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jeudi 14 avril 2011

Disparition de l'ancien président Ange- Félix Patassé

L'ancien chef de l'Etat centrafricain Ange-Félix Patassé (74 ans) est décédé ce mardi, dans l'après midi dans un centre hospitalier de Douala.  L'information a été confirmée aussitôt après sa mort par le porte-parole de son parti depuis Bangui. Affecté ces dernières années par la maladie, contre laquelle il se battait résolument, le pouvoir de Bangui s'est obstiné à le laissser sortir du pays pour se faire soigner à l'étranger.
Poids lourd de la scène politique guinéenne, arrivé second lors de la présidentielle de janvier dernier, Ange-Félix Patassé qui a dirigé le pays de 1993 au 15 mars 2003, date de sa déposition du pouvoir par l'actuel président, le général François Bozizé, à la tête d'une rébellion armée, souffrait selon des sources hospitalières d'un diabète aigu doublé d'une arthrite.

Longtemps exilé à Lomé où il avait comme protecteur, le général Gnassimbé Eyadéma, l'ex président centrafricain a décidé de retourner au bercail pour prendre part au dialogue politique interne initié  en 2008  par l'homme fort de Bangui, sous les auspices de la communauté internationale.

Grand et fidèle ami du président Equato-guinéen, Théodore Obiang Nguéma, lequel lui avait affrété un avion spécial pour se rendre à Douala, pour des soins médicaux sur instruction du président camerounais, Ange-Félix Patassé était un des derniers Mohicans de la scène politique centrafricaine.

Homme de paix, de justice, il a toujours oeuvré pour un dialogue inclusif national,alors que d'autres opposants rechignaient à tendre la main au régime.  

Togo : une loi pour arrêter l’hémorragie financière à la Caisse de retraite

Plus de 25 milliards de francs Cfa. C’est l’ardoise salée de la Caisse de retraites du Togo pour près de treize années d’indemnités de départ à la retraite non payées. L’hémorragie a forcé le vote, par l’Assemblée nationale, d’une loi suspendant celle ayant institué ce bonus mis à la charge des actifs de la Caisse.
La rupture de l’équilibre financier du régime des pensions civiles et militaires a mis la Caisse de retraite du Togo (CRT) dans une incapacité à payer l’allocation de départ à la retraite, un bonus de douze mois de salaire accordé à tout partant à la retraite. L’essoufflement est intervenu après seulement six années de vie de cette allocation instituée en 1991 mais suspendue en 1997 sans aucun texte réglementaire. Depuis cet arrêt de fait, et pendant que la loi instituant cette allocation courait toujours, la CRT aurait accumulé une obligation de plus de 25 milliards FCfa vis-à-vis de centaines de fonctionnaires auxquels l’indemnité de départ à la retraite n’a pas été payée pour près de treize années. Pour arrêter l’hémorragie financière et limiter l’ardoise, l’Assemblée nationale a dû voter le 18 février dernier une loi portant sur la suspension de cette allocation de départ. Les fonctionnaires se sont montrés désemparés, les syndicalistes moins ouvertement critiques tandis que les politiques décrient une loi déshumanisante à la limite de la « mesure humanicide ». Les autorités togolaises, se défendant, parlent d’une « volonté de faire quelque chose de plus rationnel, de mettre en place un système qui soit plus performant », expliquant qu’il y a eu « une situation malheureuse, parce que les indemnités ont été instituées dans des conditions qui ne respectaient pas les règles de l’art ».
Il y a eu « une situation malheureuse, parce que les indemnités ont été instituées dans des conditions qui ne respectaient pas les règles de l’art. »
 
« L’institution de l’indemnité de départ à la retraite n’était pas fondée sur des études actuarielles », a expliqué Octave Nicoué Broohm, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, interrogé par la radio locale Victoire Fm. Les fonctionnaires actifs ont dû supporter la charge du départ à la retraite qui revenait normalement à l’Etat (l’employeur) en guise de reconnaissance pour service rendu à la nation. Le ministre a relevé l’existence d’un « déséquilibre structurel » qui s’est creusé davantage avec la mise de ces indemnités à la charge de la Caisse de retraite du Togo. Le nombre de départs à la retraite était d’année en année plus élevé, tandis que celui des actifs évoluait dans le sens inverse. Il n’y avait pas, en face des indemnités payées, des cotisations qui rentraient en conséquence pour en plus permettre de payer les allocations de départ à la retraite.
 
Depuis 1997, les fonctionnaires partant à la retraite n’obtenaient plus le fameux bonus. « C’était une situation de fait, aucun acte légal ne venait justifier, expliquer ou rendre compte de cela », a expliqué Octave Broohm. La nouvelle loi portant suspension de l’allocation permet, dit-il, d’abord de « régulariser une situation de fait » et ensuite de travailler sur une base légale qui se penchera sur le sort du passif de plus de 25 milliards accumulés de fait. A partir de la suspension de la loi, sur cette base dorénavant légale, le gouvernement mènera la réflexion sur le bonus. Les questions à ce sujet sont des préoccupations inscrites en bonne place, dit-on, dans le cadre des réformes engagées au niveau de l’Administration publique. Il s’agit pour les autorités togolaises d’envisager, « de façon saine dans un cadre clarifié », les moyens d’apurer le lourd passif et de voir ce qu’il faut mettre en place comme indemnité de départ à la retraite et les conditions à cet effet : les conditions précédentes n’étaient pas « rationnelles ».

Pourquoi le Maroc ne doit pas vendre ses champions nationaux ?

Du désengagement de l’ONA et de la SNI de la bourse à la cession des filiales rentables à des groupes industriels ou à des investisseurs étrangers, où est l’intérêt du consommateur marocain ? Ce transfert des centres de commandement de Lesieur, Cristal, Centrale Laitière signifie-t-il la fin de la politique des champions nationaux ? Analyse.
Depuis mars 2010 et bien avant les contestations sociales dans le monde arabe, une nouvelle donne s’offre au paysage économique marocain. En effet, l’annonce surprise du retrait de l’ONA et de la SNI de la Bourse de Casablanca, suivie d’une opération de fusion-absorption entre les deux entités, avec un changement d’orientation allant de l’abandon de la stratégie de holding industrielle à une holding de participations du genre Fonds Abu Dhabi d’investissements (actionnaire majoritaire de Citibank), a laissé libre cours à beaucoup d’interprétations dans les milieux financiers marocains et bien au-delà. De quoi s’agit-il au fait ?
Un champion national dans sa définition empirique en regard de l’expérience du Maroc de 2000 à 2010 est avant tout un acteur engagé sur le long terme qui dispose d’une marge de manœuvre par rapport à la vision à court-terme du marché et d’une taille critique dans son domaine, lui permettant de faire jouer l’effet d’entraînement nécessaire à la consolidation des PME-PMI.
Du point de vue légal, les deux titres ont été radiés de la cote le 19 août 2010, après 65 ans de cotation pour l’ONA et treize ans pour la SNI. L’absorption de l’ONA par la SNI est effective depuis les assemblées générales extraordinaires des deux groupes le 31 décembre 2010. De nombreux cadres des supports de contrôle, libérés suite à cette fusion et forts de leurs expériences, viendront renforcer le secteur privé.
Dans la pratique, les interrogations sont nombreuses. Comment change-t-on l’ADN d’un acteur majeur comme l’ONA-SNI –groupe privé qui, soit dit en passant, est le premier employeur au Maroc et également le premier contributeur au fisc, habitué à gérer effectivement ses filiales – en ADN d’un partenaire stratégique, minoritaire avec une participation plafonnée à 30%, et devant désormais patienter jusqu’à la tenue des conseils d’administration pour faire prévaloir ses remarques et points de vue ?
La holding, qui a fait ses classes dans les activités économiques classiques, arrivera-t-elle à jouer ce rôle d’incubateur en accompagnant le développement des énergies renouvelables au Maroc (Nareva) et la dynamisation de l’économie de savoir (NTIC) qui, certes, compte beaucoup de perles (IB Maroc, Gemadec, HPS, S2M, M2M, Involys, etc.), mais manque encore d’une locomotive capable de rattacher à elle les wagons du secteur ?
 
Animation de la bourse
Saisissant la portée immédiate de cette opération de retrait de la bourse, Moâtassim Belghazi, le PDG de l’ONA, expliquait à la communauté des analystes financiers et à la presse spécialisée l’effet induit, à savoir un approfondissement de la place casablancaise. Si dans l’immédiat, le retrait des deux mastodontes grevait la capitalisation boursière de 10 milliards de dirhams, à terme, la cession des « filiales mûres » de l’agroalimentaire au marché devrait renforcer considérablement la Bourse de Casablanca. C’est surtout l’effet d’entraînement escompté qui rend l’opération intéressante.
Cette place qui compte une capitalisation boursière d’un peu moins de 60 milliards de dollars gagnerait avec l’augmentation substantielle des flottants de la Centrale Laitière, de la Cosumar et de Lesieur, de nouvelles valeurs liquides, indispensables pour la diversification voulue par les fonds d’investissements étrangers et les institutionnels, qui cherchent d’autres alternatives à des valeurs comme Maroc Telecom. Suite à ce désengagement, le flottant de la Centrale Laitière passerait de 4,11 à 37,51%. Ceux de Cosumar et Lesieur Cristal seraient de respectivement 44,23% et 66,73%, ce qui renforcerait les risques d’OPA hostiles sur le marché.
A moins que ne soit privilégié, au lieu du marché, un retrait au profit de groupes industriels internationaux capables non seulement de développer les filiales cédées, mais aussi de favoriser des transferts de compétences.
 
