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dimanche 10 avril 2011

USA: Laurent Gbagbo a utilisé "la ruse pour se regrouper et réarmer"

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont de nouveau condamné samedi les violences perpétrées par les forces du président sortant de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo qualifiant ses tentatives de négociation de "ruse pour se regrouper et réarmer".
"Il est clair que les tentatives de négociation cette semaine de la part de
Laurent Gbagbo n'étaient rien d'autre qu'une ruse pour se regrouper et
réarmer", a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain Mark Toner.
Pour le porte-parole, "les efforts continus de Gbagbo pour forcer un
résultat qu'il ne pouvait obtenir par les urnes révèlent son mépris brutal du
bien-être du peuple ivoirien, qui va souffrir à nouveau, coincé au milieu des
durs combats qui ont repris à Abidjan".
"Nous appelons M. Gbagbo à cesser les hostilités, à demander à ses
partisans de se retirer, et à se rendre au gouvernement du Président Ouattara
légitimement élu", a encore indiqué Mark Toner dans son communiqué.
La bataille d'Abidjan a connu samedi une nouvelle montée en puissance avec
l'attaque contre le Golf Hôtel d'Abidjan, quartier-général du président
reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, par les hommes du
président sortant Laurent Gbagbo.
Son porte-parole, Ahoua Don Mello, a toutefois vivement à l'AFP que cette
attaque a été menée par ses forces: "C'est absolument faux. Il n'y a pas eu
d'attaque du Golf", a-t-il dit, qualifiant l'incident d'"attaque imaginaire".
Ces tirs contre le Golf Hôtel sont les premiers visant directement l'hôtel
où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement depuis le début de la crise
post-électorale ivoirienne, il y a plus de quatre mois.

GUERRE CI: Serges Kassy mort au combat

                    Serges Kassy est sans nul doute parti avec ses idéaux et engagements patriotiques

L’artiste musicien Serges Kassy aurait selon des témoins trouvé la mort dans la récente attaque de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) par les forces proches de Ouattara.

L’attaque de la Rti par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, (Frci) livre ses secrets. Elle aurait fait une victime de taille dans les rangs de la galaxie patriotique, occasionnant la mort de l’un de ses membres. Des témoins affirment que Serge Kassy, l’artiste musicien reconverti en politicien dès la prise de pouvoir par Laurent Gbagbo en 2000 a été tué lors des affrontements entre les Forces de défense et de sécurité (Fds) proches de Gbagbo et le Frci de Ouattara. La star de reggae présente à tous les rassemblements des jeunes patriotes et aux côtés de Charles Blé Goudé, Richard Dakoury et autre, abandonnant la musique au profit de la politique s’en est allé pour toujours. La nouvelle de sa disparition est en ce moment sujet de conversation dans les foyers à Abidjan. Alors que ses fans et certains jeunes patriotes ne croient toujours pas à la disparition de leur idole ou de leur camarade de lutte, des informations soutiennent que son manager joint au téléphone depuis la France où il résiderait aurait confirmé la mort de son poulain. Que cherchait Serges Kassy à la Rti au moment des combats ?
Combattait-il aux côtés des Fds proches de Gbagbo vu son patriotisme ? Ce sont entre autres questions que ne cessent de se poser certaines personnes qui doutent toujours de la mort de l’artiste musicien à la double casquette. En attendant, le groupe d’artistes « Les marabouts » aurait enfourché la même trompette que le défunt, combattant plutôt aux côtés des forces proches de Ouattara. Ses membres ont été aperçus selon des témoins à Anoumabo (Marcory) armes au poing défendant les intérêts du président ADO.
Par ailleurs, des indiscrétions font état de ce que la bataille de la Rti aurait également emporté le porte parole des Fds proches de Gbagbo, le Général Babri Hilaire. La page est tournée pour Serges Kassy et Babri Hilaire ainsi que les milliers de personnes tombées dans cette crise post-électorale. Cependant, le premier cité ne chantera plus et n’animera plus de meeting pour son mentor, Gbagbo, quant au second, il ne fera plus le point des attaques des dispositions des Fds. «C’est pas da ni blo. Ta pas dit tu pé…», disait Serges Kassy dans l’une de ses chansons à succès dans les années 90.

