Dans la nouvelle atmosphère sociopolitique de notre pays la Cote d'Ivoire, l'un des soucis des autorités est la question de l'Université et de son "persona non grata" à savoir la FESCI. Et de nombreuses voix se lèvent pour réclamer sa dissolution par une disposition réglementaire comme ce fut le cas en 1991 suite a la liquidation de Thierry Zébie, laquelle dissolution a été renforcée en 1994 par le Ministre Saliou Toure suite a des actes de violence de la part de ce mouvement appelé abusivement « syndicat ». Or le terme syndicat est intimement lié au monde professionnel or les élèves et étudiants n’étant pas des actifs du public ni privé n’ont que des associations ou mouvements).
Je voudrais donc en tant qu'étudiant ivoirien, en Thèse de Doctorat d'études hispaniques et Chercheur en Formation des Professionnels de la Formation dans les Universités de Reims Champagne Ardennes (FRANCE) et de Grenade (ESPAGNE), apporter des réflexions sur la situation globale de notre école qui a mon sens s'écroule sous le poids d'autres réalités méconnues ou banalisées.
Ma petite formation en sciences de l'éducation en Europe, m'a permis de savoir qu'il sera difficile d'avoir une université de qualité si les pouvoirs publics ne s'y mettent pas à volonté. D'abord il faut, s'attaquer aux plaies suivantes qui sont le désengorgement de l'université et la sécurité sur les campus et d’ailleurs la seconde n’est qu’un épiphénomène puisque cette question émane en réalité du premier qui est plus important.
Toutes les nouvelles théories de gestion des universités sont unanimes ; il y'a deux
Grandes formes d'universités et chacune a ses méthodes de gestion propres; ce sont
L’université composites ou disparates et l’université villages ou autonomes.
- L'Université composite est caractérisée par divers centres disparates qui comptent une ou plusieurs facultés éloignées les unes des autres et facilement gérables. Ces centres universitaires sont fermés à clé et bien surveillés; tous les acteurs (élèves, personnel et enseignants) se connaissent ou sont facilement identifiables. C'est le modèle latin et il n'a pas besoin de police, ni de gendarmerie.
- A la différence, il y'a le modèle anglo-saxon, universités villages ou autonomes qui est construit sur le même site; on y trouve dans le même espace toutes les facultés et résidences universitaires, accompagnées parfois du commissariat universitaire ou de la gendarmerie. Cette forme d'université rencontre des réactions ou comportements grégaires (effets de groupes), les problèmes sectaires peuvent influencer les autres qui ne sont pas concernés directement et naturellement sa gestion est beaucoup plus difficile surtout dans les pays pauvres.
Au vu de ce qui précède, une université comme celle de Cocody qui compte de nombreuses résidences universitaires sur le campus, plus de 50. 000 étudiants avec une superficie de plus de 157 hectares devra abriter absolument un camp de police/gendarmerie. Or la culture latine de notre pays semble hostile à cela. Donc il faut une université composite ou en faire 3 universités (universités des sciences médicales et pharmaceutiques, l’université des sciences et enfin l’université des lettres chacune avec son Recteur et son budget et le Président pour la coordination (gestion de la Sorbonne en France).
Par ailleurs, les universités apparaissent de plus en plus Europe comme des entreprises qui doivent attirer les étudiants, enseignants et personnel travailleur ; A cet titre l'Etat devra créer de nouvelles universités dans les régions pauvres du pays ce qui ferra augmenter le PIB dans les zones et équilibrera la répartition des populations dans le pays. Comme l’Espagne l’a fait en concentrant ses universités en Andalousie, la communauté autonome la plus pauvre après Murcia pour donner un coup de pouce a l’économie de cette région. Par exemples les régions comme Odienné, Tengrela, Daoukro et Bouna, Dimbokro et Abengourou pourraient y aller au mieux.
Ensuite, il faut penser à la création de l'Agence Nationale d'Evaluation de Contrôle et d'Accréditation comme en Espagne qui contrôlera les diplômes des enseignants, leur formation continue, pédagogie adaptées aux TIC, et surtout l'évaluation des enseignements universitaires et la qualité des universités publiques comme privées pour une meilleure qualité de notre enseignement supérieur.
Enfin, il faut instamment mettre en place un Plan d'urgence TICE (TIC appliqués a l'Education) qui octroiera au moins plus de 50 000 ordinateurs portables aux étudiants par an car aucun enseignement ne peut se faire aujourd'hui sans les TICE.
Comme d’autres secteurs de la vie publique, les Tribunaux doivent appuyer ces actions et garantir par voie de conséquence les mêmes droits pour tous aussi bien dans la société que sur les campus. Et bien ceux qui se rendront coupables de quoi que ce soit répondront devant les juridictions et l'école marchera sans qu'on s'éprennent à qui que ce soit.
En ce qui concerne la FESCI nommément, je ne suis pas d’accord pour sa dissolution qui paraitrait comme un acte de vengeance. Tous les Fescistes n’ont pas posés des pas répréhensibles. Et comme la responsabilité pénale est individuelle. Alors tous ceux dont les noms trainent dans des crimes doivent êtres entendu non pas parce qu'on leur reproche quoi que ce soit mais simplement parce qu'ils peuvent aider les tribunaux a faire la lumière sur les actes délictueux du passé et soulager les victimes de la FESCI, structure scolaire et estudiantine qui a été incapable de redresser l'école du fait de son inféodation au FPI. Car la " FESCI et la JFPI sont les deux faces d'une même pièce" je ne suis pas pour sa dissolution car je pense qu'elle a fait autant de mal que le LMP, alors pourquoi dissoudre la fille et laisser la mère? Si par le passé la justice a trainé les multiples plaintes de viols ,vols ou assassinats de cette mafia du fait de l’emprise de ses parrains je croie qu'il appartient aujourd’hui au Procureur de la République de rendre justice aux victimes de la Fesci et je parie que cela va extirper les mauvais et laisser la FESCI a ceux qui en veulent comme structure d'étudiant . Dans tous les cas la FESCI aura à choisir entre son rôle originel ou sa disparition. Coupée de l’affection des étudiants à sa base, mais aussi des populations civiles dans son environnement quotidien et maintenant non liée à la gouvernance au sommet, la FESCI, l’ombre d’elle-même, affaiblie devra confronter les maladies opportunistes et peut être ce sera sa dernière bataille d’autant plus que maintenant, elle a en face d'elle ceux qui ont lutté pour qu'elle atteigne ce piédestal et qui en ont été honoré en 1997 comme Homme de l’année et qui naturellement i la connaissent mieux qu'elle-même.