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jeudi 21 avril 2011

Libye: des conseillers militaires et plus de frappes pour aider les rebelles

La coalition internationale va envoyer en Libye des conseillers militaires et augmenter ses frappes aériennes pour aider les rebelles face aux forces de Mouammar Kadhafi, notamment à Misrata (ouest), où deux reporters ont été tués mercredi.









Les rebelles ont gagné du terrain dans l'Ouest jeudi matin en s'emparant d'un des postes frontaliers avec la Tunisie.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, de nouveaux raids de l'Otan ont eu lieu sur la région de Khellat Al-Ferjan, au sud-ouest de Tripoli, tuant sept "civils" et en blessant 18, a affirmé l'agence officielle libyenne Jana.
Des journalistes de l'AFP à Tripoli ont entendu trois explosions lointaines vers 23H00 GMT, en provenance de la région.
Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, reçu à Paris, a plaidé en faveur d'une "intensification" des frappes, notamment à Misrata, "où la situation est très grave", selon lui.
Le photographe et documentariste britannique Tim Hetherington, 41 ans, qui travaillait pour le magazine américain Vanity Fair, ainsi que Chris Hondros, 41 ans, un photographe américain travaillant pour Getty Images, ont été tués mercredi dans cette ville par un tir de mortier. Deux autres journalistes ont été blessés, selon un reporter de l'AFP présent à l'hôpital de la ville.
Un tir de mortier a également touché mercredi deux médecins ukrainiens, tuant l'homme et blessant grièvement sa consoeur, selon des sources médicales à Misrata, assiégée depuis près de deux mois par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi.
M. Abdeljalil a demandé aux Occidentaux la protection des civils "par n'importe quel moyen", sans réclamer "expressément" l'envoi de troupes de l'Otan au sol, comme l'avait fait mardi l'un des chefs insurgés de Misrata.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est déclaré "tout à fait hostile" à l'éventualité d'une intervention au sol. En revanche, pour aider la rébellion, la France et l'Italie ont annoncé mercredi, après les Britanniques, l'envoi de conseillers militaires.
Quelques officiers français effectuent déjà une mission pour conseiller le CNT. Rome va également envoyer dix instructeurs à Benghazi, fief des insurgés dans l'Est libyen, et Londres "moins de 20 militaires".
Le Premier ministre britannique David Cameron a souligné "l'importance de mettre sous une pression militaire et diplomatique constante" le colonel Kadhafi, lors d'entretiens téléphoniques avec le président américain Barack Obama, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et celui du Qatar Hamad ben Jassim.
M. Obama "soutient" la décision des alliés d'envoyer des conseillers militaires et "pense qu'elle va aider l'opposition", a indiqué la Maison Blanche. Mais la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a explicitement exclu que les Etats-Unis en envoient eux-mêmes. Washington n'entend également pas déployer de troupes au sol. M. Obama a dit vouloir fournir pour 25 millions de dollars d'équipements "non-létaux" aux rebelles, sous forme par exemple de médicaments, de gilets pare-balles ou de radios.
Le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Laabidi, avait déploré mardi l'envoi de conseillers militaires, affirmant qu'une telle initiative "prolongerait" le conflit.
Sur le terrain, les rebelles libyens ont pris jeudi matin le contrôle du poste-frontière près de Wazzan, sur la route reliant la ville libyenne de Nalout à la localité tunisienne de Dehiba, a constaté un correspondant de l'AFP.
Après de brefs combats vers 07H30, les insurgés libyens se sont emparé des bâtiments du poste-frontière et 150 à 200 soldats pro-Kadhafi sont passés, désarmés, côté tunisien pour se protéger.
Plusieurs centaines de rebelles en liesse célébraient cette prise stratégique par des tirs de joie, arborant le drapeau de la monarchie devenu symbole de la contestation contre le régime.
M. Abdeljalil a expliqué sur France 24 que la rébellion avait obtenu des armes soit en les achetant avec de "l'argent libyen", soit en les recevant de "certains amis", sans les identifier. Mais, a-t-il souligné, "elles ne sont pas suffisantes". "Plus (Kadhafi) reste, plus le sang sera versé", a-t-il déclaré, ajoutant que la rébellion attend "des frappes importantes de la part de la coalition".
Mais l'identification des cibles reste un problème crucial, selon de nombreux analystes.
L'Otan a appelé les civils en Libye à s'éloigner des forces loyalistes, pour pouvoir mieux mener ses frappes.
Côté humanitaire, le Programme alimentaire de l'ONU (PAM) a commencé à acheminer par voie terrestre, via la Tunisie, de la nourriture pour 50. 000 personnes dans l'extrême ouest du pays. Et à Misrata, où des milliers de migrants sont toujours bloqués, un bateau humanitaire de la Croix-Rouge a accosté mercredi.

FC Barcelone - Real Madrid: La face cachée de Lionel Messi

 Le double Ballon d'Or a fait étalage d'un côté sombre qu'on ne lui connaissait pas lors du dernier Clasico...









Lionel Messi était pour des millions de fans à travers le monde l'exemple même du joueur parfait, gentil, fair-play et incroyablement doué. Mais cela a quelque peu changé lors du Clasico face au Real Madrid... On y a découvert ainsi un Messi irritable à travers un action symbolique. En seconde période, il s'est ainsi précipité sur un ballon qui finissait sa course en touche, bien qu'il n'y avait aucun espoir de la sauver. Et là, à la surprise générale, il a exécuté une frappe puissante destinée aux supporteurs madrilènes dans la tribune latérale de Santiago Bernabeu !
Ces derniers ont bien évidemment conspué cette attitude qui lui a également valu une petite mêlée au cours de laquelle Pepe, jamais le dernier quand il y a de l'embrouille dans l'air, l'a invectivé. "Tu es fou ou quoi ?", a ainsi lancé le boucher portugais à l'attention de Messi, qui a néanmoins réussi à échapper à un carton jaune pourtant mérité sur ce coup-là.

Chelsea: Didier Drogba vers Tottenham ?




L'entraîneur de Tottenham, Harry Redknapp, serait très intéressé par la venue de Didider Drogba la saison prochaine. A 33 ans, l'attaquant ne devrait pas être retenu cet été du côté de Chelsea.
Didier Drogba pourrait-il filer chez le rival Tottenham pour sa fin de carrière? C'est en tout cas ce qu'annonce le Daily Telegraph. Le quotidien britannique a expliqué que le coach des Spurs, Harry Redknapp, aimerait récupérer le buteur ivoirien pour la saison prochaine. En effet, ce dernier devrait être poussé vers la sortie l'été prochain du côté de Chelsea, barré par la concurrence de Fernando Torres notamment. Pour acquérir Drogba, le club londonien devra aligner environ 10 millions d'euros, toujours selon le Telegraph. Si la somme paraît raisonnable, elle ne comprend pas le salaire du joueur,qui continue de faire renoncer le président de l'OM Jean-Claude Dassier au sujet d'un éventuel retour de l'attaquant dans la cité phocéenne.
Gareth Bale d'ores et déjà intransférable?D'autre part, Redknapp aurait affirmé à son président, Daniel Levy, ses ambitions de jouer le titre la saison prochaine en Premier League. Pour ce faire, le technicien anglais souhaiterait en plus d'un mercato spectaculaire, "garder ses meilleurs joueurs". La bataille devrait donc être intense pour acquérir Gareth Bale cet été. Le Gallois, courtisé par les plus grands clubs dont le FC Barcelone et l'Inter Milan, a été désigné dimanche "joueur de l'année" de Premier League par ses pairs.

FAITS-DIVERS : Famille disparue à Nantes


Une jambe «non identifiée» a été retrouvée sous la terrasse


On s'oriente vers une «piste criminelle»...

La disparition a été jugée inquiétante. La dernière trouvaille des enquêteurs l'est encore plus. Le procureur de Nantes, Xavier Ronsin, a annoncé ce jeudi qu'une jambe «non identifiée» a été retrouvée sous la terrasse du domicile de la famille nantaise disparue.
Selon lui, il s'agit d'un «élément significatif» qui fait basculer l'affaire vers une «piste criminelle de séquestration et assassinat». Un appel à témoins a par ailleurs été lancé ce jeudi matin.
Une «mutation professionnelle urgente» en Australie?
Les parents, âgés de 50 et 49 ans, ainsi que leurs quatre enfants de 14, 17, 19 et 20 ans, n'ont plus donné signe de vie depuis le début du mois d'avril. «Cette famille vivait repliée sur elle-même», a précisé le procureur. Constatant que les volets de leur maison étaient fermés depuis un moment, les voisins ont donné l'alerte.
Une enquête a alors été ouverte, permettant de constater que tous les comptes bancaires de la famille avaient été clôturés et que les téléphones portables étaient éteints. Aucun appel ni connexion à Internet n'ont été constatés puis le 3 ou le 4 avril depuis la ligne de la maison et aucun aéroport ni aucune gare n'auraient non plus enregistré leur passage. A part la jambe retrouvée dans le jardin, aucune trace de sang ou de violence n'a été relevée dans le domicile de la famille.
L'école de deux des enfants a reçu il y a une dizaine de jours un courrier des parents signalant que les enfants ne reviendraient plus en raison d'une «mutation professionnelle urgente» du père en Australie, a expliqué à l'AFP ce jeudi le directeur de l'école la Perverie Sacré Coeur, Olivier Bouissou.

Le Waterloo d'Obama


Narcisse Tiky*. Les fautes «impeachables» du président américain en Libye.

Depuis son accession au pouvoir il y a deux ans, le président américain a réussi à éviter de faire des fautes majeures qui auraient donné des balles à ses adversaires de l’extrême droite pour sa propre exécution.







Mais voila que le plus américain des présidents français, M. Nicholas Sarkozy, réussit à trainer M. Barrack Hussain Obama dans un faux pas qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le premier président noir-américain. En engageant des opérations de combat contre la Libye , ce dernier vient de commettre, en une seule action, trois fautes, et pas des moindres : stratégique, politique et « morale ».

La faute politique. Après avoir autorisé son armée à déverser plus de 100 missiles meurtriers sur la Libye du colonel assassin, Barrack Hussain Obama vient justement de mettre ses ennemis en ordre de batailles au Congrès et en dehors. Contrairement à George W. Bush et sa guerre contre l’Irak, le président Obama s’est mis sous le couvert de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations Unies avant d’envoyer ses forces aériennes bombarder Tripoli et ses environs. Mais aussi, contrairement à son prédécesseur, il a curieusement « oublié » de demander le feu vert du parlement américain, ce qui est une exigence constitutionnelle. L’action militaire américaine en Libye peut par conséquent être jugée illégale au regard de la loi de ce pays. De plus, en démocratie de type présidentialiste comme celle des USA, la séparation des pouvoirs est sacrée et des parlementaires des deux bords, républicains et démocrates, sont ulcérés par ce qui apparait bien comme un abus de pouvoir exécutif. Pour le très libéral député de Cleveland, Dennis Kucinich, le président a commis un délit passible d’impeachment : il a violé l’Article 1, Section 8 la constitution américaine qui donne au Congrès le pouvoir exclusif de déclarer la guerre. « Nous bombardons la Libye en ce moment et le Congrès n’a pas approuvé cette action ; elle est par conséquent illégale », écrit le Congressman dans une lettre de levée de fonds à ses supporteurs.

La faute stratégique. Barrack Obama a lancé les forces aériennes américaines dans une opération dont les objectifs ne sont pas clairement définis ; elles portent ainsi le risque d’être contre-productives. Une fois encore, le parallèle est saisissant avec la faute stratégique commise par George W. Bush en 2003 en Irak. L’affaiblissement de l’Irak a surtout profité à l’Iran shiite, ennemi juré des USA, qui est devenu une force menaçante pour Israël, l’allié traditionnel des Américains, et de loin supérieur à ses voisins sunnites. Les mauvais calculs de George W. Bush ont certes accrus la main mise des multinationales de son pays sur la production pétrolière de la région, mais les coûts humain et financier des opérations militaires contre l’Irak se sont révélés supérieurs aux gains pour le pays.

Le risque d’une contre-productivité des opérations militaires contre la Libye est très élevé. La résolution du Conseil de Sécurité des nations Unies a pour objectif d’établir une zone d’exclusion aérienne et d’empêcher Kadhafi de massacrer les rebelles qui défient son pourvoir. En déclarant que l’objectif des opérations militaires c’est le départ de Kadhafi, et en bombardant la résidence du « guide » libyen, le président américain est clairement en dehors du mandat onusien autorisant les attaques contre la Libye. Si Kadhafi était effectivement évincé comme le voudrait le président Obama, que gagneraient les USA après avoir dépensé l’argent du contribuable en participant à ces opérations? Et si la résolution des Nations Unies était finalement respectée et que la Libye se trouve divisée en deux ou plusieurs parties, que gagneraient les USA ? Et si Kadhafi parvenait à défaire la rébellion malgré la zone d’exclusion aérienne, étant donné que les troupes occidentales ont déclaré qu’elles n’iraient pas sur le terrain, que gagneraient les USA ? Ces deux cas de figure semblent aboutir au même résultat : pertes américaines au mieux une perte financière et au pire l’arrivée d’islamistes au pouvoir après la chute du colonel. Le leader républicain de la commission des affaires étrangères du Senat a probablement vu juste : « Je ne comprends pas cette mission… elle n’as pas de directives pour assurer le succès… nos alliés ont probablement des intérêts inavoués et ont simplement voulu avoir la caution du Conseil de Sécurité ». En suivant moutonnement le président Sarkozy, il sera écrit dans les annales militaires américaines que c’est la première fois que l’Amérique engage ses troupes dans une coalition militaire sans en prendre le leadership et s’en s’assurer que l’opération lui sera bénéfique à plusieurs égards. Bravo Barrack !

La faute morale. Les Américains, Français et Anglais qui déversent ses missiles sur la Libye a certes les moyens d’anéantir les moyens de défense anti-aériens du pays de Kadhafi. Mais en le faisant, elle va causer la mort de centaines de personnes. Que répondre à la question de savoir combien de personnes faut-il tuer pour en sauver d’autres ? La vie des habitants de Tripoli qui se font tuer par les forces occidentales est-elle moins chère que celle des rebelles de Benghazi que Kadhafi s’apprêtaient à tuer ? Les justiciers Américains et autres ont-ils le droit d’ingérence dans les affaires internes de la Libye ? Oui, il faut absolument arrêter tous les leaders fous qui massacrent des populations sur une base ethnique, politique ou religieuse. Mais il ne faut pas confondre ce droit d’intervention à but humanitaire avec ce qui se passe en Libye. Contrairement aux Tunisiens et Egyptiens, des Libyens gens se sont organisés pour prendre le pourvoir par la force des armes, devenant ainsi un mouvement rebelle. Tous les Etats du monde se comportent de la même manière face aux rebellions ou autres velléités indépendantistes. Les Français n’ont-ils pas massacré les indépendantistes Kanaks de la Nouvelle-Calédonie en 1988 ? Combien de Tchétchènes les Russes ont-ils tué pour éliminer toute possibilité d’indépendance aux populations de cette contrée ?

Les mêmes Occidentaux qui son en train de bombarder Tripoli sous le prétexte que Kadhafi a utilisé des avions pour tuer des rebelles armés libyens, affichent une indifférence choquante vis-à-vis des massacres perpétrés par le potentat de Bahreïn ou des civils pourtant désarmés assassinés avec les kalachnikovs de la police. Samedi dernier, 19 mars, Paris-Match rapportait que la «capitale yéménite a été le théâtre d'un véritable bain de sang vendredi». Le président Ali Abdallah Saleh, surnommé par son propre peuple le «boucher», au pouvoir depuis 1978, a reçu les indignations de Paris, Londres et Washington. Aucune action militaire des justiciers n’est envisagée. En Cote d’Ivoire, M. Gbagbo est accusé de massacrer des civils à Abidjan, le président élu, M. Ouattara demande l’intervention onusienne et on ne voit pas M. Juppé implorer le Conseil de Sécurité des Nations Unies d’agir pour sauver les des vies ivoiriennes. Deux poids, deux mesures ? Bien évidemment ! Le sous-sol libyen est plein de pétrole pour la France.

En démocratie, les fautes se payent en monnaie électorale. Les fautes politique, stratégique, et morale ci-dessus étalées vont à coup sur faire perdre beaucoup de voix au président Obama parmi ses supporteurs de 2008, notamment ceux qui sont opposés à toutes les guerres de conquête sous prétexte humanitaire ou de promotion de la démocratie. Cette perte sera-t-elle suffisamment élevée de manière à compromettre sa réélection en 2012 ? Tout dépendra de la tournure des évènements en Libye. Si cette aventure devenait et rappelait aux Américains le fiasco irakien, la Libye sera le Waterloo de Barrack Hussain Obama et il fera, comme Jimmy Carter, un seul mandat.

Cameroun : Tensions entre Tchiroma et ses collaborateurs

Le secrétaire général du département et des directeurs reproches au ministre de la Communication la confiscation du budget de fonctionnement.




L’ambiance pesante au ministère de la Communication (Mincom) depuis la clôture du comice agro pastoral d’Ebolowa en janvier dernier, s’est gravement détériorée depuis le 23 mars 2011. En effet, ce mercredi-là, selon des sources concordantes au ministère de la Communication, le chef du département, Issa Tchiroma Bakary, a instruit son secrétaire, Emmanuel Ndjere, de présider une réunion au cours de laquelle M. Ndjere allait faire le point de l’activité du département jugée au ralenti depuis pratiquement deux mois. Au cours de ladite assise, le secrétaire général du ministère de la Communication a constaté «le climat pesant qui règne dans la maison». Le Mincom ayant constaté que certains de ces collaborateurs ont mis la pédale douce, il s’est inquiété des semaines auparavant auprès de ses proches.

Pour le ministre Tchiroma, nombre de ses collaborateurs, à l’instigation des cadres de haut rang au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), se refusent d’assurer le service public au prétexte qu’il leur fait de l’ombre en défendant bec et ongle le président Biya.
Ce à quoi l’on répond au comité central du parti au pouvoir, qu’on «fait équipe avec le ministre Tchiroma sans oublier qu’il est de l’opposition. On ne peut ignorer ses déclarations passées sur la gouvernance du Rdpc, ni son concours à des moments décisifs de la vie nationale aux côtés du pouvoir». Toujours est-il qu’au terme de la réunion du 23 mars dernier, les directeurs, conseillers techniques et inspecteurs ont décrié la confiscation par le ministre de quasiment tout le budget de fonctionnement du département ministériel. Etant donné que la réunion présidée par le Sg sur instruction du Mincom a visiblement fait choux blanc, le Mincom a lui-même présidé une nouvelle réunion de crise mercredi dernier, 30 mars 2011. Un autre mercredi.

Suspension de signature
Au cours de ladite séance de travail, le ministre Tchiroma infiltre trois fonctionnaires de la direction générale à la Recherche extérieure (Dgre) dans son cabinet. L’identité de ces fonctionnaires de la police n’est pas déclinée. Leur fonction et grades non plus.
D’après Issa Tchiroma qui ne nie pas cette infiltration, cette présence s’imposait tant elle a permis aux intéressés de se faire une idée de l’ambiance réelle au sein de son département ministériel, loin des notes de renseignements par fois orientées qu’ils reçoivent sur sa gestion de ce département ministériel. Pour le chef de département ministériel, c'était faire preuve d'une manifestation de transparence.
Au cours du débat qui va suivre, de manière unanime et frontale, tous les principaux collaborateurs du Mincom, apprend-on de sources internes à ce département ministériel, décrieront le manque des moyens leur permettant de travailler, l’essentiel du budget de fonctionnement étant alloué au ministre lui-même.

Pour eux, les structures opérationnelles se trouvent paralysées pour cause de la main basse du ministre de la Communication sur près de 90% du budget de fonctionnement. D’après un responsable présent à la réunion qui a souhaité gardé l’anonymat pour des raisons évidentes, le secrétaire général, les directeurs, conseillers techniques et inspecteurs ont dénoncé cette répartition du budget. En effet, apprend-on de sources autorisées, sur un milliard de Fcfa de budget destiné au fonctionnement des services centraux, le cabinet du ministre s’en tire avec… 850 millions de Fcfa.
Sans indiquer le pourcentage ni le montant qui est alloué au fonctionnement de son cabinet, le Mincom de son côté affirme que le budget de fonctionnement des services centraux n’est que de 802 millions de Fcfa. A en croire nos sources, la direction des Affaires générales reçoit une affectation de 75 millions, la direction des Technologies de la communication, 15 millions, celle de la Promotion de l'image, 12 millions, la division des Affaires juridiques, 10 millions.

Dans le même temps, le secrétaire général bénéficie d’une dotation de 10 millions de Fcfa, l’inspecteur général, cinq millions, l’inspecteur n°2, trois millions et le conseiller technique n°1, trois millions. Dans cette répartition, tous les responsables faisant valoir leurs droits à la retraite puisque ne pouvant plus rien engager officiellement sur les lignes budgétaires de l’Etat, ont perdu le droit d’engager des dépenses sur leurs lignes au profit du cabinet du ministre. A la proposition principale de ses collaborateurs «d'effectuer un saupoudrage [budgétaire] auprès des directions opérationnelles afin que celles-ci puissent répondre de manière efficace aux tâches prescrites», M. Tchiroma, selon nos sources, a répondu par la négative.
D’après des sources, le ministre a retiré la signature à cinq de ces collaborateurs au terme de la réunion du 30 mars dernier. Il s’agit du secrétaire général, de l’inspecteur général, du conseiller technique numéro 1, du conseiller technique numéro 2, du directeur de la communication publique et de celui l'action gouvernementale. Une information démentie par le ministre de la Communication, qui dit n’avoir suspendu personne de signature depuis son entrée en fonctions. Une déclaration qui est cependant loin de détendre l’atmosphère au ministère de la Communication.

La Fécafoot sanctionne Eto’o

Représailles. Le capitaine des Lions Indomptables est châtié pour avoir engueulé un journaliste à Dakar.


Ce qui est maintenant convenu d’appeler « la nouvelle affaire Samuel Eto’o Fils » remonte au 26 mars dernier à Dakar, au soir du match Sénégal – Cameroun (1-0).

Quelques jours avant ce match des éliminatoires de la Can 2012 au Gabon et en Guinée équatorial, les supporters du Sénégal promettent une raclée aux Lions Indomptables. Au finale, Samuel Eto’o et ses coéquipiers prennent une gifle. 1-0. Au cours de la traditionnelle conférence de presse d’après match, tout se passe plutôt bien. Samuel Eto’o Fils, le capitaine et Javier Clemente, le sélectionneur, font face aux journalistes. Les questions fusent de toutes parts. Vient le tour du correspondant à Dakar de la chaîne de télévision camerounaise, Equinoxe de poser sa question au capitaine des Lions. Il n’y va pas de main morte. Il veut savoir si la défaite des lions signifie la fin de la génération Eto’o, un peu comme ce fut celle de la génération Diouf au Sénégal.

A cette question, Samuel Eto’o a le souffle coupé. Il manque de bondir de son siège. Sa réponse est saignante : « Vous et votre beau sombrero, vous devriez plutôt penser à vous retirer. Quand on joue comme on a joué ce soir (samedi, ndlr), vous devriez plutôt nous dire merci. L'équipe du Cameroun n'avait pas aussi bien joué depuis longtemps. Je me demande si vous êtes Camerounais et si vous avez vu le même match que nous. Je pense d'ailleurs que vous n'êtes pas Camerounais. »

Le Pichichi parle en faisant de grands gestes de menace, les yeux rivés sur « l’insolent », le doigt pointé sur lui. Ses yeux crachent du feu. Toujours aussi courroucé, il ajoute : « Je parlerai à votre patron d'Equinoxe, parce que vous ne méritez même pas de travailler pour cette merveilleuse chaîne. J'ai 30 ans, j'ai tout gagné dans ma carrière, mis à part la Coupe du monde, et jusqu'à présent, j'essaye de représenter valablement l'Afrique et le Cameroun. Des gens comme vous, ça ne mérite pas d'exister. Vous ne voulez pas que l'Afrique avance, vous ne voulez pas que le Cameroun avance ! Vous êtes toujours négatif ! »
Ce coup de sang de Samuel Eto’o fait le buzz en ce moment sur internet. Il est également diffusé en boucle sur plusieurs chaînes de télévision françaises (i-Télé, Info sport, France 24, etc.).

La commission d’homologation et de discipline de la Fécafoot s’est réunie d’urgence hier et a décidé de sanctionner Samuel Eto’o Fils pour cet écart de comportement jugé « inadmissible »… Il aurait ainsi été déchu de son brassard de capitaine…
Au fait, il paraît que nous sommes le 1er avril. Bon appétit !

Les gros soucis d'Alassane Ouattara

Le nouveau chef d'Etat « otage » des faiseurs de roi

Voilà seulement 10 jours qu’Alassane Ouattara a pris les rênes du pays. Dix jours qu’il a commencé à « exercer l’effectivité du pouvoir ». Mais, déjà, que de soucis pour le successeur de Laurent Gbagbo ! Alassane Ouattara hérite en effet d’un Etat balafré, déglingué, désintégré même, après quatre mois d’une crise post-électorale absurde. Pour se hisser au sommet de l’Etat, il a dû croiser le fer avec le président sortant, une rude bataille qui aura fortement affecté les solides acquis du pays. Au moment où se referme lentement la douloureuse parenthèse, il lui faut commencer à reconstruire la maison. Et la tâche s’annonce herculéenne. Un inextricable puzzle qu’il aura bien des soucis à reconstituer. Entre autres soucis, le partage du "gibier". L’éléphant (Laurent Gbagbo et son régime) abattu, on assiste depuis quelques jours à une ronde des « hyènes », des « vautours » à l’hôtel du Golf, actuel siège du nouveau pouvoir. Ils sont nombreux à défiler avec leurs CV sous l’aisselle, tous ceux qui estiment avoir légitimement droit au "gibier", pour avoir pris part à la "chasse". « Les gens viennent réclamer des postes », s’agaçait avant-hier à la Primature, un membre influent du gouvernement, au sortir du premier conseil de gouvernement. La course aux postes est donc une réalité. Comment alors procéder au partage du gâteau sans donner le sentiment d’avoir fait un partage léonin et donc susceptible de faire des mécontents dans ses rangs ? Ecartelés entre tous les faiseurs de rois à qui il doit son accession au pouvoir, comment Ouattara va-t-il manœuvrer pour que cette redistribution des cartes et des rôles ne fasse pas le lit des frustrations et autres mauvais sentiments qui pourraient lui être préjudiciables ?

LES CAS BEDIE, SORO, IB ET SARKOZY

Le nouvel homme fort d’Abidjan, on le sait, reste redevable à son aîné Henri Konan Bédié du Pdci et plus généralement à la coalition des formations politiques grâce auxquelles il a remporté la bataille des urnes. Mais aussi au leader de l’ex-rébellion, Guillaume Soro, dont l’armée a grandement contribué au succès militaire ayant abouti à son installation effective au pouvoir. Et il y a aussi Nicolas Sarkozy, le président français, dont le coup de pouce militaire aura été décisif dans la chute de Gbagbo. On n’occultera pas non plus le précieux appui diplomatique du président de la première puissance mondiale, Barack Obama. Tout comme l’apport non négligeable du commando invisible d’Abobo emmené par le désormais « général » Ibrahim Coulibaly dit IB, dont les hommes auront somme toute contribué à saper le moral des troupes de Gbagbo. Comment prendre en compte les intérêts de cet ensemble disparate sans pour autant être otage des faiseurs de roi ? Une autre préoccupation de Ouattara, c’est de gagner le pari de faire travailler les soldats venus du Nord avec ceux du Sud, vestiges d’une armée encore vue comme comptable des péchés du président sortant. Comment remettre en marche, de toute urgence, l’appareil sécuritaire en faisant cohabiter ceux qui ont gagné la guerre avec ceux qui l’ont perdue ou ont renoncé à la faire, après avoir longtemps porté à bout de bras le défunt régime de Laurent Gbagbo ? Qui doit faire quoi ? Et surtout sous les ordres de qui ?

L’EQUATION DES CHEFS DE GUERRE

L’équation est d’autant plus difficile à résoudre que les légendaires chefs de guerre de l’ex-Forces nouvelles que sont Chérif Ousmane, Koné Zackaria, Wattao, Hervé Touré dit "Vetcho", Morou et autres ne voudraient pas se contenter de jouer les seconds rôles après avoir mouillé le maillot, au péril de leur vie, pour installer Ouattara au pouvoir. Il y a également le cas IB. Comment l’intégrer à ce groupe hétéroclite sans réveiller les vieux démons de la division au sein de l’ex-rébellion ? Il faudra donc jouer serré pour trouver la bonne formule, et ce ne sera pas une sinécure. Par ailleurs, le successeur de Laurent Gbagbo est attendu sur le terrain mouvant de la lutte contre l’impunité. Au lendemain du battage médiatique autour des tueries de Duékoué, il a promis de faire la lumière sur tous les crimes, quels qu’en soient les auteurs. Il est clair cependant qu’il n’aura pas les coudées franches pour s’attaquer à ce dossier, qui apparaît comme une boîte de Pandore. Ira-t-il jusqu’à livrer à la justice certains de ses officiers contre qui pèseraient des accusations de crimes de guerre ? Bien malin qui pourra le dire. A tous ces soucis s’ajoute l’énorme défi de la relance économique et de la reconstruction. Vu l'état du pays, tombé plus bas que terre, dure s'annonce la relève. Ouattara doit donc être en train de s'arracher les cheveux, préoccupé qu'il est en ce moment de savoir par quoi commencer. Dur, dur pour un nouveau régime acquis de haute lutte.

Dossier

Education nationale : Comment sauver l'école ivoirienne ?

En Côte d'Ivoire, le secteur de l'éducation et de la formation est fortement sinistré. C'est un secret de polichinelle, l'école ivoirienne est à l'agonie. Elle est même dans un coma profond. L'école ivoirienne a perdu son lustre d'antan et se meurt chaque année un peu plus, dans l'indifférence totale des gouvernants qui se succèdent à la tête du pays depuis plus de 20 ans. Comment sauver cette école ivoirienne qui a vu sortir de ses entrailles, de grands intellectuels, scientifiques, hommes politiques ivoiriens et africainsn? Peut-on encore sauver cette école qui a perdu le nord et qui n'a plus de repère ?

Depuis deux décennies, elle a connu des fortunes diverses, afin d’être "ressuscitée". Le système de double vacation, l'école gratuite, la réduction et la suppression de certains congés scolaires, l'organisation de deux sessions d'examens de fin d'année (une pour la zone sud et l'autre pour les zones Cno), la lutte contre la fraude et la tricherie, le changement de système d'enseignement, l'introduction du système LMD dans le supérieur, le redécoupage de l'année académique en deux semestres dans le secondaire... Tout a été mis en oeuvre pour tenter de remettre cette école ivoirienne sur les rails et la sauver ainsi d'une mort certaine. Mais rien n'y fit, car l'école ivoirienne ne s’est jamais aussi mal portée. Il ne pouvait en être autrement puisque les réels problèmes demeurent.

En effet, comment peut-on sauver l'école ivoirienne quand les étudiants sont entassés dans des amphithéâtres ? Comment peut-on la sauver quand les effectifs d'élèves dans des classes d’établissements secondaires publics avoisinent ou franchissent la barre de 100 ? Comment peut-on sauver l'école quand la tricherie, la fraude, la violence, le système des MST (Moyennes sexuellement transmissibles) sont érigés en mode de fonctionnement? Comment peut-on sauver l'école quand les grèves intempestives et des perturbations de tous ordres prennent le pas sur les cours ?

Cette année académique 2010-2011 (comme bien d'autres années antérieures) n'aura été encore une autre que de nom. De fait, les cours ont été constamment perturbés depuis l'ouverture de la campagne électorale jusqu'à l'éclatement de la crise post-électorale. Ceux des enseignants qui ne se reconnaissaient pas en Laurent Gbagbo ont choisi de déposer la craie. L'on a eu droit, dès lors, à une école à double vitesse avec les classes fermées en zone Cno pendant que les élèves dans la zone gouvernementale recevaient des cours en demi-teinte. Depuis le mois de mars, la tendance est à l'inverse. L'école a repris ses droits en zone Cno depuis le 28 mars pendant qu'elle reste fermée à Abidjan et dans d'autres villes de l'intérieur (ex-zone gouvernementale).

Dans la foulée, plusieurs milliers d'élèves, d'enseignants et d'étudiants fuyant des affrontements entre les forces pro-Gbagbo et pro-Ouattara sont disséminés un peu partout dans le pays. Certains ont même trouvé refuge dans les pays voisins. Comme ont le voit, la question de l'école est tout aussi délicate que complexe. C'est donc à un travail titanesque que les nouvelles autorités du pays devront s'adonner afin de sauver l'école ivoirienne d'une année blanche. Cela passe par la réouverture effective des écoles et des universités en ex-zone gouvernementale telle que prévue pour le mardi 26 avril prochain et l'harmonisation des programmes scolaires entre le nord et le sud du pays. La réouverture des classes risque cependant de buter sur une difficulté. Comment peut-on en effet parler de reprise des cours quand on sait que les universités, notamment Abobo-Adjamé et Cocody ont été entièrement pillées et détruites lors des derniers évènements survenus dans le pays ? Que deviennent les étudiants dont les résidences universitaires ont été incendiées ? Que fait-on pour les élèves du primaire et du secondaire qui ont trouvé refuge dans les pays voisins, pour se mettre à l'abri des combats ? Doit-on sauver l'année scolaire qui n'en est pas une en réalité, en sacrifiant ces milliers d'élèves qui sont étrangers à cette situation de crise politique, juste pour échapper à une année blanche? Tous les regards sont tournés vers le gouvernement.

Titrologie

Presse écrite Ivoirienne du 21 - 04 - 2011








POLITIQUE

Mamadou Koulibaly après son audience avec le président de la République : “Yao-N’dré rentre d’Accra pour l’investiture du président Ouattara” “Depuis la tribune du Parlement, le président s’adressera aux Ivoiriens le 27 avril”

J`étais à Accra, le président Ouattara m`a téléphoné et a souhaité que je regagne la Côte d`Ivoire. Nous avons discuté d`un certain nombre de choses. Je suis arrivé hier (mardi, Ndlr) et ce matin je sors d`une audience avec lui. Nous avons parlé de plusieurs sujets. En particulier je lui ai fait part des préoccupations des députés qui aimeraient bien qu`en début de mandat, nous puissions nous inscrire dans la légalité constitutionnelle. Donc que les ordonnances qui ont été prises puissent faire l`objet d`une autorisation de l`Assemblée nationale, d`une régularisation. Le président a donné son accord. Les députés ont suggéré aussi que l`on puisse entrer dans l`application de la constitution, le respect de l`Etat de droit, le respect des libertés individuelles. Le président de la République m`a dit qu`il prendrait toutes les dispositions pour qu`il en soit ainsi.
Venant des députés, je lui ai signalé des problèmes de sécurité. L`assemblée nationale ayant été pillée. Mon domicile à Abidjan et à Azaguié, ma famille menacée et pillée. C`est aussi vrai pour l`ensemble des députés. Nous avons trouvé à l`Assemblée nationale un cadavre en putréfaction, tous les bureaux cassés, pillés. Les députés se sont demandé dans quelle mesure ils pouvaient avoir la sécurité. Puisqu`ils se sont déjà inquiétés de la situation auprès des ministres concernés. Rien n`avait encore été fait. Le président a donc donné des instructions pour qu`assez rapidement l`Assemblée nationale soit sécurisée. Parce qu`il y a des pillages chaque jour. Il y a des gens qui passent pour ramasser ce qui est resté.
Nous avons parlé de l`Etat de droit pour dire qu`en début de mandat, conformément au vœu de l`Union africaine, que le président de la République puisse avoir une prestation de serment régulière. Il a donné son accord et je crois savoir, si je ne trahis un secret, que le président du Conseil constitutionnel, Yao-N`dré, est en route pour Abidjan. Où il arrive probablement demain d`Accra. Et très rapidement, le président m`a assuré qu`une cérémonie serait organisée en ce sens pour rester conforme au vœu de l`Union africaine.
Je lui ai dit par ailleurs, toujours concernant la sécurité, que de nombreux militants du Fpi et de Lmp, ceux qu`on appelle pro-Gbagbo étaient très inquiets pour leur sécurité dans les quartiers. Qu`ils étaient dénoncés, indexés comme si être militant de ce parti ou de ce mouvement était une tare. Ils se cachent, ils se sentent brimés. Nombreux sont également ceux qui ont fui et qui se sont réfugiés au Ghana, au Togo ou au Bénin. Il serait bien d`aller vers une détente pour que ces militants se sentent bien sécurisés. Et de surcroit, je lui ai signalé plusieurs appels reçus d`amis et de proches de populations bété qui me disent, " Nous sommes poursuivis, tués dans des quartiers simplement parce que nous sommes Bété. Et l`ethnie ne peut pas être un défaut. Et si l`on peut reprocher des choses au Fpi, ce n`est pas aux Bété qu`il faut le faire payer. Si l`on peut reprocher des choses à Gbagbo Laurent, ce n`est pas aux Bété qu`il faut le faire payer. Si nous rentrons dans ce jeu, jamais nous n`aurons de réconciliation et nous n`aurons de paix. Le président de la République a pris le téléphone, il a appelé les ministres concernés. Il a demandé que des enquêtes soient faites rapidement afin que cette situation s`estompe. Parce qu`il n`a pas envie de gouverner au nom d`une ethnie.
J`en ai profité aussi pour l`informer que l`Assemblée nationale faisait sa séance solennelle d`ouverture le mercredi 27 avril 2011, la première session de l`année.
Je lui ai dit que la méfiance, la tension, l`absence d`Etat, les fonctionnaires qui ne vont pas au travail, les policiers, les gendarmes apeurés, les militaires effrayés. Qu`il serait peut-être bien qu`il parle aux Ivoiriens encore une fois, mais pas dans le cadre d`une interview classique comme nous l`avons déjà vu. Mais qu`il saisisse la tribune de l`Assemblée nationale pour dire aux Ivoiriens où il va, comment il veut y aller, avec qui, dans quelles conditions de sécurité, de détente. Et qu`à ce propos, les députés m`avaient demandé de lui adresser une invitation pour le 27 pour qu`il vienne s`adresser aux Ivoiriens. Le président m`a dit qu`il donnait son accord et qu`il se préparait pour le mercredi 27 pour s`adresser à la nation. Je pense qu`en allant dans ce sens, et si les uns et les autres acceptaient d`arrêter de se bagarrer, si ceux qui ont des armes arrêtaient de menacer ceux qui n`en ont pas, si ceux qui sont RHdp arrêtaient de faire peur à ceux qui ne sont pas Rhdp, si les représentants locaux du Pci ou du Rdr arrêtaient de faire peur aux représentants locaux du Fpi, peut-être que nous aurions une chance extraordinaire de reconstruire ce pays après ce chaos. Mais, si jamais certains pensent que l`arrivée de Ouattara au pouvoir, c`est le pouvoir aux Dioula ou aux Nordistes alors, ils peuvent faire ce qu`ils veulent, alors c`est le chaos promis. Jamais il n`y aura de réconciliation, jamais il n`y aura de paix, jamais il n`y aura d`Etat, jamais il n`y aura de nation. Et là où nous sommes, nous sommes encore loin du fond du puits. C`est vrai que les temps sont durs, mais les Ivoiriens pensent que nous sommes tombés, que c`est grave. Mais il y a pire que la situation dans laquelle nous sommes. Il faut regarder ce qui est arrivé à Haïti, il faut regarder ce qui est arrivé en Somalie. On n`a pas encore vu le pire, faisons donc tout pour l`éviter ".