Les gbagbistes démentent avoir attaqué l'Hôtel du Golf

La bataille d'Abidjan a connu samedi une nouvelle montée en puissance avec l'attaque contre le Golf Hôtel d'Abidjan, quartier-général du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, par les hommes du président sortant Laurent Gbagbo. Son porte-parole, Ahoua Don Mello, a toutefois vivement démenti en soirée que cette attaque a été menée par ses forces. "Le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire, car en définitive c'est l'armée française qui nous attaque", a par ailleurs indiqué Ahoua Don Mello.
"Nos troupes sont en train de se reconstituer après avoir subi une attaque barbare des rebelles appuyés par l'ONU et Licorne", a-t-il ajouté. Depuis le déclenchement de la bataille d'Abidjan, le 31 mars, la France, qui ne veut pas "s'inscruter" en Côte d'Ivoire selon le mot d'Alain Juppé, a engagé à plusieurs reprises ses soldats de la force Licorne contre les forces du camp Gbagbo.
TIRS SUR LA RÉSIDENCE OÙ SONT RETRANCHÉS M. OUATTARA ET SON GOUVERNEMENT
Menée après une journée relativement calme à Abidjan, ces tirs contre le Golf Hôtel sont les premiers visant directement l'hôtel où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement depuis le début de la crise post-électorale ivoirienne, il y a plus de quatre mois. "Nous sommes attaqués à l'arme lourde et légère. Ca fait trembler les murs, le personnel est en train d'être évacué dans les sous-sols", a déclaré un employé de l'hôtel. Selon plusieurs témoins, les tirs ont débuté avant 19 heures se sont achevés peu après 230 heures. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) "sont en train de nous attaquer et nous essayons de les repousser", a indiqué un combattant des Forces républicaines de M. Ouattara. "Les tirs sont très, très proches. Des snipers ont tiré des rafales de kalachnikov. Les pro-Gbagbo nous attaquent sur tous les fronts", y compris depuis le bord opposé de la Lagune qui longe le Golf hôtel, a déclaré un résident du Golf hôtel. "Avant l'attaque du Golf hôtel, un convoi de soldats FRCI (ouattariste) est tombé dans une embuscade alors qu'il sortait de l'hôtel en direction d'Abobo (nord d'Abijan)", a déclaré un responsable militaire du camp Ouattara. "Il y a au moins quatre morts et une dizaine de blessés", a-t-il ajouté. Il n'était pas possible dans l'immédiat de confirmer ce bilan.
Les Casques bleus défendant le QG de Ouattara ont riposté samedi après cette attaque au mortier, a annoncé la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI).
"C'est venu de l'autre côté de la lagune [au sud de l'hôtel] et de la résidence du président Gbagbo [situé dans le même quartier de Cocody]", a déclaré Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI. "Conformément à leur mandat de protection de l'hôtel du Golf où se trouve le président Ouattara et son équipe, les Casques bleus ont riposté en ciblant l'origine des tirs venant de l'autre côté de la Lagune. Nous avons volontairement évité la résidence du président Gbagbo", a ajouté le porte-parole. A Washington, le porte-parole du département d'Etat a de nouveau condamné samedi les violences perpétrées par les forces de Laurent Gbagbo, qualifiant ses tentatives de négociation de "ruse pour se regrouper et réarmer".
A la demande d'Alassane Ouattara, les soldats français de la force Licorne qui appuient l'Onuci ont sécurisé samedi le port d'Abidjan et confirmé que les quartiers de Cocody et du Plateau étaient toujours âprement disputés entre les deux camps. "Elles [les forces de Gbagbo] ont progressé la nuit dernière mais ont de nouveau perdu ce matin le terrain qu'elles avaient gagné", a dit Frédéric Daguillon, porte-parole de la force Licorne, ajoutant que les soldats du président sortant avaient apparemment repris en partie confiance. Les militaires français dépêchés au port étaient appuyés par des gendarmes ivoiriens fidèles à Alassane Ouattara. D'importants stocks de fèves de cacao, la principale source de devises du pays, le premier producteur mondial, attendent depuis des semaines de partir à l'exportation. D'autre part, un vol d'Air France est arrivé samedi matin à l'aéroport d'Abidjan, selon une source militaire française, pour qui la reprise des vols commerciaux est "effective".

Côte d’Ivoire : Gbagbo à la résistance

Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a appelé samedi à Abidjan le peuple de Côte d’Ivoire à continuer la résistance.
Selon le porte-parole de son gouvernement Ahoua Don Melo qui faisait lecture d’un message sur les antennes de la télévision publique, Laurent Gbagbo réaffirme sa détermination à continuer la lutte et demande aux populations ivoiriennes de rester mobilisée.
"Il sait qu’elles souffrent, elles manquent d’eau, de nourriture et de médicaments, elles vivent dans la précarité, mais la Côte d’Ivoire ressuscitera fière, glorieuse et prospère", a-t- il énoncé en substance.
Le gouvernement Gbagbo a dénoncé le pilonnage des sites stratégiques et la résidence de Gbagbo par les aéronefs de l’Onu et de la Licorne (Force française) et a assuré que tous les sites stratégiques de la ville sont sous contrôle des forces de défense et de sécurité (Fds, forces pro Gbagbo)
"Les Fds ont mis en déroute le trio Onuci, Licorne, rebelles sur tous les champs de bataille", a soutenu M. Don Melo qui accuse les forces françaises de vouloir assassiner la président sortant.
Concernant le message à la nation prononcé par le président élu, reconnu par l’union africaine et l’Onu, Alassane Ouattara, le gouvernement a estimé que M. Ouattara n’avait pas la compétence de parler en qualité de président de la république.
"Alassane Ouattara n’a, ni été élu, ni été investi par le conseil constitutionnel. Il n’a pas prêté serment. Toutes ses décisions sont nulles et de nul effet", a conclu le porte-parole du gouvernement Gbagbo.