Changement d’orientation
Dans un premier temps, les entreprises concernées par les cessions sont Cosumar (sucre), Lesieur (huile), Centrale Laitière (lait), Sotherma, Bimo et, plus tard, Attijariwafa Bank. En d’autres termes, il s’agit des filiales les plus rentables de l’ensemble ONA-SNI. Ces filiales sont positionnées sur des secteurs stratégiques et sensibles. Le sucre et l’huile, pour ne citer que ces deux produits, entrent dans la liste des denrées subventionnées par la Caisse de compensation, laquelle ou fonctionnera cette année avec environ 30 milliards de dirhams. Le lait figure dans la liste sensible des produits qui font l’objet de négociations avec l’Union européenne.
En cédant de telles entreprises à des multinationales, le Maroc s’expose à un marché mondial fluctuant. Comme nous l’écrivions la semaine dernière, un groupe comme la Centrale Laitière a sciemment préféré grever son résultat net en ne répercutant pas la hausse des intrants importés sur les prix. En aurait-il été de même si ce leader de l’agroalimentaire était par exemple aux mains de Danone, lequel, fort de ses 30% dans le capital, est bien placé pour reprendre le groupe ? C’est une question d’autant plus importante que dans les années 80, quand le Maroc n’avait pas encore ses champions dans les domaines stratégiques, toute hausse à l’international se répercutait intégralement sur le consommateur ou sur l’ouvrier. Tout comme la Centrale Laitière, qui a collecté 620 000 tonnes de lait dans le monde rural marocain en 2010, la Cosumar participe aussi à la stabilisation du monde rural en achetant la betterave à un prix négocié avec les paysans. Ce sont là des entités économiques qui permettent de garantir un certain revenu dans le monde rural et périurbain.
 
Risque accru d’augmentation des importations, d’inflations et de potentiels troubles
Il est certain qu’avec un Lesieur Cristal entre les mains de Sofiproteol, détenteur de Lesieur France, et un Cosumar aux mains d’un groupe brésilien ou d’une multinationale contrôlée par un hedge fund, le consommateur marocain ne bénéficierait plus de ce filet de sécurité contre les retournements de tendances du marché international. L’Europe en crise a montré que quand le marché intérieur est laissé au bon vouloir des visions court-termistes des multinationales et des fonds d’investissements, les mécontentements sociaux alimentés par les plans sociaux sont légion. La nécessité de disposer d’un champion national ne s’explique pas seulement par une telle vision, qui pourrait être taxée d’ailleurs de sécuritaire. Un champion national dans sa définition empirique en regard de l’expérience du Maroc de 2000 à 2010 est avant tout un acteur engagé sur le long terme, qui dispose d’une marge de manœuvre par rapport à la vision à court-terme du marché et d’une taille critique dans son domaine, lui permettant de faire jouer l’effet d’entrainement nécessaire à la consolidation des PME-PMI.
La constitution de grands groupes dans les domaines de l’immobilier a permis par exemple le lancement de vastes programmes de logements sociaux. Dans le monde rural, le PERG (programme d’électrification rurale) n’aurait jamais abouti à une électrification rurale frôlant les 100% sans l’implication de grands acteurs nationaux. L’ensemble ONEE, formé de l’ONEP et de l’ONE, procédait, nous semble-t-il, d’une telle vision de champion qui, rappelons-le, n’a jamais bénéficié de l’unanimité.
Jusqu’à l’intérieur du patronat, où dans la CGEM au milieu des années 2000 des batailles à fleuret moucheté ont opposé l’ancien capitalisme marocain, né des barrières douanières élevées, des licences d’importation et du protectionnisme, et le nouveau capitalisme, né dans la phase de libéralisation...
Ce débat patronal intervenait alors qu’une jeune garde aux commandes (voir www.lesafriques.com) décrétait l’affranchissement de l’ONA par rapport à ses partenaires internationaux, comme la retentissante rupture avec Auchan, ou encore avec Axa International. La communauté des affaires saluait alors un ONA décomplexé, qui cherchait à assumer son statut de champion national avec des perspectives africaines et internationales légitimes. Or, aujourd’hui, dans cette bouffée de populisme qui précède tout changement, beaucoup d’acteurs pensent qu’il est de bon ton de jeter ces grands groupes marocains en pâture à un peuple en colère.
 
La logique conjoncturelle implacable des multinationales
A notre sens, ce serait une grave erreur de croire qu’en démantelant ses grands groupes, en les cédant à des multinationales, le peuple assouvira ses attentes en matière de démocratie, de bonne gouvernance et de répartition des richesses. Au contraire, de telles cessions n’auront pour bénéfice que de renforcer l’emprise sur le Maroc par des multinationales aux logiques conjoncturelles claires. Les derniers exemples de ces multinationales devraient nous pousser à plus de prudence. A peine la crise des subprimes était déclarée que Fadesa cédait corps et biens pour quitter le Maroc. Heureusement que derrière, un grand groupe immobilier marocain, Addoha, est venu à la rescousse. De même, dès les premiers signaux de crise, Nissan, qui devait venir en tandem avec Renault à Tanger, annonçait ses préférences pour l’Espagne. N’eût été l’implication des acteurs locaux et de la CDG, ce projet serait encore retardé. Que dire du fonds américain Colony, ramené au Maroc à grands frais et qui est parti sur la pointe des pieds de la station balnéaire Taghazout ? D’autres groupes internationaux signataires de conventions avec l’Etat, comme le Hollandais Colbert Orco et le Belge Thomas&Piron, qui devaient réaliser la station balnéaire de Lixus, ont empoché des plus-values. Derrière, le Marocain Alliances Développement Immobilier est venu sauver la mise. A chaque fois que ces investisseurs se sont retirés, des champions nationaux sont venus à la rescousse. N’était-ce pas encore le cas quand Telefonica et son partenaire portugais ont soldé leurs participations dans le deuxième opérateur, Méditel ? C’est la présence de ces grands champions qui donne au Maroc la capacité de réaction rapide et la maîtrise de l’outil de production, indispensable dans la notion actuelle de souveraineté politique et économique. Aller aujourd’hui dans le sens contraire, c’est un peu marcher à rebours de l’histoire.

GUINEE : Affaire Bolloré- GETMA

La bataille du Port de Conakry, opposant l'armateur français, Bolloré à la société Getma International et qui se poursuit dans les coulisses de la haute juridiction française commence à livrer ses secrets. Getma et sa filiale STCC ont déposé plainte le 16 mars dernier auprès du Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris pour l'ouverture d'une enquête préliminaire. La BRDE ( Brigade de répression de la Délinquance économique) s'occupe de l'enquête.
Selon les conseils juridiques de Getma International, Cédric Fischer et Pierre-Olivier Sur, interrogés par Les Afriques, ce mardi, le groupe  GETMA et sa filiale STCC (Groupe NCT NECOTRANS) ont déposé plainte le 16 mars 2011 auprès du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Paris en vue de l’ouverture d’une enquête préliminaire.

"Le Procureur de la République a confié l'enquête à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE). C'est le Président du Tribunal de Commerce de Nanterre  qui est en charge pour sa part de l’assignation en référé" nous ont révélé les conseils juridiques.

Le dossier très "controversé" depuis la rupture unilatérale du contrat de concession de Getma International qui opère en Guinée via sa filiale STCC par l'Etat guinéen se trouve selon nos informations - à l'état actuel au niveau de l’enquête préliminaire.

S'agissant du référé, le magistrat, malgré les demandes non justifiées de BAL de contester sa compétence, a renvoyé l’affaire au 3 mai 2011 pour que le service juridique de BAL puisse apprécier l’argumentation juridique et les pièces déposées par GETMA INTERNATIONAL, précisent nos interlocuteurs.

Toutefois aucune date n'a été pour l'instant retenue pour le démarrage du procès, encore moins pour l'arbitrage de l'OHADA qui a été saisie par les responsables de Getma ces jours derniers.

"Il y a un préalable obligatoire de conciliation auquel l'Etat guinéen se refuse" alertent Cédric Fisher et Pierre-Olivier Sur.

