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lundi 23 mai 2011

Ibrahim Coulibaly : parcours et mort d’un putschiste professionnel

C’est en uniforme militaire que je me sens le mieux », disait souvent Ibrahim Coulibaly qui n’était pas au clair avec lui-même sur la place qu’il entendait occuper dans la vie publique ivoirienne. Tantôt politique, tantôt militaire, IB se sentait en tout cas investi d’un destin national en Côte d’Ivoire. Ibrahim Coulibaly est né le 24 février 1964 à Bouaké. Il a été incorporé dans les Forces armées de Côte d’Ivoire (Fanci) en 1985. Sergent-chef, il s’est illustré dans la vie politique et militaire de son pays en participant à de multiples coups avant de tomber sous les balles, le 27 avril 2011, de ceux qui combattaient dans le même camp que lui pour la chute du régime Gbagbo.
Après avoir connu la prison en France en septembre 2003, où il a été arrêté et accusé de fomenter un coup d’Etat en Côte d’Ivoire, Ibrahim Coulibaly, alias IB, a dit avoir compris qu’ « il ne faut laisser à personne le soin de jouer à sa place un rôle majeur ». Allusion directement faite à Guillaume Soro à qui il aurait demandé d’animer la branche politique du MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), la rébellion qui a pris souche dans le nord du pays. Selon lui, « Bogota » comme il appelait familièrement Guillaume Soro était tout indiqué pour occuper ce poste, lui qui avait fait « des études universitaires » et qui avait été leader de la fédération estudiantine, FESCI.
Ibrahim Coulibaly est un « intrigueur »
Tapis dans l’ombre, il aime tirer sur les ficelles, ordonner un système sans qu’on ne découvre le métronome. Aujourd’hui encore il l’a mis en pratique en étant le chef d’orchestre du fameux « commando invisible », à la différence que, cette fois, au terme d’une première phase d’actions, il se montre pour immédiatement chercher à en tirer les bénéfices.
Le 24 décembre 1999 Ibrahim Coulibaly était déjà un des cerveaux du coup d’Etat qui renversa le président Henri Konan Bédié. Ils étaient une bande de sous-officiers contestataires et révoltés qui ont pris les armes contre les autorités politiques aveuglées par leur nouvelle trouvaille « l’ivoirité ». Cette thèse qui se voulait déterminante dans l’expression de l’identité d’un pays est devenue le cauchemar des « gens au sang mêlé ». Les populations du nord du pays, de la grande famille du Mandé (empire du Manding) se sentaient marginalisées et traitées « d’étrangers » dans leur propre pays. IB est de ceux-là, lui dont le patronyme est autant du Sénégal, de Guinée, du Mali, du Burkina Faso ou du Niger que de Côte d’Ivoire. Pour eux il fallait vite revenir à la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët Boigny. Aussi, lors du putsch a t-il fallu trouver un officier, incarnant cette image et qui ne soit pas trop encombrant. « Nous sommes allés chercher le général Robert Guéi et là j’ai vu des officiers peureux », s’amusait Ibrahim Coulibaly.
Mais très vite Robert Guéi a pris de la bouteille et attendait beaucoup de respect dû à son grade. Général tout de même. Il ne voulait pas être sous la coupe de sous-officiers nerveux, fussent-ils grands, costauds et forts comme Ibrahim Coulibaly. Ce dernier, sergent-chef, mesurait environ 2m pour plus de 120kg de muscle. Il était aussi judoka ceinture noire.
Pour mieux asseoir son pouvoir le général Robert Guéi a procédé à une redistribution des cartes au sein l’ordre militaire et a fait «exploser le groupe des sous-off putschistes». Le meneur IB est remercié pour ses bons et loyaux services et nommé attaché militaire auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Canada. Un poste, en principe, réservé à un officier supérieur. L’homme se rend compte qu’on veut l’éloigner et très vite organise un coup d’Etat qui échoue, en septembre 2000. Plusieurs de ses compagnons sont tués. Il promet de les venger en traitant le général Guéi «d’ingrat».
Le rebelle marginalisé par les siens
Ibrahim Coulibaly prend le chemin de l’exile et trouve refuge au Burkina Faso. Il réorganise une prise de pouvoir à Abidjan le 19 septembre 2002. Laurent Gbagbo est président de la République. Le coup échoue mais de nombreuses personnalités sont tuées dont le général Robert Guéi. Les insurgés se replient dans le nord du pays qui passe sous leur contrôle. Chef militaire du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), il perd progressivement le pouvoir, dès 2003, au profit du secrétaire général du mouvement, Guillaume Soro. Ce dernier est sur tous les fronts de négociations. C’est lui que l’on voit, c’est lui le chef. Les deux hommes se brouillent. Guillaume Soro fédère les différentes tendances de la rébellion, MPCI, MPIGO (Mouvement populaire ivoirien du Grand Ouest), et MJP (Mouvement pour la justice et la paix) pour créer les Forces nouvelles. La rébellion contre le pouvoir d’Abidjan est désormais sous le commandement de Guillaume Soro. Ibrahim Coulibaly est marginalisé.
Puis c’est à Paris qu’il entreprend de «récupérer son travail», comme il se plaisait à dire. Il s’agissait du commandement général de la rébellion qui lui avait échappé. Mais entre-temps Abidjan et Paris avaient commencé de faire un pas l’un vers l’autre. Plusieurs accords de retour au calme étaient engagés et la France ne pouvait laisser IB retourner au pays. Il n’était plus un secret pour personne que l’homme avait l’intention de régler ses comptes avec Guillaume Soro. Appréhendé quelques jours avant son retour au pays, en compagnie de quelques fidèles, le 25 août 2003, dans un grand hôtel parisien, il s’est vu reprocher «l’appartenance à une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» par les autorités françaises. Ecroué, il obtient une libération sous contrôle judiciaire un mois plus tard. Il se fait discret, voyage en Europe et très rapidement rejoint le Bénin. Il reconstitue méthodiquement un groupe de dévoués mais un mandat d’arrêt international lancé en 2009 par la Côte d’Ivoire perturbe ses plans. Le Bénin lié par les conventions internationales ne peut plus lui offrir sa protection. IB disparaît et donne des nouvelles de lui quelque part au Ghana. En se rapprochant de la Côte d’Ivoire, il organise des opérations d’infiltration avant d’occuper physiquement et clandestinement «le terrain», en l’occurrence le quartier Abobo.
IB sort de ca cachette et se met en scène lui-même
Les événements évoluent en Côte d’Ivoire. La victoire à l’élection présidentielle est revendiquée par Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Guillaume Soro est dans le camp d’Alassane Ouattara et de fait, lui apporte l’appui des Forces nouvelles (ex-rebelles). IB et ses hommes harcèlent les Forces de défense et de sécurité pro-Gbagbo. Ils contrôlent des zones pro-Ouattara de la capitale, mais à la chute du régime il ne dépose pas les armes et n'opère pas non plus un ralliement automatique aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI). Autoproclamé, général de division, il attendait une reconnaissance «officielle» pour le travail accompli, avant de se mettre au service du président Alassane Ouattara. Il voulait avant tout négocier pour qu’on « donne à césar ce qui est à César » disait-il lors d’une récente conférence de presse. Car, sans armes il n’est rien, ses hommes non plus.
Mais l’offre des nouvelles autorités ivoiriennes était une pilule difficile à avaler. Le président Ouattara, dont il avait été le garde du corps lorsque ce dernier était Premier ministre au début des années 90, lui proposait de discuter avec Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense. Il décline l’offre, mais le président met ses menaces en exécution : «Toutes les milices doivent déposer les armes sinon elles y seront contraintes par la force».
Aujourd’hui c’est l’incompréhension dans le camp des Ouattaristes. Et ceux qui s’expriment parlent d’exécution de quelqu’un dont on voulait se débarrasser. Les autres, les autorités, ont exprimé leur regret et le sort malheureux d’homme entêté.


Les Forces françaises du Cap-Vert

Les forces françaises du Cap-Vert (FFCV) stationnent au Sénégal dans le cadre des accords de défense du 29 mars 1974. 1200 militaires français y servent, en plus de fonctionnaires civils et d'ouvriers et techniciens sénégalais.

Dispositif

Les forces françaises du Cap-Vert comprennent un état-major interarmées, organisé en divisions et bureaux, pour traiter principalement d'opérations, de relations internationales militaires, de préparation opérationnelle, de logistique et de soutien interarmées et des unités opérationnelles :
  • le 23ème bataillon d’infanterie de marine, implanté à Bel-Air,
  • l’unité marine dans l'arsenal du port de Dakar,
  • la base aérienne 160 établie sur les emprises de Ouakam et de la zone militaire de l'aéroport Léopold Sédar Senghor,
  • l'EDIC (Engin de Débarquement d'Infanterie et de Chars) Sabre
Les FFCV comprennent en outre des directions et des services interarmées de soutien :
  • le direction des commissariats d'outre-mer,
  • la direction des infrastructures de défense de Dakar,
  • la direction des réseaux d'infrastructure et systèmes d'information de la Défense, installée à Ouakam et Rufisque,
  • la direction du service de santé.
Les FFCV disposent enfin d’une brigade de gendarmerie prévôtale.
Ces forces sont partiellement constituées d'unités en mission pour quatre mois :
  • une compagnie d'infanterie et un escadron blindé pour le 23ème BIMa,
  • une équipe de fusiliers marins pour la protection de la station de transmissions de Rufisque,
  • une compagnie de fusiliers commandos de l'air pour la protection de la base aérienne,
  • un avion de patrouille maritime avec son équipage pour la recherche et le sauvetage.

Missions

Force opérationnelle interarmées, largement ouverte sur son environnement sénégalais et ouest-africain, les FFCV agissent dans le cadre des accords de défense avec :
  • un concours, si nécessaire, à la défense de l’intégrité territoriale du Sénégal face à une agression extérieure,
  • un partenariat en matière de coopération militaire opérationnelle avec les forces armées sénégalaises,
  • en partenriat en matière de coopérations civilo-militaires au profit de la population,
  • un partenariat en matière de recherche et de sauvetage, sur terre et sur mer,
  • une coopération militaire sous-régionale afin d’accompagner la montée en puissance de la brigade Ouest de la force africaine en attente de la CEDEAO. Cette coopération prend la forme d’une instruction et d'un soutien au profit de l’état-major de cette brigade et des forces armées de certains pays qui contribuent à cette force.

Exemple de missions

La formation des bataillons sénégalais pour la MONUC et l’ONUCI

A la demande des forces armées sénégalaises, depuis septembre 2000, les FFCV fournissent un appui pour la logistique et l’instruction du bataillon sénégalais engagé dans la MONUC en République démocratique du Congo. A ce titre, le 23ème BIMa effectue à Thiès tous les six mois environ une période d’instruction d’une quinzaine de jours, pour la préparation des relèves du contingent (environ 480h) sénégalais de la MONUC. Les FFCV participent toujours à la mise à condition semestrielle des bataillons sénégalais engagés au sein de l’ONUCI (environ 330h).

Le soutien à la Force Licorne

Depuis le mois de septembre 2002, les FFCV participent à l’opération Licorne avec les moyens suivants :
  • un C 160 Transall pour la projection de moyens au profit de l’opération,
  • un avion de surveillance Atlantique 2, placé temporairement sous le commandement de Licorne, pour réaliser des missions de surveillance,
  • des éléments d’infanterie et blindés légers, projetés ou mis en alerte,
  • des matériels du stock Guépard, projetés au profit des forces engagées,
  • des matériels du stock RECAMP, pour contribuer à l’équipement de l’ONUCI en moyens lourds en particulier du contingent sénégalais.

L'exercice Emerald Move

Les Forces Françaises du Cap-Vert ont soutenu, à la fin de l'année 2010, l'exercice européen Emerald Move .

Divers

En 2006 et 2007, les FFCV ont détaché à plusieurs reprises l’Atlantique  2 au profit de l’opération Epervier, au Tchad.Les FFCV apportent par ailleurs un soutien fréquent à l’Etat sénégalais en matière de coopération civilo-militaire et de lutte contre les incendies et les inondations.

Les forces françaises en Côte d'Ivoire

Depuis le 1er juin 2010, la force Licorne est sous le commandement du général de brigade Jean-Pierre Palasset (COMANFOR).

La force Licorne

La force Licorne compte environ 900 militaires. Le mois de juin 2009 a vu la création du bataillon Licorne (BATLIC), fusion du groupement tactique interarmes Licorne et de la base de soutien interarmées (BSIA).
La force Licorne est désormais regroupée à Abidjan. Elle est la seule entité militaire française en Côte d'Ivoire. Ce redéploiement est conforme au format " Licorne 900 " annoncé par le Premier ministre, François Fillon, le 28 janvier 2009 lors du débat parlementaire consacré aux opérations extérieures françaises.
La force peut être ponctuellement soutenue par un bâtiment de la marine nationale de la mission Corymbe dans le Golfe de Guinée avec à son bord une réserve opérationnelle embarquée. Cette réserve est actuellement fournie par les Forces françaises du Cap Vert (FFCV)
Depuis le vote de la résolution 1721 (1er novembre 2006), confortée par la résolution 1975 du 30 mars 2011, et conformément à l'accord politique de Ouagadougou (signé le 4 mars 2007), la principale mission de la force Licorne est de soutenir l'ONUCI : la force française constitue une force susceptible d'agir au profit de la force onusienne, celle-ci intervenant en soutien de l'action des forces armées ivoiriennes. Par ailleurs Licorne peut, si besoin est, assurer la sécurité des ressortissants français et étrangers. Depuis le mois de février 2011, la force Licorne a été renforcée et compte 1 100 hommes.

L'ONUCI

La force de l'ONUCI, commandée par le général de division Abdul Hafiz, dispose d'environ 8 000 hommes. Une vingtaine de militaires français sont insérés ou servent comme officiers de liaison.
Cette force a été créée par la résolution 1528 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 27 février 2004. Elle est déployée sur le théâtre ivoirien depuis octobre 2004. Sa mission consiste à observer et contrôler l'application du cessez le feu global du 3 mai 2003, à aider le gouvernement de réconciliation nationale, à mettre en œuvre le plan DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion), à appuyer la mise en œuvre du processus de paix, à contrôler l'embargo et à soutenir l'organisation des élections.
 Les résolutions de l'ONU
Plusieurs résolutions constituent le cadre international de l'intervention militaire en République de Côte d'Ivoire. La première résolution (1464) du 4 février 2003 avait notamment endossé l'accord de Linas-Marcoussis, signé le 24 janvier 2003. La résolution 1528 du 27 février 2004 avait créé l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).
Les mandats actuels des forces impartiales, à savoir l'ONUCI et la force Licorne qui la soutient, sont fixés par la résolution 1739 du 10 janvier 2007. Ils ont été respectivement prorogés de manière régulière depuis cette date et courent jusqu'au 30 juin 2011 (résolution 1962 du Conseil de sécurité des Nations Unies en date du 20 décembre 2010). Ils ont été réaffirmés le 30 mars 2011 par le vote de la résolution 1975.

Le gouvernement lance un ultimatum aux FDS encore hésitants pour regagner leurs unités

Le conseil de gouvernement, tenu mardi, a entendu plusieurs communications et arrêté diverses décisions dont le lancement d’un ultimatum de 48 heures aux forces de défense et de sécurité encore hésitants à rejoindre leurs bases, sous peine d’être radiés.

Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, les éléments de l’armée, de la police et de la gendarmerie encore hésitants sont invités à rejoindre « impérativement » leurs bases dans le délai sus indiqué, au risque d’être radiés des effectifs.

Le gouvernement a également lancé un « ultime appel » aux derniers miliciens et mercenaires à déposer pacifiquement les armes. Lors d’une rencontre tenue vendredi avec la hiérarchie militaire des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), le Président de la République avait ordonné aux ministres de la Défense et de la Sécurité de procéder au désarmement, « par la force », des éléments qui détiennent illégalement des armes, rappelle-t-on.

Par ailleurs, le conseil de gouvernement informe la communauté nationale qu’une procédure d'enquêtes préliminaires est en cours pour crimes et délits contre le président déchu, Laurent Gbagbo et son clan. Il note toutefois que des 105 personnes capturées le 11 avril en même temps que M. Gbagbo  et son épouse Simone, 60 sont assignées à résidence. Les autres, membres de la famille de l’ex-couple présidentiel et employés de maison ont été libérés.

Le conseil a également annoncé que la situation sécuritaire est satisfaisante à l’intérieur du pays et qu’à Abidjan, elle est progressivement sous contrôle.

En Côte d'Ivoire, l’opération d’identification des militaires se poursuit

Lancée le 8 mai 2011, l’opération d’identification des miliaires des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) se poursuit jusqu'à la fin du mois à Abidjan puis concernera l'intérieur du pays. Depuis lundi 16 mai, sont recensés les éléments du camp commando de gendarmerie d'Abobo. Cette opération dite de «profilage» concerne aussi les ex-miliciens qui doivent désarmer. Une opération importante puisqu'il s'agit de la sécurisation d'Abidjan.

Les FRCI patrouillent toujours dans les rues de la capitale économique ivoirienne, même si on les voit moins qu'il y a quelque cinq semaines, au lendemain de la chute de Laurent Gbagbo, selon les habitants joints à Abidjan.
Pendant la crise postélectorale, des milliers de jeunes ayant voté pour Alassane Ouattara ont rejoint les rangs des Forces armées des forces nouvelles, l'ex-rébellion devenue Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Leurs effectifs restent inconnus aujourd'hui. L'objectif de l'opération en cours est donc de connaître notamment le nombre de militaires qui doivent regagner les casernes et le nombre de ceux qui dépendront du PNRRC, le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire, un cadre défini par l'accord politique de Ouagadougou de mars 2007.
Une identification par étape
Cette identification commence à Abidjan. Viendra ensuite le tour des autres villes du pays. Mais les Ivoiriens verront encore les FRCI patrouiller dans les rues pendant quelques semaines, peut-être même quelques mois.
Leur retour dans les casernes dépend aussi de la reprise d'activité de la gendarmerie et de la police, à qui revient le rôle d'assurer la sécurité intérieure et la gestion de la vie d'une cité, comme recevoir des plaintes ou encore régler la circulation. Or gendarmes et policiers n'ont pas véritablement recommencé leur travail. Les effectifs manquent. L'appel des nouvelles autorités ivoiriennes à ceux qui avaient fui l'avancée des Forces pro-Ouattara de reprendre leur place n'a pas encore été entendu.

Ecoutez les explications de Daniel Ouattara, coordinateur du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire :
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Cette opération vise les ex-Forces nouvelles, les ex-miliciens pro-Gbagbo et les jeunes qui se sont mobilisés à cette occasion. Cela nous permettra de faire la distinction entre les militaires en casernes et ceux qui sont appelés pour être gérés pour leur réinsertion. Nos équipes vont les rencontrer pour enregistrer les données biométriques et alphanumériques les concernant dans le but de disposer d’une base pour pouvoir les suivre durant tout le circuit.