Les forces ivoiriennes purgent un bastion de Gbagbo à Abidjan

Les forces de sécurité ivoiriennes sont entrées en action dans un quartier d'Abidjan pour en évincer les derniers miliciens et mercenaires ayant soutenu l'ex-président Laurent Gbagbo, a-t-on rapporté mercredi de source autorisée.

Alassane Ouattara a pris les rênes du pouvoir la semaine dernière à Abidjan après des journées de combat, ce qui a mis fin à un bras de fer postélectoral de quatre mois.

Mais de nombreux combattants pro-Gbagbo se sont retranchés dans le quartier de Yopougon après l'assaut des troupes de Ouattara soutenues par la France et l'Onu qui a abouti à la capture de Laurent Gbagbo, aujourd'hui en résidence surveillée.

"Les Forces républicaines sont passées à l'offensive", a déclaré mercredi à Reuters un responsable du gouvernement. "Il y a beaucoup de mercenaires là-bas. Ils volent la population. Il faut rétablir l'ordre."

Le gouvernement n'a fait aucun commentaire officiel, mais un diplomate a confirmé l'opération et un membre des forces de sécurité a dit qu'un "nettoyage" était en cours.

Dans les dernières semaines de la crise, le camp Gbagbo avait procuré des armes aux jeunes partisans du président sortant. Il était aussi accusé depuis longtemps de faire appel à des mercenaires pour résister aux pressions adverses.

Des habitants de Yopougon ont signalé des combats intenses. "C'est compliqué. On entend de fortes explosions depuis hier", a déclaré Noël Deha par téléphone à Reuters. "Il y a des accrochages entre les Forces républicaines et les jeunes miliciens. Elles veulent chasser les miliciens."

SITUATION ALARMANTE DANS L'OUEST

Pendant qu'ont lieu ces affrontements dans l'ouest d'Abidjan, les habitants d'autres quartiers de la capitale économique ivoirienne reprennent timidement leurs activités après des semaines de fusillades et de pilonnages.

Alassane Ouattara a remporté fin novembre le second tour de l'élection présidentielle, mais Laurent Gbagbo revendiquait aussi la victoire, d'où une lutte pour le pouvoir qui a paralysé l'économie du pays, suscité des sanctions internationales et propagé la violence à travers le pays.

L'Union européenne a levé une partie des sanctions, ce qui permet à quelques navires de revenir dans les ports ivoiriens. Selon Patrick Achi, porte-parole du gouvernement de Ouattara, des représentants de la banque centrale ouest-africaine étaient attendus mercredi à Abidjan pour déterminer quand ses activités pourraient y reprendre.

Mais il faudra des mois à la Côte d'Ivoire pour écouler des stocks de 450.000 à 500.000 tonnes de fèves de cacao en attente. Le pays est le premier producteur mondial de cacao.

Le président Ouattara doit aussi s'atteler à une refonte des forces de sécurité et au rassemblement d'un pays dont les divisions se sont aggravées avec une élection qui était censée les atténuer.

Un millier de personnes ont péri durant l'épreuve de force des derniers mois et plus d'un million d'autres habitants ont fui leurs foyers.

L'organisation française Médecins sans frontières (MSF) a fait état d'une situation extrêmement dure dans l'Ouest ivoirien, où les divisions entre communautés sont les plus fortes et où ont été commises les pires atrocités.

"Dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, beaucoup de ceux qui ont fui les violences n'osent pas rentrer chez eux", dit MSF dans un communiqué exposant les conditions de vie dans un camp saturé qui rassemble environ 28.000 personnes près de Duékoué.

Escalade de violence à Abidjan

L'armée ivoirienne a attaqué mercredi à Abidjan une milice jusqu'ici alliée, le "commando invisible", et des combattants favorables à l'ex-président Laurent Gbagbo.

Ces combats, qui se déroulent dans plusieurs quartiers de la capitale économique de Côte d'Ivoire, sont les plus violents depuis la capture de Laurent Gbagbo le 11 avril dernier par les forces loyales au président élu Alassane Ouattara.

"Depuis quelques minutes, nos positions à Abobo et Ayaman sont attaquées par des éléments des FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire) qui nous accusent d'aider les miliciens pro-Gbagbo à Yopougon", a déclaré Ibrahim Coulibaly, le chef du "commando invisible".

Cette milice, forte de 5.000 combattants, a combattu aux côtés des FRCI, constituées principalement d'anciens rebelles nordistes des Forces nouvelles, actives pendant la guerre civile de 2002, pour renverser Laurent Gbagbo.

Ibrahim Coulibaly a assuré mardi le camp du président Ouattara de la loyauté de ses troupes et démenti que ses forces se soient brouillées avec d'autres combattants.

Le "commando invisible" et les ex-Forces nouvelles ont un long passé de désaccords qui se sont parfois réglés par la violence.

Une source proche des FRCI, qui combattent également les milices pro-Gbagbo à Yopougon, a confirmé l'attaque contre les forces de Coulibaly, expliquant que ces dernières n'avaient pas respecté une date-butoir pour intégrer l'armée nationale.

Des habitants d'Abobo joints par Reuters au téléphone ont fait état de tirs d'armes lourdes dans la commune du nord d'Abidjan.

"Les combats continuent, on peut entendre des véhicules se déplacer dans les rues, mais on ne peut pas sortir pour voir ce qui se passe", a déclaré un habitant, Amara Touré. "On entend des Kalachnikov et des armes lourdes."