La fortune de son « Excellence Tandja »

C’est probablement l’une des plus grandes opérations de blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest. Au centre de ce dispositif, des centaines de millions de dollars appartenant à un homme d’affaires que ses interlocuteurs désignent par « Son Excellence Tandja », et qui serait d’après ses dires le fils de l’ex-président nigérien Mamadou Tandja. Questions : quelle est la vraie identité de son Excellence Tandja ? Dans quelle mesure bénéficie-t-il (ou pas) de la protection active ou passive des hautes autorités béninoises ?
La cinquantaine consommée, « Son Excellence Tandja » vit dans une belle villa à Cotonou, avec portail électrique, caméra et double haie de gardes armés. Dans le sous-sol de cette villa, une vingtaine de véhicules de prestige sont garés, allant de la Ferrari à la Porsche Panamera, au 4x4 Range Rover 5L dernier cri, en passant par la Bentley et même la Rolls Royce décapotable, présentée comme étant la voiture du président Mamadou Tandja.
Selon les estimations, ces malles contiendraient environ 1 milliard de dollars. « Son Excellence Tandja » a déclaré à l’un de ses interlocuteurs qu’il dispose de quatre ou cinq caches au Niger, au Togo et au Burkina Faso.
C’est là, dans cette villa cossue, que « Son Excellence Tandja » reçoit les nombreux porteurs de projets, des Occidentaux en général, à la recherche de capitaux. Le rituel de la réception est le même, ressemblant au procédé nigérian bien connu. Le visiteur est d’abord ébloui par la belle collection de voitures. Puis c’est l’escalade. A environ 1,5 kilomètre plus loin, dans une résidence protégée par des gardes de la douane béninoise, c’est le Pérou. Après avoir traversé une forteresse de sécurité, franchi un portique de détection sous le regard vigilant de quatre ou cinq douaniers, « Son Excellence Tandja », accompagné souvent d’un porteur de projets à la recherche de capitaux, est reçu par de hauts gradés qui lui remettent les clés d’un local. Appartenant à l’Etat, à un transitaire en douane ?
 
Le mystère de la chambre noire
Il s’agit d’une pièce d’environ 6 mètres de long, 5 mètres de large et 2,5 mètres de hauteur. Une trentaine de malles de couleur verte sont entreposées, nous confirment tour à tour deux investisseurs français qui ont eu à faire ce tour. A chaque malle correspond un numéro. Les malles sont remplies de billets de 100 dollars. Nous reproduisons ici un de ces billets, avec son numéro de série, qui devrait permettre à la BCEAO et aux autorités monétaires d’en retracer la provenance. Sur chaque liasse, il y a un lien avec la marque FED. S’agit-il de faux billets ? C’est le réflexe de tout investisseur qui atterrit dans cette caverne d’Ali Baba. Pour tuer tout doute, « Son Excellence Tandja » demande à son visiteur de prendre trois ou quatre billets au hasard dans la malle de son choix et d’aller procéder à des vérifications à la banque. Surprise, les billets sont vrais, comme le montre le numéro de série du billet de 100 dollars utilisé dans l’illustration de cet article.
En guise de prêts de capitaux, cet investisseur reçoit une étrange proposition de « Son Excellence Tandja », qui lui demande de l’aider à délocaliser des capitaux au Panama puis, de là, à les réinvestir aux USA.
Selon les estimations, ces malles contiendraient environ 1 milliard de dollars. « Son Excellence Tandja » a déclaré à l’un de ses interlocuteurs qu’il dispose de quatre ou cinq caches au Niger, au Togo et au Burkina Faso. Selon ses dires, l’argent a été amassé quand son père était président du Niger. La fortune proviendrait de pots de vin prélevés à chaque fois que les sociétés minières venaient renouveler leurs droits d’exploitation. Les groupes miniers payaient environ 250 millions de dollars par mine.
 