Côte d'Ivoire: L'armée, casse-tête d'Alassane Ouattara

Le nouveau président ivoirien a été intronisé solennellement, samedi 21 mai 2011 à Yamoussoukro. L'un des chantiers les plus difficiles qui attendent Alassane Ouattara est celui de la réunification de l'armée. L’opération de recensement des combattants ivoiriens a démarré mais la tâche s’annonce titanesque. Etat des lieux.
« Alassane Ouattara avait signé un décret d’unification de l’armée début mars . Mais il n’a pas d’armée ! ». Ce constat d’un expert en sécurité français connaissant parfaitement les arcanes militaires de la Côte d’Ivoire en dit long sur le défi que doit relever le nouveau président ivoirien.
Officiellement, 60 000 hommes sont, grosso modo, considérés comme des « ayants droit », c'est-à-dire ayant un statut militaire ou une légitimité à être récupérés dans la nouvelle armée voulue par Alassane Ouattara. Environ 50 000 appartiennent aux FDS, les ex-Forces de défense et de sécurité (armée proprement dite, gendarmerie, police, anciennement fidèles au président Laurent Gbagbo), et 10 000 font partie des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), autrement dit les ex-rebelles des Forces nouvelles, fidèles au nouveau chef de l'Etat.
Sur le papier, ces 60 000 hommes sont la matrice de la future armée unifiée qu'Alassane Ouattara appelle de ses vœux. Dans la réalité, le paysage militaire ivoirien est un patchwork inquiétant. Revue de détail.
Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) Elles sont un amalgame très disparate. « Parmi les FRCI, près de 500 combattants sont issus de l’armée nationale qu’ils avaient désertée avant 2002, les 9500 autres ont été recrutés et formés en brousse », indique un expert militaire.
Le petit noyau ayant bénéficié d’une formation militaire classique est constitué en grande partie de soldats ayant participé au coup d’Etat du 24 décembre 1999, qui avait porté le général Robert Gueï au pouvoir. Courant 2000, ils avaient constitué des groupes qui faisaient la loi à Abidjan sous le nom de « Camorra », « Brigades Rouges » ou « Cosa Nostra ». Une partie d’entre eux a fui la Côte d’Ivoire vers le Burkina Faso ou a été arrêtée, après des accusations de tentative de coup d’Etat contre le général Gueï, en septembre 2000.
La plupart étaient des sous-officiers, par la suite montés en grade à la faveur de la rébellion entamée en 2002. Certains sont devenus les fameux « com’zone » (commandants de zone), véritables chefs de guerre, qui avaient tout pouvoir sur les territoires sous leur compétence, dans la partie nord du pays, sous contrôle des insurgés après le début de la guerre en septembre 2002. « On a assisté à une féodalisation de ce qui allait devenir l’armée de Ouattara, avec des fiefs régionaux organisés sous la direction de chefs qui sont à la fois militaires, entrepreneurs économiques et qui maîtrisent tout ce qui passe dans leur région, en étant parfaitement branchés sur les réseaux économiques modernes à travers le trafic de cacao, de coton, de poudre d'or ou de diamants », explique le sociologue Michel Galy, spécialiste des groupes armés et guérillas en Afrique de l’ouest.


Parmi ces commandants, Cherif Ousmane, qui a mené la bataille d’Abidjan, Issakia Ouattara dit Wattao, Zacharia Koné ou Morou Ouattara, contrôlent actuellement chacun un secteur de la ville d’Abidjan. « Quelques-uns ont de vraies qualités militaires et, pour certains, ont déjà bénéficié d'une formation militaire par les Français », confie un ancien des services de renseignements français.

Le problème, souligne l’expert en sécurité que nous avons interrogé, c’est qu’« on a aussi assisté à une prolifération de petits chefs de guerre enrichis. Pas mal de capitaines des FRCI ont plusieurs gros véhicules et leurs gardes du corps ». Beaucoup de combattants des ex-Forces nouvelles n'ont par ailleurs aucune expérience d'une véritable hiérarchie militaire et sont pour partie illettrés. Difficile dans ce contexte de les faire rentrer dans le rang et cohabiter avec les soldats des Forces de défense et de sécurité.
Autre écueil de taille : de nombreux civils, souvent des militants du RDR (parti d’Alassane Ouattara), dont le nombre est difficile à déterminer avec précision, ont été armés pour mener l’offensive vers Abidjan. Autant d’hommes, parfois très jeunes, qu’il va falloir désarmer.
Les Forces de défense et de sécurité (FDS)
L’armée ivoirienne, telle qu’elle se présentait sous la présidence de Laurent Gbagbo, est composée d’environ 50 000 hommes. Autour de 15 000 appartiennent à l’armée de Terre, l’armée de l’Air et la Marine. A peu près 18 000 font partie de la gendarmerie et 18 000 à 19 000 de la police, dont le statut a été aligné sur celui des militaires en 2001.
Parmi ces 50 000 hommes, deux unités sortent du lot :
  • Le Cecos (Centre de commandement des opérations de sécurité), unité d’élite d’environ 1000 hommes regroupant des gendarmes et des policiers, dirigée par le général Guiai Bi Poin. Le Cecos a joué un rôle clé après le second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, menant notamment les opérations contre les insurgés pro-Ouattara à Abidjan, en particulier dans le quartier d’Abobo. Le Cecos est accusé par le gouvernement du nouveau président ivoiren et l'ONU d'avoir commis exactions et meurtres (ce qui est aussi le cas des insurgés pro-Ouattara, selon Amnesty international).
     
  • La Garde républicaine, garde présidentielle obéissant au seul président de la République du temps de Laurent Gbagbo, dirigée par le général Dogbo Blé, aujourd’hui détenu dans le nord de la Côte d’Ivoire. La « GR », composée d’environ 1200 hommes bien équipés, a mené jusqu’au bout la résistance autour de la résidence du président déchu. 

Immédiatement après la chute de Laurent Gbagbo, la plupart des généraux (dont le chef  d’état-major des armées, le général Mangou, le colonel-major Kassaraté, patron de la gendarmerie, et le patron du CECOS) ont fait allégeance à Alassane Ouattara, hormis le général Dogbo Blé qui s’est rendu et a donc été arrêté.
Mais de nombreux membres des FDS, manquent aujourd’hui à l’appel. « Parmi les gendarmes, beaucoup ne veulent pas rejoindre Alassane Ouattara car ils ont peur, certains ont déchiré leurs papiers, affirme Michel Galy. Il y aussi des policiers qui se cachent, idem pour les FDS, dont beaucoup ne sont pas prêts à rejoindre les FRCI. » Une situation que confirment des témoignages recueillis par la rédaction Internet de RFI. Leur nombre reste cependant indéterminé.