A Duékoué en Côte d'Ivoire, massacre de grande ampleur

Le 1er avril, un court communiqué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) indiquait : "Au moins 800 personnes auraient été tuées le 29 mars lors de violences intercommunautaires dans le quartier Carrefour de la ville de Duékoué, dans l'ouest du pays." Depuis début décembre et le refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire à la présidentielle de son rival Alassane Ouattara – victoire reconnue par la communauté internationale –, les violents affrontements entre les deux camps ont fait de nombreuses victimes. Mais jamais une ONG n'avait alerté sur l'exécution d'un si grand nombre de personnes en si peu de jours, justifiant l'emploi du terrible terme de "massacre".
"Le CICR ne fait pas ce genre de communiqué à la légère, il est très rare que nous donnions des chiffres. Si l'on parle d'au moins 800 victimes, c'est parce que nous étions à Duékoué le 31 mars et le 1er avril, et que ce sont nos équipes qui ont ramassé les corps, soit dans les maisons, soit à l'extérieur, pour les enterrer dans la dignité. Donc nous les avons comptés", précise Steven Anderson, un porte-parole du CICR, mettant de l'ordre dans les bilans disparates, allant d'une centaine de morts à plus d'un millier, diffusés par les ONG et les Nations unies depuis samedi. "Nous sommes devant un cas exceptionnel et une situation particulièrement choquante", ajoute-t-il. Un effroi partagé par tous les humanitaires qui ont eu connaissance des faits.
"S'il s'agit bien, comme c'est en train de se préciser, d'exécutions sommaires en masse commises en seulement deux jours, mardi 29 et mercredi 30 mars, on est vraiment devant un massacre de grande ampleur. Nos différentes sources sur le terrain ont dénombré à ce jour 816 morts. Mais on continue à découvrir des corps", explique Florent Geel, responsable Afrique à la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). "Ce n'est pas les 5 000 morts par jour du conflit rwandais, mais c'est vraiment très important. Pour vous donner un ordre d'idée, le massacre du stade de Conakry, en Guinée, qui avait choqué le monde entier en 2009, déclenché une enquête et provoqué la transition politique, c'est 157 morts", indique-t-il.
TRI ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES
Si les informations restent encore parcellaires et les interlocuteurs très prudents dans les informations qu'ils distillent, en raison de l'extrême tension qui règne encore dans cette région de la Côte d'Ivoire sujette aux conflit inter-ethniques, toutes les sources s'accordent sur le fait que la plupart des victimes sont de sexe masculin. Des hommes et des garçons, parfois âgés de trois à cinq ans. Ce qui confirmerait le récit de survivants qui racontent comment les bourreaux ont fait un tri, séparant les hommes des femmes. Certaines victimes ont été tuées par balle, d'autres à la machette, frappées ou brûlées vives. La majorité appartiendrait à l'ethnie Guéré, mais pas toutes.
Terrorisés par la violence des massacres commis parfois sous leurs yeux, et la crainte qu'il y en ait d'autres, les rescapés et la plupart des habitants de la zone ont fui leurs maisons et leur quartier, pour se regrouper dans une mission catholique, à Duékoué. "C'est un endroit qui doit faire 800 mètres de long sur 800 mètres de large, où 30 000 personnes sont entassées dans des conditions d'insalubrité terrible", s'inquiète sur place François Danel, directeur général de l'ONG Action contre la faim. Une situation qu'il détaillait dans une vidéo tournée par et pour l'ONG, le 3 avril.