Une étrange proposition
En fait, passée cette visite guidée dans la mystérieuse chambre noire gardée par la douane béninoise, les affaires se compliquent. L’investisseur qui mort à l’hameçon est immanquablement invité à créer une société locale. Ce qui, dans le cas de notre informateur, fut fait après paiement de 50% du capital et des frais inhérents à la structure. Notre porteur de projets créera une société dénommée Moon Export, au capital de 150 000 euros. Les différentes démarches pour la constitution de l’entreprise sont faites à l’aide d’un notaire, Armel Genèse De Souza, qui nous confirmera bien avoir enregistré une telle entreprise. Seulement, monsieur Armel De Souza, conseiller financier de « Son Excellence Tandja », qui se présente comme docteur d’Etat en Droit, notaire agréé et administrateur d’une grande banque ouest-africaine, ne serait ni enregistré comme notaire à Cotonou (d’après les précisions de la banque en question), encore moins reconnu comme administrateur par ladite banque, qui nie tout lien avec ce notaire. S’agit-il d’une arnaque à la nigériane ? L’argent viré pour le compte de Moon Export dans le compte bancaire ouvert en son nom auprès d’une agence de la fameuse banque en question sera retiré par une personne tierce, au grand étonnement du porteur de projets qui, après avoir signé un accord de prêt de plus de 6,3 millions de dollars, avait présenté des brevets de sa société en garantie.
En guise de prêts de capitaux, cet investisseur reçoit une étrange proposition de « Son Excellence Tandja », qui lui demande de l’aider à délocaliser des capitaux au Panama puis, de là, à les réinvestir aux USA. Toute cette histoire s’est passée entre juin 2010, date du « recrutement » du porteur de projets à Casablanca par un rabatteur, et octobre 2010, quand ledit investisseur, qui a libéré le montant nécessaire à la création de son entreprise, s’est rendu compte qu’il était au centre d’une affaire qui le dépassait. Soupçonnant une opération de blanchiment d’argent à grande échelle, le porteur de projets demande à se retirer et à être remboursé des frais de constitution de sa société, ainsi que des coûts inhérents à ses différents déplacements et démarches. Soit, en tout, 120 000 euros. Il n’en sera rien pour ce porteur de projets qui craint aujourd’hui qu’une autre personne, une autre signature, n’utilise sa société pour effectuer des transferts de capitaux. Cela d’autant qu’une nouvelle société, Stop Exchange Service, a été constituée par la suite à la même adresse que Moon Export, avec l’aide du notaire Armel De Souza.
 
Bienvenue chez les experts en défiscalisation
D’autre part, il s’avère que « Son Excellence Tandja » a fait recours à une société parisienne, sise rue Lafayette et spécialiste de la défiscalisation. C’est à travers cette société parisienne que la Stop Exchange Service a été ouverte à Cotonou à la même adresse que Moon Export, avec un compte ouvert à la même banque que le compte de Moon Export. Pour faire doublon ?
Quand nous l’avons contacté, le notaire a botté en touche, nous rappelant qu’il a exécuté des missions de création d’entreprise pour des clients. Contacté aussi par nos soins, l’agent de la société française à l’origine de la création de la Stop Exchange Service nous dira n’être qu’un « commercial » de ladite société. En revanche, il confirmera bien l’identité de « Son Excellence Tandja », qui est selon ses dires le fils du président Mamadou Tandja. Un homme courtois qui a « fait de hautes études en France et possède une résidence à Neuilly sur Seine ». La société française en question est-elle en train d’aider « Son Excellence Tandja » à transférer des capitaux dans les paradis fiscaux ? Non, rétorque celui qui se présente comme un « commercial », pour qui « “Son Excellence Tandja” est un client que nous accompagnons dans ses investissements ». Le « commercial » nous précisera que « Son Excellence Tandja » est une personnalité importante accueillie à sa descente d’avion à Lomé et à Cotonou par une limousine qui se gare au pied de son avion. Après l’échange avec le « commercial », nous avons été contactés par mail par le PDG de cette entreprise française championne de la défiscalisation, qui, tout en se disant victime d’une tentative d’extorsion de fonds de la part de notre informateur, rappelle la mission de son cabinet, « spécialiste de la défiscalisation en loi Girardin et loi TEPA ». Nous reviendrons plus amplement sur cette société, ses ramifications et ses opérations étalées sur trois continents dans nos prochaines éditions.
 
La vraie identité de « Son Excellence Tandja »
En attendant, le mystérieux « Son Excellence Tandja » est aux abonnés absents. Injoignable au téléphone, inaccessible à travers ses mails, cet homme constitue la clé de l’énigme. S’agit-il du fils de l’ancien président nigérien aujourd’hui en prison, ou d’un homme au centre d’un dispositif de blanchiment et de détournement d’argent provenant de l’aide du FMI, de donateurs divers voire d’autres sources ? En se référant au passeport utilisé pour l’établissement des actes notariés et l’ouverture du compte bancaire, il s’agit bien de Abdel Rahman Tandja, diplomate de nationalité nigérienne et fils de l’ex-président nigérien Mamadou Tandja. Autre élément qui plaide pour cette identité, la plainte déposée récemment pour diffamation par l’entreprise française spécialiste de la défiscalisation contre notre informateur. Dans cette plainte déposée devant la justice française apparaît le nom complet du client, Abdel Rahman Tandja. Malgré cette assurance, de nouveaux rebondissements vont faire jour à Cotonou. Selon un travail de recoupement, nous avons pu recueillir l’autre identité (la vraie ?) de « Son Excellence Tandja ». S’agit-il vraiment du fils de Mamadou Tandja ? Quels sont les liens de « Son Excellence Tandja » avec les banques et, en particulier, avec la banque évoquée dans cet article ?