Le 8 mai 2011, l’opération d’identification des militaires des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) a démarré, à l'initiative du président Ouattara. Elle doit se prolonger jusqu'à la fin du mois de mai à Abidjan, puis concernera l'intérieur du pays. A ce propos, dès la fin du mois d’avril dernier, le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, avait prévenu que les éléments de l’armée, de la police et de la gendarmerie qui ne rejoindraient pas leurs bases seraient radiés des effectifs. C'est sans doute, en partie au moins, pour l'aider à mener cette tâche à bien qu'Alassane Ouattara a décidé de reconduire, Guillaume Soro, ex-chef politique des Forces nouvelles, au poste de Premier ministre et ministre de la Défense.
Restent enfin les nombreux miliciens armés par l'ancien pouvoir, après 2002 puis au début de l'avancée des FRCI en 2011, qui devront être désarmés.
L’opération de réunification peut-elle réussir ?
Les avis sont partagés. Optimiste, un officier français de haut rang ayant été en poste en Côte d’Ivoire rappelle « qu’une partie au moins des soldats des deux camps ont collaboré au sein du Centre de commandement intégré, structure créée par l’Accord politique de Ouagadougou de 2007, composée paritairement d’officiers des deux camps, puis au sein d’unité mixte ». Une analyse que ne partage pas le sociologue Michel Galy. « Tout cela a volé en éclat, dès que la situation s’est tendue après le second tour de la présidentielle », fait-il remarquer.
Que faire par ailleurs, des combattants des ex-Forces nouvelles formés « en brousse » et des miliciens de l’un et l’autre camp ? « A la libération de Paris, à la fin de la seconde guerre mondiale, il y avait des colonels à 6 galons et des miliciens qu’on a réussi à reconvertir », lance l’officier français que nous avons interrogé. Il prédit toutefois une inévitable période d’instabilité. « On n'échappera pas à une période de flottement, ajoute-t-il. Il y a également le problème des armes distribuées aux jeunes pro-Gbagbo et pro-Ouattara. Mais l’Onu a les moyens de récupérer ces armes ». D’où l’importance, selon lui, de maintenir les forces internationales en Côte d’Ivoire (10 000 soldats de l'Onuci et 1000 soldats de la force française Licorne).
Quant au coût de la restructuration, « s’il est prématuré d’envisager un chiffrage du coût total de cet effort, l’on peut estimer qu’il dépassera les seules capacités de l’Etat ivoirien. Un financement par des bailleurs de fonds internationaux sera très probablement nécessaire », estime un ancien de la force Licorne. La France a d’ores et déjà promis son aide et a dépêché un officier auprès du nouveau président ivoirien. Lors de son investiture, le 21 mai, Alassane Ouattara a demandé à la France de maintenir une base en Côte d'Ivoire, ce que le président français Nicolas Sarkozy a accepté, revenant sur la décision prise du temps de Laurent Gbagbo de fermer la base du 43ème BIMA. Une autre question, soulignent plusieurs experts militaires, est de savoir quelle armée souhaite mettre en place Alassane Ouattara: une armée « d'opérette », comme du temps d'Houphouët-Boigny, qui avait laissé à la France la charge de la défense du territoire ou une véritable armée.
Qui pour diriger la nouvelle armée ?
C'est l'une des grandes questions qui se pose à Alassane Ouattara. Même si la haute hiérarchie a rejoint le nouveau chef de l'Etat, les généraux de l'ère Gbagbo, à commencer par Philippe Mangou, ne dirigent plus une armée qui, de facto, est totalement éclatée. Le bureau de chef d'état-major de ce dernier était, aux dernières nouvelles, occupé par commandant Chérif Ousmane. Tout un symbole. Du côté des FRCI, la hiérarchie est floue. Officiellement, le général Soumaïla Bakayoko était, jusqu'à maintenant, le chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles, mais depuis l'offensive des forces pro-Ouattara, il a été étonnement silencieux, contrairement à son adjoint, le commandant Wattao. Ce dernier est alors apparu comme le véritable chef des opérations qui ont abouti à une victoire du camp Ouattara grâce à l'appui décisif des forces des Nations unies et de la force française Licorne. Son nom circule pour la direction de la future armée, de même que ceux des généraux Michel Gueu, chef de cabinet militaire du Premier ministre Guillaume Soro, ou celui de Mathias Doué, l'ancien chef d'état-major des armées de Laurent Gbagbo, tombé en disgrâce fin 2004, et récemment rentré d'exil.


Les orphelins d’IB et les combattants pro-Gbagbo en déroute
Autre question en suspens, celle des partisans du sergent-chef Ibrahim Coulibaly. Pilier de la rébellion à ses débuts, en 2002, il s’est présenté, ces derniers mois, comme le chef du « commando invisible », ce groupe d’insurgés qui a pris le contrôle du grand quartier abidjanais d’Abobo, majoritairement favorable à Alassane Ouattara, après le second tour de la présidentielle. Brouillé avec le Premier ministre Guillaume Soro depuis 2003, il a été tué par ses anciens frères d’armes, le 27 avril. D’où la crainte d’autres règlements de compte au sein des combattants pro-Ouattara.
Reste enfin, le sort des militaires pro-Gbagbo en déroute. Si les généraux de l’ancien régime ont fait allégeance à Alassane Ouattara, des militaires loyaux à l’ancien chef de l’Etat se sont évanouis dans la nature. La presse et les réseaux sociaux ivoiriens bruissent de rumeurs sur leur présence au Ghana voisin et l'éventualité d'attaques à partir de ce pays, sans que cela soit confirmé. Mais beaucoup sont tout simplement cachés par peur des représailles. L'opération de recensement devrait au moins donner une idée plus précise de ceux qui manquent à l'appel.
L’écueil des droits de l’homme
Depuis son arrivée au pouvoir, le 11 avril dernier, Alassane Ouattara martèle qu’il souhaite au plus vite une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire au cours de ces derniers mois. Le gouvernement ivoirien pointe essentiellement du doigt l’ancien régime et les militairesn miliciens ou mercenaires accusés d’avoir commis des exactions et des massacres, en particulier à Abidjan et dans l'ouest du pays. Plusieurs officiers fidèles à Laurent Gbagbo sont d’ailleurs détenus à ce titre. Mais une enquête minutieuse de la CPI pourrait aisément remonter aussi vers des membres des FRCI. Des organisations de défense des droits de l’homme les accusent d'avoir commis des tueries de grande ampleur dans l’ouest du pays. Sur RFI, le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, a estimé qu’il faudra attendre le résultat des enquêtes judiciaires avant de pointer les responsabilités. Pour autant, certains membres des ex-Forces nouvelles ont déjà été mis à l'index depuis longtemps par les Nations unies, dans plusieurs rapports. Le commandant de zone de Korhogo, Kouakou Fofié, sous l’autorité du quel Laurent Gbagbo est détenu, a été ainsi sanctionné en 2006 pour de très graves violations des droits de l’homme aux côtés Charles Blé Goudé, le chef des jeunes patriotes, pro-Gbagbo. Par ailleurs, la prise par les FRCI du quartier de Yopougon, dernier bastion pro-Gbagbo, s'est faite au prix de violents combats. Des charniers ont été découverts, immédiatement attribués par l'ONU à des miliciens pro-Gbagbo, mais il ne fait pas de doute que les FRCI, dont des témoins directs ont évoqué les rafles de jeunes hommes effectuées dans les maisons, ont, elle aussi, fait des victimes.

