Anyama comme nous l`écrivions dans les premières heures de cette force qu`il a baptisée ``commando invisible`` face aux ex-forces de défense et de sécurité loyales au président sortant Laurent Gbagbo. Il s`est découvert publiquement à toute la presse, hier, où tous les reporters présents l`ont aperçu en chair et en os dans son fief de PK 18 à Abobo Agouéto, derrière une cinquantaine de barrages érigées et rigoureusement tenus par ses hommes armes aux poings. Après 10 ans d`exil, le major Ibrahim Coulibaly, affublé de son nouveau titre de général de division est bien de retour à Abidjan, où il compte jouer sa partition dans la nouvelle Côte d`Ivoire à construire sous son mentor Alassane Ouattara. Sanglé dans un complet treillis, coiffé d`un béret rouge sang, la barbe toujours bien taillée affichant un coup de blancheur, le désormais ``Général`` IB a animé une conférence de presse à son QG protégé par une centaine de soldats armés jusqu`aux dents. Invité à prendre part à cette conférence de presse, c`est un véritable parcours de combattant que notre équipe de reportage aura effectué pour atteindre l`homme sur qui planait un mystère jusqu`à cette date. Outre les nombreux barrages à traverser, il aura fallu braver avec beaucoup de sang-froid toutes ces recrues en armes parfois nerveux et toujours promptes à donner des ordres pour intimer respect et considération à leur endroit. Il est un peu plus de 10 heures quand nous empruntons la route d`Abobo, la commune la plus peuplée d`Abidjan qui a connu deux mois de violences. Au niveau de l`échangeur qui débouche sur la casse, nous découvrons un autre monde. Les barrages de contrôle, autrefois surveillés par les soldats de l`armée régulière, sont tous tenus aujourd`hui par des jeunes drapés de treillis de toutes sortes et chaussés comme ils le peuvent. Au niveau de l`entreprise Filtisac, on découvre des combattants en civil et d`autres en treillis, sifflant à l`instar des forces de l`ordre réglant la circulation à cet endroit auparavant. Au rond point d`Abobo, les hommes en armes grouillent comme des fourmis. Plusieurs 4X4 surmontés de mitrailleuses lourdes et autres fusils d`assaut sont stationnés sur le terre-plein central. Le rond point n`a cependant pas perdu de son ambiance d`antan. Vendeurs ambulants, transporteurs et badauds s`interpellent dans une cohue indescriptible, malgré la présence d`hommes armés qui donnent l`image d`une armée hétéroclite. Qu`à cela ne tienne, la vie se déroule comme si ces soldats n`existent pas. C`est en ce lieu bruyant et grouillant de monde que nous a donné rendez-vous le service presse de M. Ibrahim Coulibaly. Son véhicule précédant, un petit cortège constitué avec d`autres confrères s`ébranle vers le lieu de la rencontre. Le chemin se fait avec les détresses des véhicules allumées pour se faire ouvrir facilement la voie dans les nombreux barrages érigés sur la voie publique. Du rond point jusqu`au carrefour PK 18, que de barrages rencontrés! Les jeunes, riverains pour la plupart des quartiers traversés, se sont convertis en soldats de circonstance, faisant la loi sur les routes. A bord de véhicules tout terrain sans plaque d`immatriculation, ils traversent la commune en trombe, armes au poing. Ceux qui tiennent les barrages, pour la plupart armés de fusils de chasse, tentent de maintenir un semblant d`ordre. A l`approche du QG d`Ibrahim Coulibaly, le décor change d`aspect.

Abobo essaimé d`hommes en armes

Les barrages faits de pneus usés sont remplacés par des murs de briques tenus par des soldats apparemment plus aguerris. En bordure de la voie, nous découvrons des carcasses de véhicules calcinés. Et aussi des jeunes en tenue de policiers apparemment arrachées ou subtilisées à leurs propriétaires. Ce qui justifie le fait qu`elles (ces tenues) soient trop grandes ou trop petites sur certains des éléments les arborant. Par leur attitude, nous sentons que ces jeunes ont la gâchette facile. Juste à un carrefour de PK 18, nous bifurquons à gauche. A tous les 100 mètres, il faut traverser un barrage. La destination finale se fait proche dans nos esprits. Des sacs de riz bleus remplis de sable derrière lesquels se trouvent des soldats sont visibles, comme si nous avons pénétré une zone rouge. Quelque part sur la voie, nous tournons à gauche, puis à droite, pour déboucher sur un marché de condiments d`un quartier précaire que nous traversons rapidement. Quelques mètres plus loin, encore un labyrinthe pour apparaître dans un autre quartier bien loti, cette fois. On se croirait dans un autre monde tant les maisons sont bien construites. Ce décor tranche avec les centaines d`hommes en armes qui y pilulent. Plusieurs véhicules de types 4X4 sont garés devant et non loin d`un duplex. Des soldats, en tenue de gendarme et de militaire, veillent au grain, l`air nerveux. Plusieurs d`entre eux sont barbus et affichent une mine patibulaire. Notre véhicule de reportage gare devant la villa, sous le regard désapprobateur de la sentinelle. «On ne gare pas ici, allez plus loin», nous lance un soldat, le doigt toujours sur la gâchette de sa kalachnikov. Nous comprenons que nous sommes cette fois bien à la caverne du major Ibrahim Coulibaly. Une villa toujours en construction, dans un quartier paisible, mais stratégiquement bien choisi pour résister à tous les assauts. Ceux-ci ne pouvant se faire sans d`importants dégâts collatéraux sur une bonne part des domiciles de civils et de ces populations visiblement accommodées à la présence de cette troupe constituée au cœur de leur cité. Nous descendons du véhicule pour nous engouffrer, sous la protection du chargé de presse, dans la bâtisse. IB est assis parmi une cinquantaine de soldats, tous bien habillés et coiffés de bérets de diverses couleurs. Sanglé dans un treillis impeccable et entouré de ses guerriers, Ibrahim Coulibaly alias IB répondait aux questions des journalistes qui voulaient percer le mystère qu`il constitue depuis maintenant trois mois. Il s`est présenté comme un soldat de paix qui a décidé de se mettre à la disposition du président de la République, Alassane Ouattara dont il a salué «la brillante élection» dans sa déclaration liminaire. En revanche, le patron des commandos invisibles souhaite obtenir une audience avec le nouveau locataire du palais présidentiel d`Abidjan afin de prendre sa place dans la réconciliation nationale. Celui qui s`est attribué le grade de Général de division - en témoigne les trois étoiles qui scintillent sur son béret - a balayé du revers de la main les supputations et autres rumeurs qui couraient sur son compte. Entre autres rumeurs, celle relative à la prise manquée de la télévision nationale avant l`entrée des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI) à Abidjan, mais aussi son rapprochement avec les miliciens combattant pour l`ex-régime dans la commune de Yopougon jusqu`à présent.