400 millions d’euros de la France pour une aide d’urgence en Côte d’Ivoire

Premier partenaire économique et bilatéral de la Côte d’Ivoire, la France va débloquer dans les plus brefs délais une aide d’urgence de 400 millions d’euros au profit de la Côte d’Ivoire suite à la chute de l’ex Président Laurent Gbagbo. Annonce faite par une source diplomatique ivoirienne ayant participé ce mardi 12avril 2011 à une réunion des ministres des finances de la zone franc qui s’est tenue à Njaména, au Tchad.

La France va donc débloquer dans les prochains jours, dès que les circuits financiers et la sécurité seront rétablis, 400 millions d'euros pour la Côte d'Ivoire. Il s'agira d’abord selon Paris, de financer les dépenses d'urgence pour les populations, la ville d'Abidjan et le redémarrage des services publics essentiels comme l’eau la nourriture, les médicaments ou l’électricité dont la fourniture est sujette depuis le début de la guerre civile à des coupures fréquentes. En réalité cette aide exceptionnelle de l’ex puissance colonisatrice est appréciée par Abidjan comme une bouée de sauvetage pour une économie ivoirienne désagrégée et confrontée à un réel problème d’apurement des créances vis-à-vis des bailleurs de fonds.Faut-il le rappeler, le tout nouveau chef de l’Etat ivoirien Alassane Dramane Ouattara(ADO pour ses partisans) est aujourd’hui confronté à des défis majeurs comme la réconciliation nationale mais surtout la reconstruction d’un pays considéré jusque là comme la locomotive de l’Afrique de l’ouest  en ce qu’elle concentre plus de 40% de l’activité économique de cet espace géographique. Il hérite ainsi d’un pays exsangue et devra veiller à faire redémarrer très rapidement les opérations d’exportation du cacao(dont le pays est le premier exportateur mondial) et de café à partir des ports d’Abidjan et de San Pédro.Les coupures d’électricité à répétition sont aussi analysés par les spécialistes comme le symbole d’une terrible régression d’autant plus que jusque là la Côte d’Ivoire n’avait jamais connu pareil désastre. Depuis la privatisation de l’électricité intervenue dans les années 90-93,alors qu’Alassane Ouattara était le Premier ministre de feu Félix Houphouët Boigny,la Côte d’Ivoire produisait de l’électricité à suffisance pour en distribuer d’ailleurs à des pays limitrophes comme le Mali via la technique éprouvée de l’interconnexion
Les autorités françaises saluent par ailleurs l'action de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest), qui a su préserver, avec toutes les autres institutions régionales, la stabilité financière de la région ouest africaine  en précisant que L'Union économique et monétaire de l’ouest africain (UEMOA),tout comme la coopération monétaire au sein de la Zone franc, sortiront renforcées de cette dure épreuve qui vient ainsi de connaître son épilogue.

Le nouveau maillot dévoilé

Le nouveau 2011/2012 du club londonien a été dévoilé par adidas, ce mercredi 13 avril. Les Blues abandonnent définitivement le rouge pour revenir au bleu et blanc.
Comme chaque fin de saison, les équipementiers dévoilent tour à tour les nouveau maillots des équipes pour la saison suivante. Après le Real Madrid qui a récemment présenté sa nouvelle tunique blanche et or, c'est au tour des Blues de Chelsea de dévoiler leur nouveau look.
Ainsi, l'équipementier adidas a révélé ce à quoi ressemblerait le maillot de Chelsea lors de l'exercice 2011/2012. Plusieurs changements sont à noter sur cette version, notamment au niveau du col. adidas a choisi de passer d'un col en V à un col rond tout en abandonnant les bandes rouges pour un blanc plus classique. Quelques évolutions au niveau des trois bandes sur les manches également qui seront désormais de couleur bleue sous fond blanc soit l'inverse de cette année. Pas de changement en revanche au niveau du logo qui reste lui placé au niveau de la poitrine.