IMAGE DU JOUR


nvestiture du président Alassane Ouattara, samedi dernier à Yamoussoukro : Yamoussoukro, le monde consacre Ouattara !

Journée mémorable aussi pleine de symboles et d`émotions. Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d`Ivoire, qui a vu naître le Président Félix Houphouët-Boigny, a renoué depuis hier, avec la fraternité, la vraie entre les Ivoiriens et avec le reste du monde. Yamoussoukro, depuis une semaine jusqu`à hier, a exprimé la joie de vivre ensemble des Ivoiriens. Grandiose, extraordinaire fut donc la fête de retrouvailles entre les fils et filles de la Côte d`Ivoire. Le monde aux côtés de la Côte d`Ivoire rassemblée.

La fièvre de l`investiture qui a fait déverser plus de 300.000 Ivoiriens, Africains, Européens, Américains, Asiatiques à Yamoussoukro depuis la veille. Pendant qu`à la place Jean Paul II, à la gare routière, à N`zuessi, et un peu partout, les centaines d`artistes tenaient en haleine les populations accourues des quatre coins du pays, à travers des giga-concerts ouverts, les éminents invités de la République de Côte d`Ivoire étaient conviés par le Président de la République et son aîné le Président Henri Konan Bédié à un féérique et distingué dîner autour de la piscine de l`Hôtel Président en buffet-spectacle. Yamoussoukro qui a totalement fait sa toilette brillait des mille feux reflétés par les lacs scintillants et resplendissants. De fait, les populations de la Région des Lacs et leurs hôtes n`ont pas du tout fermé l`œil. Cette nuit du vendredi 20 mai, le Président de la République Alassane Ouattara a créé la surprise un peu partout dans les maquis et en ville. Il a appelé des hommes proches de lui qui étaient dehors à qui il demandait de lui passer leurs voisins immédiats. Quelle ne fut la joie de ces jeunes d`échanger en direct avec le Chef de l`Etat dont l`investiture a réuni autant de monde ! Mais la veillée festive n`a en rien émoussé l`ardeur des Ivoiriens au rendez-vous du redécollage. Mieux, la fièvre s`est accentuée dès le lendemain samedi 21 mai. C`était comme de l`électricité partout dans la ville.

La fête en toute sécurité

Dès 06 heures déjà, les foules affluaient vers la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la Paix. La sécurité déployée depuis la veille s`est renforcée à tous les carrefours, autour des hôtels, à tous les points névralgiques de la capitale politique, mais particulièrement à la Fondation. Les FRCI appuyées par les Forces de l`ONUCI et des Forces françaises à forte dominance de la gendarmerie ont pratiquement quadrillé Yamoussoukro. Trois cordons sécuritaires autour de la Fondation au sein de laquelle l`accès est régi par des règles strictes. Les alentours, l`esplanade, le hall et l`intérieur sont sécurisés particulièrement par les Forces françaises. Les Forces de sécurité ne voulaient absolument pas se laisser déborder. En l`air, des hélicoptères font la ronde en continu. En moins de quelques minutes, l`esplanade a fait son plein.
La mise en place des invités, prévue par l`organisation de 08 heures à 9h 30 a effectivement commencé à l`heure indiquée. Vers 08h05, les premières personnalités ont commencé à faire leur entrée par une porte spéciale, quand les autres invités, dont les élus, les rois et chefs coutumiers, les présidents d`Institutions, des officiers généraux et officiers supérieurs, des représentants des organismes internationaux… se faisaient introduire dans la grande salle de la Fondation par une autre porte. La presse, quant à elle, avait accès à la Fondation, mais devait se contenter d`une salle multimédia spécialement aménagée qui lui permettait de suivre tout dans l`auditorium en temps réel. Le protocole l`a voulu ainsi.

Le monde entier aux côtés de la Côte d`Ivoire rassemblée pour le tournant décisif