Côte d'Ivoire : le camp Gbagbo se renforce

Le camp Gbagbo n'a pas dit son dernier mot. Il joue la montre en escomptant des renforts de mercenaires, et les Forces républicaines pro-Ouattara ont échoué à maintenir le blocus autour de la résidence du président sortant. Lequel appelle désormais à la "résistance" contre la France.
Attaquer et démentir. Se poser en victime, et accuser un pays étranger, ancienne puissance coloniale, la France, d’agression. Telle est la stratégie dont use le camp Gbagbo, dont les forces contrôlent encore le Plateau et Cocody, à Abidjan.
Pas assez aguerries, pas assez unies, voire même divisées, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) soutenant le président élu Alassane Dramane Ouattara, n’ont pas réussi à maintenir le blocus autour de la résidence présidentielle de Cocody où se terre le président sortant. Car les différents chefs des ex-Forces nouvelles ne se rangent pas tous automatiquement derrière Guillaume Soro, le Premier ministre de Ouattara.
Chérif Ousmane notamment, est étrangement silencieux. Et puis il y a le mystère Ibrahim Coulibaly, l’un des chefs du « commando invisible », très populaire parmi ses hommes, qui en sapant le moral des FDS à Abobo et Anyama pendant les semaines précédant la bataille d’Abidjan, a permis aux FRCI de remporter des succès foudroyants dans la capitale économique. Problème : on le soupçonne de vouloir s’autoproclamer président et sa rivalité avec Guillaume Soro est de notoriété publique. Toutes ces frictions au sein du camp Ouattara ont une conséquence : laisser une marge de manœuvre inespérée à Laurent Gbagbo, qui n’a pas dit son dernier mot.
La preuve : la bataille d'Abidjan a connu samedi une nouvelle montée en puissance avec l'attaque contre le Golf Hôtel d'Abidjan, quartier-général du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, par les hommes du président sortant Laurent Gbagbo. Son porte-parole, Ahoua Don Mello, a toutefois vivement démenti en soirée auprès de l'AFP que cette attaque a été menée par ses forces: "C'est absolument faux. Il n'y a pas eu d'attaque du Golf", a-t-il dit, qualifiant l'incident d'"attaque imaginaire". Des dénégations qui ne trompent personne : des sources sécuritaires font d’ores et déjà état de l’arrivée prochaine à Abidjan de nouveaux renforts de mercenaires angolais et sud-africains, via le Ghana, pour épauler le camp du président sortant.
"L'armée française nous attaque"
"Le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée française en Côte d'Ivoire, car en définitive c'est l'armée française qui nous attaque", a par ailleurs indiqué Ahoua Don Mello. "Nos troupes sont en train de se reconstituer après avoir subi une attaque barbare des rebelles appuyés par l'ONU et Licorne", a-t-il ajouté. Menée après une journée relativement calme à Abidjan, ces tirs contre le Golf Hôtel sont les premiers visant directement l'hôtel où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement depuis le début de la crise post-électorale ivoirienne, il y a plus de quatre mois.
"Nous sommes attaqués à l'arme lourde et légère. Ca fait trembler les murs, le personnel est en train d'être évacué dans les sous-sols", a déclaré un employé de l'hôtel. Selon plusieurs témoins, les tirs ont débuté avant 17H00 locales et GMT et se sont achevés peu après 18H00. Les Forces de défense et de sécurité (FDS, pro-Gbagbo) "sont en train de nous attaquer et nous essayons de les repousser", a indiqué un combattant des Forces républicaines de M. Ouattara.
"Les tirs sont très, très proches. Des snipers ont tiré des rafales de kalachnikov. Les pro-Gbagbo nous attaquent sur tous les fronts", y compris depuis le bord opposé de la Lagune qui longe le Golf hôtel, a déclaré un résident du Golf hôtel. "Avant l'attaque du Golf hôtel, un convoi de soldats FRCI (Forces républicaines, pro-Ouattara) est tombé dans une embuscade alors qu'il sortait de l'hôtel en direction d'Abobo (nord d'Abijan)", a déclaré à l'AFP un responsable militaire du camp Ouattara. "Il y a au moins quatre morts et une dizaine de blessés", a-t-il ajouté. Il n'était pas possible dans l'immédiat de confirmer ce bilan.
"Éviter la résidence de Laurent Gbagbo"
Les Casques bleus défendant le QG de Ouattara ont riposté samedi après cette attaque au mortier, a annoncé la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI). "C'est venu de l'autre côté de la lagune (au sud de l'hôtel) et de la résidence du président Gbagbo (situé dans le même quartier de Cocody)", a déclaré Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI. "Conformément à leur mandat de protection de l'hôtel du Golf où se trouve le président Ouattara et son équipe, les Casques bleus ont riposté en ciblant l'origine des tirs venant de l'autre côté de la Lagune. Nous avons volontairement évité la résidence du président Gbagbo", a ajouté le porte-parole.
A Washington, le porte-parole du département d'Etat a de nouveau condamné samedi les violences perpétrées par les forces de Laurent Gbagbo, qualifiant ses tentatives de négociation de "ruse pour se regrouper et réarmer". Sur le terrain, une accalmie avait prévalu samedi à Abidjan après de violents combats la veille à la mitrailleuse lourde et à l'arme légère qui ont fait rage dans le périmètre qui englobe la résidence de M. Gbagbo, la RTI et l'école de gendarmerie.
Les troupes de Laurent Gbagbo se battent avec acharnement dans les fiefs qu'elles ont conservés et où elles bénéficient d'une certaine mobilité, selon des témoignages concordants. Les troupes d'Alassane Ouattarra essaient de sécuriser le reste de la capitale économique qui souffre d'une grave situation alimentaire.
Massacres dans l’ouest
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a accusé samedi les forces pro-Ouattara et les forces pro-Gbagbo d'avoir commis des massacres dans l'Ouest ivoirien, affirmant détenir de nouvelles preuves de ces atrocités déjà dénoncées par l'ONU et des ONG. Les forces loyales à Alassane Ouattara ont tué ou violé des centaines de personnes et brûlé des villages, fin mars, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, a affirmé HRW dans un rapport publié à New York.
L'ONG affirme aussi avoir des preuves d'atrocités commises par les forces de Laurent Gbagbo, dont un massacre commis à Blolequin le 28 mars de plus de cent hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte d'Ivoire et de pays voisins. Le 29, dix autres de même origine ont été tués à Guiglo et huit Togolais dans un village près de Blolequin, ajoute HRW.
Dans ce contexte, l'ONU et la force française Licorne ont confirmé leur présence samedi dans le port stratégique d'Abidjan après la levée des sanctions européennes, annoncée vendredi, à l'encontre de deux grands ports de Côte d'Ivoire - Abidjan et San Pedro - ainsi que contre plusieurs entreprises liées notamment au secteur du cacao.
D'importants stocks de fèves de cacao, la principale source de devises du pays, le premier producteur mondial, attendent depuis des semaines de partir à l'exportation. D'autre part, un vol d'Air France est arrivé samedi matin à l'aéroport d'Abidjan, selon une source militaire française, pour qui la reprise des vols commerciaux est "effective".