Foot Anglais -Tottenham bataille pour le stade

Tottenham a lancé mercredi sa bataille judiciaire contre la décision d'attribuer le stade Olympique à son rival West Ham à l'issue des Jeux 2012. «Le club a sollicité aujourd'hui la permission de la Haute cour de justice de présenter une réclamation contre l'arrondissement de Newham (Londres) afin d'obtenir un examen juridique du processus ayant mené à l'octroi du prêt de Newham pour financer la reconversion du stade Olympique après les Jeux de 2012», a indiqué le club dans un communiqué. Tottenham veut obtenir de la justice qu'elle révise la décision prise le 11 février par l'Olympic Park Legacy Company (OPLC), organisme chargé de la reconversion des sites.

Classement FIFA

L'Italie victorieuse de la France en finale de la Coupe du monde de football 2006, retrouve après sept mois d'absence le "top 10" du classement mensuel de la FIFA, en passant de la 11e à la 9e place.
Les Bleus perdent une place à ce classement mondial du mois d'avril pour figurer en 19e position, étant notamment devancés par la Norvège où le Japon, nations n'ayant jamais figuré dans le gotha du football planétaire.
L'Espagne et les Pays-Bas, finalistes de la Coupe du monde 2010, demeurent dans cette ordre aux deux premières places du classement, devançant le Brésil qui progresse de deux rangs.
L'Allemagne, l'Argentine et l'Angleterre précèdent l'Uruguay septième, positionnée devant le Portugal.
Le "top 50" présente lui aussi de nombreux changements. Quatre équipes réalisent les plus belles progressions du mois : Israël (33e, plus 25), la Belgique (37e, plus 25), l'Albanie (50e, plus 23) et l'Algérie (40e, plus 15).
Le Monténégro (24e, plus 1), l'Albanie, la Libye (58e, plus 13) et Antigua-et-Barbuda (100e, plus 1) signent leur meilleur classement depuis l'introduction du classement mondial FIFA en 1993


Dernière mise à jour 13 avr. 2011
Prochaine publication 18 mai 2011
ClassementEquipePts
avr. 11
+/- Classement
mar. 11
+/- Pts
mar. 11
1Espagne Espagne18570Stable-23
2Pays-Bas Pays-Bas17020Stable-28
3Brésil Brésil14252A la hausse14
4Allemagne Allemagne1386-1A la baisse-100
5Argentine Argentine1276-1A la baisse-136
6Angleterre Angleterre11630Stable-49
7Uruguay Uruguay10940Stable-78
8Portugal Portugal10521A la hausse-8
9Italie Italie10192A la hausse62
10Croatie Croatie991-2A la baisse-80
11Norvège Norvège9870Stable30
12Grèce Grèce985-2A la baisse-53
13Japon Japon9612A la hausse23
14Chili Chili9520Stable-2
15Ghana Ghana9181A la hausse-13
16Serbie Serbie9074A la hausse35
17Slovénie Slovénie9030Stable-13
18Russie Russie896-5A la baisse-60
19France France883-1A la baisse-30
20Australie Australie8761A la hausse6
21Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire8674A la hausse43
22Etats-Unis d'Amérique Etats-Unis d'Amérique855-3A la baisse-39
23Paraguay Paraguay8431A la hausse8
24Monténégro Monténégro8201A la hausse-4
25Suisse Suisse819-2A la baisse-20
26Mexique Mexique8181A la hausse7
27Slovaquie Slovaquie809-5A la baisse-52
28Danemark Danemark8080Stable20
29Suède Suède8021A la hausse58
30Turquie Turquie7952A la hausse67
31République de Corée République de Corée750-2A la baisse1
32République tchèque République tchèque722-1A la baisse-17
33Israël Israël70925A la hausse177
34République d’Irlande République d’Irlande6810Stable-18
35Ukraine Ukraine678-2A la baisse-29
36Egypte Egypte676-1A la baisse-9
37Belgique Belgique65425A la hausse142
38Nigeria Nigeria6371A la hausse28
39Afrique du Sud Afrique du Sud6167A la hausse50
40Algérie Algérie60915A la hausse70
41Roumanie Roumanie60711A la hausse58
42Burkina Faso Burkina Faso600-2A la baisse-5
43Honduras Honduras597-5A la baisse-23
44Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine59412A la hausse60
45Bulgarie Bulgarie5922A la hausse34
46Lituanie Lituanie5778A la hausse36
47Iran Iran575-4A la baisse1
48Cameroun Cameroun572-6A la baisse-8
49Colombie Colombie5681A la hausse17
50Albanie Albanie56423A la hausse100