A10h34, Madame Henriette Dagri Diabaté a fait son entrée dans l`auditorium de la Fondation, sous des applaudissements nourris, marquant ainsi le début de la cérémonie. Sur place, étaient déjà d`autres invités de marque dont le président de la Commission africaine, Jean Ping, le Représentant du Saint Siège, le Premier ministre Kenyan, Raïla Odinga, les Premiers ministres du Maroc, du Rwanda, de la Belgique. Arriva aussi dans un tonnerre d`applaudissement le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, suivi du ministre français des Affaires Etrangères Alain Juppé, des Ambassadeurs du Japon et de l`Allemagne et de plusieurs autres diplomates et délégations étrangères.
11h 40, le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, arriva sur le parvis de la Fondation accompagnée de son épouse. Il reçoit les honneurs militaires par un détachement de la gendarmerie nationale qui a exécuté l`hymne national. Puis monté à bord de son véhicule de commandement, il alla vers l`entrée de la Fondation où il retrouvera les autres Chefs d`Etat, le secrétaire général de l`ONU, le Dg de la Banque mondiale invités avec qui il s`est entretenu pendant quelques minutes dans le salon d`honneur avant de faire leur entrée dans une salle pleine comme un œuf. 11h 54, l`arrivée de Ban Ki-moon, Secrétaire général de l`ONU et du Président français Nicolas Sarkozy intensément et longuement ovationnés, du Président du Bostwana, Yend Gama ; du Président de la Guinée Bissau, Malam Bacaï Sanha ; du Président du Congo, Denis Sassou Nguesso; du Président du Togo, Faure Gnassingbé ; du Président de la Guinée Conakry, Alpha Kondé ; du Président du Tchad, Idriss Deby Itno ; du Président du Gabon, Ali Bongo ; du Président du Niger, Issouffou Mahamadou ; du Président de la Présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf ; du Président du Bénin, Yayi Bony ; du Président du Nigeria, Goodluck Jonathan ; du Président du Mali, Amadou Toumani Touré ; du Président de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema ; des Première Dames de Côte d`Ivoire, Dominique Ouattara ; du Burkina, Chantal Compaoré, Chantal Biya, du Président du Burkina, Blaise Compaoré; du Président du Cameroun, Paul Biya du Cameroum; du Président Henri Bédié ; de Mme Henriette Konan Bédié, du Président de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz ; du Président du Congo ; du président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma ; du président du Sénégal, Me Abdoulaye Wade ; de son épouse et de son fils Karim Wade ; du Premier ministre Guillaume Soro. Le Président Ouattara sera le dernier à entrer pour aller prendre place dans le fauteuil présidentiel installé sur le podium au pied de l`immense drapeau ivoirien illuminé par les projecteurs. Suivra la cérémonie de pose de drapeau avec les enfants de troupe de l`Ecole militaire préparatoire et technique de Bingerville (EMPT). La bénédiction traditionnelle a été faite par le chef central de Yamoussoukro, Nanan Béibro Kouakou François. Dans la série des allocutions, le maire Jean Kouacou Gnrangbé a souhaité la bienvenue à tous les frères et sœurs venus de partout pour apporter leur caution et leur soutien à la renaissance. Il les a remerciés de leurs actions pour que la Côte d`Ivoire renoue avec la démocratie, la paix, la stabilité et le développement. Un résumé de film retraçant le parcours électoral du Président Alassane Ouattara a été projeté devant tous.

L`ère de la réfondation définitivement enterrée

12h 42 : Madame la Grande Chancelière, Henriette Dagri Diabaté, monte sur le podium pour remettre solennellement au Président de la République les insignes de son statut, non sans avoir exprimé sa reconnaissance au Président Ouattara qui lui a toujours fait confiance et l`a toujours promue. Son geste est aussi plein de symboles. ADO lui avait dit : " Tantie, je tiens à ce que ce soit toi qui me passe au cou le collier de la Grand-Croix de Président de la République… Aujourd`hui, le plus pénible est passé, mais nous avons encore devant nous le plus difficile…". C`est dans une grande solennité qu`elle décerne la distinction honorifique la plus élevée : " M. Alassane Ouattara, au nom du peuple souverain de Côte d`Ivoire et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, nous vous reconnaissons Chef suprême et Grand Maître des Ordres de Côte de Côte d`Ivoire "
12h 49, Henriette Diabaté passe au cou du Président Ouattara la Grand-Croix, le geste est salué par 101 coups de canon tirés depuis le parvis de la Fondation Félix Houphouët-Boigny. Refermant ainsi définitivement la parenthèse de la réfondation. Le Président prononça alors son discours d`engagement, de paix et d`espoir. Non sans demander une minute de silence à la mémoire des victimes (RHDP et autres Ivoiriens et non Ivoiriens) de la crise postélectorale. Après l`hymne national qui a clos le discours du Président, la Première Dame Mme Dominique Ouattara a salué et félicité son époux. Puis, ce fut la photo de famille tour à tour avec tous les Chefs d`Etat et les personnalités présents. Après quoi, le Président de la République et ses homologues se sont rendus une fois encore sur le parvis de la Fondation pour la cérémonie de prise d`armes des soldats des troupes ivoiriennes (des détachements des forces aériennes, des forces terrestres, des forces maritimes, de la gendarmerie, de la police, des sapeurs pompiers, des douanes, des eaux et forêts, des élèves de l`EMPT, de Toroguhé, d`Abidjan, de l`EFA, de l`ENSOA, de Zambakro…) et d`un détachement de l`armée ghanéenne. Dans son Command car, le président a passé les troupes en revue, avec juste derrière lui le véhicule des généraux Philipe Mangou et Soumaïla Bakayoko. Il faut signaler que toute la hiérarchie militaire de la Côte d`Ivoire était présente.
La journée a pris fin par un apéritif des Chefs d`Etat au restaurant panoramique de l`Hôtel Président, suivi d`un déjeuner VIP à la salle Allabo. La quasi-totalité des Chefs d`Etat sont rentrés dans leurs pays respectifs le même soir. Mais les Ivoiriens ont continué la mémorable journée par une cérémonie œcuménique à la Basilique Notre-Dame de la Paix et un dîner privé au palais du Président Félix Houphouët-Boigny.