Golf Hôtel d`Abidjan QG du PR ADO

ABIDJAN, La bataille d`Abidjan a connu samedi une nouvelle montée en puissance avec l`attaque contre le Golf Hôtel d`Abidjan, le quartier-général du président reconnu par la communauté internationale,
Alassane Ouattara, par les forces du président sortant Laurent Gbagbo.

Menée après une journée relativement calme à Abidjan, l`attaque contre le Golf Hôtel est la première visant directement l`hôtel où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement depuis le début de la crise post-électorale ivoirienne, il y a plus de quatre mois.

"Nous sommes attaqués à l`arme lourde et légère. Ca fait trembler les murs, le personnel est en train d`être évacué dans les sous-sols", a déclaré un employé de l`hôtel. Selon plusieurs témoins, les tirs ont débuté avant 17H00
locales et GMT.

"Les FDS (Force de défense et de sécurité, pro-Gbagbo) sont en train de nous attaquer et nous essayons de les repousser", a indiqué un combattant des Forces républicaines de M. Ouattara.

"Les tirs sont très très proches. Des snipers ont tiré des rafales de kalachnikov. Les pro-Gbagbo nous attaquent sur tous les fronts", y compris depuis le bord opposé de la Lagune qui longe le Golf hôtel, a déclaré un résident du Golf hôtel.

Sur le terrain, une accalmie prévalait samedi matin à Abidjan après de violents combats la veille entre les forces d`Alassane Ouattara et celles restées fidèles à Laurent Gbagbo, dans le quartier de Cocody où ce dernier est toujours retranché dans un bunker de la résidence présidentielle.

Vendredi, en milieu d`après-midi et en début de soirée, des combats à la mitrailleuse lourde et à l`arme légère avaient fait rage dans le périmètre qui englobe la résidence de M. Gbagbo, la RTI et l`école de gendarmerie.

Laurent Gbagbo a retrouvé un instrument de propagande avec la télévision (RTI) qui a recommencé à émettre vendredi dans certains quartiers alors que le signal avait été coupé lundi soir après des frappes de la Mission des Nations unies en Côte d`ivoire (Onuci) et de la force Licorne.

Ses troupes se battent avec acharnement dans les fiefs qu`elles ont conservés et où elles bénéficient d`une certaine mobilité, selon des témoignages concordants.

Les troupes d`Alassane Ouattarra essaient de sécuriser le reste de la capitale économique qui souffre d`une grave situation alimentaire.

Dans ce contexte, l`ONU et la force française Licorne étaient présentes samedi dans le port stratégique d`Abidjan après la levée des sanctions européennes et les vols commerciaux ont repris à l`aéroport d`Abidjan, toujours en proie à l`insécurité.

"On participe à la reprise de l`activité économique notamment au port, en liaison avec les autorités locales. Les Forces impartiales (mission onusienne Onuci et force française Licorne) sont présentes sur le port", a déclaré une
source française.

Ces forces "travaillent avec les services portuaires ivoiriens. Il y a eu une prise de contact ce matin avec les autorités du port dans le cadre de la
réouverture" à venir du port", a-t-elle ajouté.

L`Union européenne a annoncé vendredi avoir levé ses sanctions à l`encontre de deux grands ports de Côte d`Ivoire - Abidjan et San Pedro - ainsi que contre plusieurs entreprises liées notamment au secteur du cacao, afin de soutenir Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale.

D`importants stocks de fèves de cacao, la principale source de devises du pays, le premier producteur mondial, attendent depuis des semaines de partir à l`exportation.

La décision, prise via une procédure accélérée entre les gouvernements européens, répond à une demande explicite exprimée la veille par Alassane Ouattara, président ivoirien internationalement reconnu.

D`autre part, les vols commerciaux ont repris à l`aéroport d`Abidjan samedi matin, a indiqué à l`AFP une source militaire française (Force Licorne). "Ce matin, un vol d`Air France est arrivé. La reprise des vols commerciaux à l`aéroport d`Abidjan est effective", a déclaré cette source.

Le regroupement des expatriés vers le camp militaire français de Port-Bouët à Abidjan, près de l`aéroport international, par la Force Licorne s`était poursuivi vendredi, ainsi que les évacuations

GUERRE CI: Déploiement des Frci à Abidjan:Des communes encore ignorées

Pendant que les milices proches de Laurent Gbagbo sévissent à Abidjan, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) peinent à se déployer dans toutes les communes.

La présence des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) à Abidjan avait suscité un réel espoir auprès de la population. Ces derniers temps, l’inquiétude et le désespoir commencent à gagner les habitants de certaines communes, notamment ceux de la zone sud de la capitale économique. La raison : les éléments du Frci ne s’y sont toujours pas signalées. Cette absence des forces proches de Ouattara serait cependant compensée par la présence des éléments du commando invisible qui aurait pour parrain, Ibrahim Coulibaly. Ces combattants plus ou moins armés, font en ce moment la pluie et le beau temps dans les communes de Koumassi Marcory Treichville etc encore sous leur contrôle. Un habitant de Treichville dénonce cependant que les éléments de cette force font parfois du zèle sur le terrain. « Les éléments du commando invisible assurent la sécurité à Treichville, soutient cet habitant. Mais, certains d’entre eux abusent des populations comme s’ils étaient des agents des Frci ». La présence du commando invisible est vraiment source de polémique dans les quartiers où il est représenté. C’est d’ailleurs le cas à Koumassi où un autre habitant affirme que cette force commence à montrer ces limites. « Malgré la présence du commando invisible, les exactions continuent à Koumassi. Les milices proches de Gbagbo sévissent impunément. Des individus ont été froidement abattus dans la nuit de vendredi à aujourd’hui à la Sicogi. Notre grand souhait est, le déploiement rapide des éléments des Frci dans la commune. Sinon les hommes de Gbagbo vont nous finir», a expliqué cet habitant du nom de Issiaka. Vrai ou faux ! Dans tous les cas, le Frci semble toujours bloqué dans la partie nord d’Abidjan où, selon des témoins sa cohabitation avec le commando invisible pose souvent problème. Selon nos sources des affrontements auraient éclaté entre ces
deux forces dans la nuit de vendredi dans la commune d’Abobo où des combattants auraient trouvé la mort dans les deux camps. Pour l’heure, un mystère plane sur les raisons des affrontements de ce vendredi.

