Que sont devenus les plus fidèles soutiens de Laurent et Simone Gbagbo ? Comme eux, certains ont été arrêtés, d’autres se sont placés sous la protection de la force française Licorne. Quelques-uns, comme Charles Blé Goudé, restent introuvables. Désiré Tagro, lui, est mort. Selon plusieurs sources, il se serait suicidé. Mais d’après Toussaint Alain, il s’agirait d’un assassinat.
De tous les anciens cadres du système Gbagbo, c’est peut-être l’ancien ministre de l’Intérieur Désiré Tagro, natif de la ville d’Issia (centre-ouest), qui a connu le sort le plus tragique. Selon une source diplomatique au sein de l’Union africaine (UA) et plusieurs témoignages concordants, le secrétaire général de la présidence n’a pas supporté l’idée de se rendre aux Forces républicaines (FRCI) d’Alassane Ouattara. Lors de l’assaut donné sur la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo, hier en fin de matinée dans le quartier de Cocody, il est l’un des premiers à sortir du bunker en agitant un tissu blanc en signe de reddition.
Puis, après que Laurent Gbagbo s’est également extrait de sa cachette, Désiré Tagro se saisit de son pistolet et se tire une balle en pleine bouche. Il décédera ce mardi matin à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (Pisam) du quartier Cocody Canebière. Mais la version donnée mardi matin par Toussaint Alain, le porte-parole parisien de Laurent Gbagbo, est radicalement différente. Pour lui, Tagro a été froidement assassiné par les FRCI. Du côté du Golf Hôtel, on dément fermement cette assertion.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire