Education nationale : Comment sauver l'école ivoirienne ?
En Côte d'Ivoire, le secteur de l'éducation et de la formation est fortement sinistré. C'est un secret de polichinelle, l'école ivoirienne est à l'agonie. Elle est même dans un coma profond. L'école ivoirienne a perdu son lustre d'antan et se meurt chaque année un peu plus, dans l'indifférence totale des gouvernants qui se succèdent à la tête du pays depuis plus de 20 ans. Comment sauver cette école ivoirienne qui a vu sortir de ses entrailles, de grands intellectuels, scientifiques, hommes politiques ivoiriens et africainsn? Peut-on encore sauver cette école qui a perdu le nord et qui n'a plus de repère ?
Depuis deux décennies, elle a connu des fortunes diverses, afin d’être "ressuscitée". Le système de double vacation, l'école gratuite, la réduction et la suppression de certains congés scolaires, l'organisation de deux sessions d'examens de fin d'année (une pour la zone sud et l'autre pour les zones Cno), la lutte contre la fraude et la tricherie, le changement de système d'enseignement, l'introduction du système LMD dans le supérieur, le redécoupage de l'année académique en deux semestres dans le secondaire... Tout a été mis en oeuvre pour tenter de remettre cette école ivoirienne sur les rails et la sauver ainsi d'une mort certaine. Mais rien n'y fit, car l'école ivoirienne ne s’est jamais aussi mal portée. Il ne pouvait en être autrement puisque les réels problèmes demeurent.
En effet, comment peut-on sauver l'école ivoirienne quand les étudiants sont entassés dans des amphithéâtres ? Comment peut-on la sauver quand les effectifs d'élèves dans des classes d’établissements secondaires publics avoisinent ou franchissent la barre de 100 ? Comment peut-on sauver l'école quand la tricherie, la fraude, la violence, le système des MST (Moyennes sexuellement transmissibles) sont érigés en mode de fonctionnement? Comment peut-on sauver l'école quand les grèves intempestives et des perturbations de tous ordres prennent le pas sur les cours ?
Cette année académique 2010-2011 (comme bien d'autres années antérieures) n'aura été encore une autre que de nom. De fait, les cours ont été constamment perturbés depuis l'ouverture de la campagne électorale jusqu'à l'éclatement de la crise post-électorale. Ceux des enseignants qui ne se reconnaissaient pas en Laurent Gbagbo ont choisi de déposer la craie. L'on a eu droit, dès lors, à une école à double vitesse avec les classes fermées en zone Cno pendant que les élèves dans la zone gouvernementale recevaient des cours en demi-teinte. Depuis le mois de mars, la tendance est à l'inverse. L'école a repris ses droits en zone Cno depuis le 28 mars pendant qu'elle reste fermée à Abidjan et dans d'autres villes de l'intérieur (ex-zone gouvernementale).
Dans la foulée, plusieurs milliers d'élèves, d'enseignants et d'étudiants fuyant des affrontements entre les forces pro-Gbagbo et pro-Ouattara sont disséminés un peu partout dans le pays. Certains ont même trouvé refuge dans les pays voisins. Comme ont le voit, la question de l'école est tout aussi délicate que complexe. C'est donc à un travail titanesque que les nouvelles autorités du pays devront s'adonner afin de sauver l'école ivoirienne d'une année blanche. Cela passe par la réouverture effective des écoles et des universités en ex-zone gouvernementale telle que prévue pour le mardi 26 avril prochain et l'harmonisation des programmes scolaires entre le nord et le sud du pays. La réouverture des classes risque cependant de buter sur une difficulté. Comment peut-on en effet parler de reprise des cours quand on sait que les universités, notamment Abobo-Adjamé et Cocody ont été entièrement pillées et détruites lors des derniers évènements survenus dans le pays ? Que deviennent les étudiants dont les résidences universitaires ont été incendiées ? Que fait-on pour les élèves du primaire et du secondaire qui ont trouvé refuge dans les pays voisins, pour se mettre à l'abri des combats ? Doit-on sauver l'année scolaire qui n'en est pas une en réalité, en sacrifiant ces milliers d'élèves qui sont étrangers à cette situation de crise politique, juste pour échapper à une année blanche? Tous les regards sont tournés vers le gouvernement.
Depuis deux décennies, elle a connu des fortunes diverses, afin d’être "ressuscitée". Le système de double vacation, l'école gratuite, la réduction et la suppression de certains congés scolaires, l'organisation de deux sessions d'examens de fin d'année (une pour la zone sud et l'autre pour les zones Cno), la lutte contre la fraude et la tricherie, le changement de système d'enseignement, l'introduction du système LMD dans le supérieur, le redécoupage de l'année académique en deux semestres dans le secondaire... Tout a été mis en oeuvre pour tenter de remettre cette école ivoirienne sur les rails et la sauver ainsi d'une mort certaine. Mais rien n'y fit, car l'école ivoirienne ne s’est jamais aussi mal portée. Il ne pouvait en être autrement puisque les réels problèmes demeurent.
En effet, comment peut-on sauver l'école ivoirienne quand les étudiants sont entassés dans des amphithéâtres ? Comment peut-on la sauver quand les effectifs d'élèves dans des classes d’établissements secondaires publics avoisinent ou franchissent la barre de 100 ? Comment peut-on sauver l'école quand la tricherie, la fraude, la violence, le système des MST (Moyennes sexuellement transmissibles) sont érigés en mode de fonctionnement? Comment peut-on sauver l'école quand les grèves intempestives et des perturbations de tous ordres prennent le pas sur les cours ?
Cette année académique 2010-2011 (comme bien d'autres années antérieures) n'aura été encore une autre que de nom. De fait, les cours ont été constamment perturbés depuis l'ouverture de la campagne électorale jusqu'à l'éclatement de la crise post-électorale. Ceux des enseignants qui ne se reconnaissaient pas en Laurent Gbagbo ont choisi de déposer la craie. L'on a eu droit, dès lors, à une école à double vitesse avec les classes fermées en zone Cno pendant que les élèves dans la zone gouvernementale recevaient des cours en demi-teinte. Depuis le mois de mars, la tendance est à l'inverse. L'école a repris ses droits en zone Cno depuis le 28 mars pendant qu'elle reste fermée à Abidjan et dans d'autres villes de l'intérieur (ex-zone gouvernementale).
Dans la foulée, plusieurs milliers d'élèves, d'enseignants et d'étudiants fuyant des affrontements entre les forces pro-Gbagbo et pro-Ouattara sont disséminés un peu partout dans le pays. Certains ont même trouvé refuge dans les pays voisins. Comme ont le voit, la question de l'école est tout aussi délicate que complexe. C'est donc à un travail titanesque que les nouvelles autorités du pays devront s'adonner afin de sauver l'école ivoirienne d'une année blanche. Cela passe par la réouverture effective des écoles et des universités en ex-zone gouvernementale telle que prévue pour le mardi 26 avril prochain et l'harmonisation des programmes scolaires entre le nord et le sud du pays. La réouverture des classes risque cependant de buter sur une difficulté. Comment peut-on en effet parler de reprise des cours quand on sait que les universités, notamment Abobo-Adjamé et Cocody ont été entièrement pillées et détruites lors des derniers évènements survenus dans le pays ? Que deviennent les étudiants dont les résidences universitaires ont été incendiées ? Que fait-on pour les élèves du primaire et du secondaire qui ont trouvé refuge dans les pays voisins, pour se mettre à l'abri des combats ? Doit-on sauver l'année scolaire qui n'en est pas une en réalité, en sacrifiant ces milliers d'élèves qui sont étrangers à cette situation de crise politique, juste pour échapper à une année blanche? Tous les regards sont tournés vers le gouvernement.
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