CAMEROUN: Biya cadenasse les conditions de candidature à la présidentielle

C’est ce samedi que la représentation nationale a discuté de la caution à verser au Trésor public par les candidats à l’élection présidentielle. Le projet de loi présenté par le gouvernement prévoyait de doubler le montant de la caution en vigueur pour le faire passer de 1,5 millions de francs CFA à 3 millions de francs CFA. Ce projet a donné lieu à un vif débat entre les députés du pouvoir et de l’opposition. Certains députés de l’opposition ont estimé qu’il fallait plutôt baisser ce montant pour le ramener à 500 000 francs CFA. Une proposition qui a fait sourire les députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). D’ailleurs, certains de ses députés ont estimé qu’il faut fixer le montant de la caution à 50 millions de francs CFA. L’objectif pour eux étant de dissuader les aventuriers. Finalement, c’est à 5 millions de francs CFA que le montant de la caution a été arrêté.

Elecam

La session extraordinaire convoquée n’a pas été uniquement consacrée au projet augmentant la caution à verser au Trésor public par les candidats à la présidentielle. Il y a aussi été question de modifier la loi prtant création d’Elections Cameroun (Elecam), la commission électorale. Ainsi, le parlement a voté l’augmentation du nombre des membres du conseil électoral. Ce sont désormais 18 membres au lieu de 12 qui siègeront au conseil électoral. Le SDF, principal parti de l’opposition, espère ainsi que les 6 nouveaux membres seront des personnalités beaucoup plus neutres que les 12 autres qui avaient été l’objet de vives critiques parce qu’étant des personnalités proches du parti au pouvoir. Mais rien n’est gagné car, c’est encore au chef de l’Etat de nommer les nouvelles personnalités dans le conseil électoral. Cette nomination pourrait à nouveau raviver les critiques. Toutefois, il faut relever qu’Elecam a été vidé d’une de ses missions cardinales à savoir, publier les résultats provisoires de l’élection présidentielle. C’est désormais au conseil constitutionnel et à lui seul qu’il revient le pouvoir de publier les résultats de l’élection.

Au moment où nous mettions sous presse, les députés discutaient des conditions de suppléance à la présidence de la République.

Selon le projet de loi transmis par le gouvernement, en cas de vacance de la présidence de la République, le président par intérim devrait pouvoir modifier le gouvernement. Une petite avancée qui peut permettre à celui d'influer sur la succession

GUERRE CI : Les forces pro Gbagbo attaquent l’hotel du golf

L'offensive était annoncée dans le camp Gbagbo et ce samedi elle a été lancée. Les forces de résistance pro Gbagbo attaquent à l’arme lourde depuis 16h30gmt l’hôtel du golf, lieu de retranchement des forces pro Ouattara (Frci) et du Rhdp.

L’onuci tente actuellement de riposter à l’aide de dca mais tout indique qu'elle ne tarderait pas à être débordée. Selon nos informations, les assaillants lourdement armés mèneraient l’assaut depuis le terrain de golf de l'« ivoire golf club » qui fait face à l’hôtel du golf.

Les Frci pas organisés et qui n'avaient pas réussi à prendre le dessus sur les forces de Gbagbo semblent avoir été surpris par cette attaque et pris de cours. "Ils nous tirent dessus à l'arme lourde, on s'en va au rassemblement pour riposter" nous indique un élément des frci joint au téléphone par la rédaction de Koaci.com, ce dernier ajoute "voilà ce qui arrive quand la plupart de nos combattants sont plus préoccupés par le vol des voitures pour les ramener à Bouaké alors que l'heure est grave et qu'il faut se battre, on a même pas réussi à prendre la résidence et voilà que les pro Gbagbo nous attaquent, ils se sont réorganisés".

La licorne, occupée à s'occuper des ressortissants et de leur évacuation n'est pour l'heure pas encore intervenue.

Nous vous indiquions que le blocus annoncé n'était pas effectif et que les forces de Laurent Gbagbo se réorganisaient et progressaient, les voilà désormais arrivés à la hauteur de l'hôtel du golf.

Laurent Gbagbo ne s'est pas rendu et pourrait peut être désormais, sans une intervention musclée de Licorne, tenter d'inverser la tendance