OFFENSIVE A YOPOUGON

Les affrontements faisaient également rage à Yopougon, dans l'ouest d'Abidjan, où les FRCI ont lancé une offensive pour en évincer les derniers miliciens et mercenaires ayant soutenu l'ex-président Laurent Gbagbo.

Alassane Ouattara a pris les rênes du pouvoir la semaine dernière à Abidjan après des journées de combat, ce qui a mis fin à un bras de fer postélectoral de quatre mois.

Mais de nombreux combattants pro-Gbagbo se sont retranchés dans le quartier de Yopougon après l'assaut des troupes de Ouattara soutenues par la France et l'Onu qui a abouti à la capture de Laurent Gbagbo, aujourd'hui en résidence surveillée.

"Les Forces républicaines sont passées à l'offensive", a déclaré mercredi à Reuters un responsable du gouvernement. "Il y a beaucoup de mercenaires là-bas. Ils volent la population. Il faut rétablir l'ordre."

Le gouvernement n'a fait aucun commentaire officiel, mais un diplomate a confirmé l'opération et un membre des forces de sécurité a dit qu'un "nettoyage" était en cours.

Dans les dernières semaines de la crise, le camp Gbagbo avait procuré des armes aux jeunes partisans du président sortant. Il était aussi accusé depuis longtemps de faire appel à des mercenaires pour résister aux pressions adverses.

Des habitants de Yopougon ont signalé des combats intenses. "C'est compliqué. On entend de fortes explosions depuis hier", a déclaré Noël Deha par téléphone à Reuters. "Il y a des accrochages entre les Forces républicaines et les jeunes miliciens. Elles veulent chasser les miliciens."

SITUATION ALARMANTE DANS L'OUEST

Pendant qu'ont lieu ces affrontements dans l'ouest d'Abidjan, les habitants d'autres quartiers de la capitale économique ivoirienne reprennent timidement leurs activités après des semaines de fusillades et de pilonnages.

Alassane Ouattara a remporté fin novembre le second tour de l'élection présidentielle, mais Laurent Gbagbo revendiquait aussi la victoire, d'où une lutte pour le pouvoir qui a paralysé l'économie du pays, suscité des sanctions internationales et propagé la violence à travers le pays.

L'Union européenne a levé une partie des sanctions, ce qui permet à quelques navires de revenir dans les ports ivoiriens. Selon Patrick Achi, porte-parole du gouvernement de Ouattara, des représentants de la banque centrale ouest-africaine étaient attendus mercredi à Abidjan pour déterminer quand ses activités pourraient y reprendre.

Mais il faudra des mois à la Côte d'Ivoire pour écouler des stocks de 450.000 à 500.000 tonnes de fèves de cacao en attente. Le pays est le premier producteur mondial de cacao.

Le président Ouattara doit aussi s'atteler à une refonte des forces de sécurité et au rassemblement d'un pays dont les divisions se sont aggravées avec une élection qui était censée les atténuer.

Un millier de personnes ont péri durant l'épreuve de force des derniers mois et plus d'un million d'autres habitants ont fui leurs foyers.

L'organisation française Médecins sans frontières (MSF) a fait état d'une situation extrêmement dure dans l'Ouest ivoirien, où les divisions entre communautés sont les plus fortes et où ont été commises les pires atrocités.

"Dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, beaucoup de ceux qui ont fui les violences n'osent pas rentrer chez eux", dit MSF dans un communiqué exposant les conditions de vie dans un camp saturé qui rassemble environ 28.000 personnes près de Duékoué.

POLITIQUE

Futur gouvernement Ouattara - On annonce 32 membres - Voici la clé de répartition des portefeuilles

Ils seront probablement 32, ceux qui auront la chance d’appartenir au futur gouvernement d’ouverture du Président Ouattara. L’homme fort d’Abidjan multiplierait en ce moment les séances de travail en vue de composer un gouvernement avec des hommes rompus à la tâche qu’il entend mettre très rapidement au travail, à côté des 12 ministres déjà en fonction. Selon une source bien introduite, le Président Ouattara et son principal allié, le Président Henri Konan Bédié, ont déjà défini les caractéristiques de cette nouvelle équipe qui va conduire la gestion de la Côte d’Ivoire pour les années à venir. Les choix seront basés pour ce qui nous revient sur la compétence. A en croire cette source, les présidents du Rdr et du Pdci sont tombés d’accord pour qu’il revienne au parti des Républicains 15 postes ministériels et 10 au Pdci-Rda. Les sept autres postes seront repartis entre la société civile, les partis qui
composent le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) avec le Pdci et le Rdr et ceux qui ont rejoint le groupe après le premier tour des élections présidentielles. Peut-être aussi que dans le souci d’une plus large ouverture de ce gouvernement, le Président de la République tendra la main au Fpi et à La majorité présidentielle. La recommandation lui avait été faite lors du dernier sommet de l’Union africaine à Addis-Ababa en Ethiopie. Mais, aujourd’hui, le Président Ouattara ne se trouve certainement plus obligé d’appliquer cette décision dès lors que son adversaire avait pratiquement déchiré l’ensemble des résolutions de ce sommet, s’accrochant au seul point ayant trait à la désignation d’un Haut représentant pour la Côte d’Ivoire. Cependant pour une décrispation du paysage politique et dans l’esprit d’une réconciliation de toutes les composantes de ce paysage politique, le
Président Ouattara peut tendre la main aux anciens gouvernants. Reste maintenant à savoir si ceux-ci vont accepter de saisir cette main tendue d’autant que le président sortant s’est refusé, même menotté, de reconnaître la victoire de Ouattara lors du scrutin du 28 novembre 2010. Il avait en effet déclaré sur Lci le 06 avril, c’est-à-dire cinq jours avant son arrestation : «Je ne reconnais pas la victoire de Ouattara. Pourquoi voulez-vous que je signe ça?», s’était interrogé l’ex-président, à qui la France et l`Onu demandaient, selon Paris, de signer un document dans lequel il renonce au pouvoir en Côte d`Ivoire et reconnaît Alassane Ouattara comme président du pays. «Si je reconnaissais la victoire de Ouattara, ça se saurait», avait-il ajouté. Par la suite, il a été capturé et placé en résidence surveillée dans le nord du pays depuis le 12 avril 2011. Aurait-il changé d’avis ? Toujours est-il que depuis,
Laurent Gbagbo n’a plus été vu ni entendu dans les médias. Ses hommes accepteront-ils d’entrer dans le gouvernement Ouattara sans son accord? Là réside toute la question.