Parfums de grandeur à Yakro

Au pays d'Houphouët-Boigny, avec joie et Amour…Samedi 21 mai 2011. Quelle prose adjectivale faut-il employer pour décrire le spectacle qui s'est déroulé dans la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire ? Féerique ? Sublime, grandissime, rarissime, extraordinaire, phénoménal, exceptionnel, paradisiaque, unique ? Tellement il flottait dans Yamoussoukro des parfums de Grandeur. Dans tous les quartiers de la ville. Yamoussoukro, pour ceux qui le ne sauraient pas, est une conception du génie du Pdci-Rda, sortie tout droit du " cerveau de premier ordre ", selon l'expression du Général Charles De Gaulle, l'incomparable Houphouët-Boigny. Au moment où le premier président de Côte d'Ivoire traçait les sillons, il s'est trouvé des esprits tordus pour dire que Félix Houphouët-Boigny gaspillait l'argent des Ivoiriens. Hommes de peu d'envergure, les bâtisseurs, de la classe de ce président qui nous a fécondé ce slogan fédérateur, " Le progrès pour tous, le bonheur pour chacun ", ne gaspillent jamais. La postérité rendra témoignage. Comme tous ceux, qui étaient à Yamoussoukro, porteront témoignage de ce qu'ils ont vu, le samedi 21 mai 2011, jour d'investiture de M. Alassane Ouattara, six mois après son élection démocratique par le peuple, et reconnue par la communauté internationale. Et le premier parfum de Grandeur de cette cérémonie a été le lieu qui recevait les invités, illustres et anonymes, du président Alassane Ouattara, les curieux qui adorent les sensations fortes, les esprits maléfiques qui s'attendaient à une catastrophe. Et, Yamoussoukro, pour la seconde fois, sauf méprise de ma part, va subir le calvaire des embouteillages. Il n'y avait pas rue et/ou ruelle où on apercevait individus et voitures. On se croirait à Abidjan ou à Lagos un jour de travail. Aucun écran géant ne pouvait camper le flot de femmes, d'hommes, de " revenants ", et de véhicules, et toute l'ambiance de la ville. Il fallait être sur place pour vivre le saisissant spectacle d'une Yamoussoukro métamorphosée et en apothéose.
Et, dans ce décor coloré et endiablé, va se dérouler notre casting des parfums de Grandeur. Pétri de la sagesse africaine, nous allons humer le parfum de la communauté internationale. Ils étaient au moins 19 chefs d'Etat. Et l'organisation suprême des Etats, l'Onu, a tenu à marquer sa solidarité par la présence de son Secrétaire général, Ban Ki-moon, dont le Représentant en Côte d'Ivoire, Young Jin Choï, aura séduit tous les Ivoiriens par sa droiture et son sens de la justice. Il nous faudra toute une encyclopédie pour parler de ces chefs d'Etat qui ont fait le déplacement de Yamoussoukro. Tout choix comporte une dose d'arbitraire. Je sollicite l'indulgence des autres président(e)s pour ne citer qu'un seul d'entre eux : Sarko, le Libérateur ! Oui, le président français, Nicolas Sarkozy, a libéré, au propre comme au figuré, la Côte d'Ivoire des serres de l'ogre, du dictateur de la Lagune Ebrié. Oui, la France a pleinement joué sa partition de grande nation qui, depuis la Révolution de Paris de 1789, reste attachée aux valeurs universelles de démocratie et de liberté, sources d'épanouissement des peuples. Le président l'a dit lui-même au 43ème Bima à Port-Bouët : la Grande France ne pouvait pas laisser le vampire d'Abidjan assassiner, et la démocratie, et le peuple ivoirien sans réagir. Et, Sarko, le Libérateur a positivement réagi ! Le droit d'ingérence des grandes puissances que beaucoup réclament aura permis, aujourd'hui de sauver des Ivoiriens, et demain permettra de libérer les peuples opprimés de Libye, de Syrie, du Yémen, et partout ailleurs. Sarko, le Libérateur a pris la ferme décision d'accompagner la Côte d'Ivoire jusqu'à la mise en place " d'institutions fortes ". Le peuple de Côte d'Ivoire ne lui est que tout simplement reconnaissant ! Les parfums de Grandeur ne se dégagent pas que de l'extérieur. La salle de cérémonie de la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro en était parsemée qui sont venus de toutes les contrées ivoiriennes. Et, comme dans une équipe de football, tous avaient pour capitaine, le président Aimé Henri Konan Bédié. Les Ivoiriens n'ont de cesse de nous le répéter : la victoire de M. Alassane Ouattara, c'est avant tout la victoire de M. Bédié. La victoire sur la dictature de l'ancien chef de l'Etat, c'est surtout la victoire de M. Bédié. Quand on analyse le parcours politique du président Aimé Henri Konan Bédié, on apprend pourquoi ses concitoyens l'auréolent des titres d'empereur, de sphinx, et de phénix. Henri Konan Bédié est le symbole vivant du don de soi. Et ce samedi 21 mai 2011, quand nous avons vu l'illustre couple Bédié descendre, majestueusement, les marches de la Fondation, happés par une foule d'admirateurs, nous avons écrasé une larme. Président Aimé Henri Konan Bédié et Mme, les Ivoiriens vous admirent. Vous leur donnez la leçon d'être de fiers Ivoiriens, disciples d'Houphouët-Boigny.
Et, quand nous avons vu Maman Henriette Bédié, notre regard s'est porté vers une autre grande dame : la dynamique Dominique Ouattara. Elle justifie judicieusement l'adage : " Derrière un grand homme, il y a toujours une grande dame " ! Le parfum de Grandeur planait autour d'elle. On sait le rôle prépondérant que la Première Dame, Dominique Ouattara, a joué avant, pendant et après dans le comité d'organisation de cette cérémonie d’investiture que nous saluons au passage. Les bonnes dispositions d'un être se mesurent dès son enfance. La prestance de Dominique Ouattara, ce samedi 21 mai 2011, augure, assurément des lendemains enchanteurs, autres que les 10 ans d'enfer que les Ivoiriens ont subis. Que dire, alors, de celui pour qui, tous ceux qui étaient dans la salle de la Fondation, hors de la salle, et dans le monde entier, n'avaient que d'yeux ? Il s'appelle Alassane Ouattara. Il a été élu président de la Côte d'Ivoire. Et, le samedi 21 mai était son jour de gloire. Physiquement, intérieurement, psychologiquement, le nouveau président de la Côte d'Ivoire était conscient de la solennité du moment. Tout se décryptait sur son visage, dans la voix, et dans les gestes. Voix et gestuelle s'accordaient à l'allure d'un orchestre philharmonique. Ce qui a eu pour dimension de créer, à la fois, le pathétique, la joie, la prise de conscience. Nous étions loin des gestes burlesques auxquels les Ivoiriens ont été soumis durant toute une décennie. Dans la salle, nous avons vu, tour à tour, des gens pleurer, rire, et surtout être attentifs à chaque mot, à chaque phrase que le président de la République, Alassane Ouattara, prononçait. Car, chaque mot, chaque phrase est tout un programme. Le président de la République est conscient qu'il est auréolé d'une réputation d'homme travailleur et de rigueur.
Et, qu'il n'a pas droit à l'erreur. Dans son discours, le président de la République a communiqué sa foi d'être celui qui réalise ce qu'il a promis. Un peu comme son aîné Bédié : " Pas un mot de trop, mais une action de plus ". Le parfum de Grandeur se matérialisait par le timbre de sa voix qui a subjugué l'assistance, tant on y percevait la fermeté des engagements. Le président de la République, Alassane Ouattara a, déjà, tel un architecte, dessiné dans l'ordinateur de son cerveau, le plan pour sortir la Côte d'Ivoire de 10 ans d'immobilisme destructeur. Il est revenu sur des sujets qui lui sont chers : réconciliation, reconstruction par le travail. Qui a écouté Alassane Ouattara, et ne rêve pas d'un grand avenir pour notre pays, c'est qu'il n'aime pas la Côte d'Ivoire, tout simplement. En ce qui nous concerne, nous sommes reparti de Yamoussoukro, baignant sur un nuage des parfums de Grandeur de la part des sommités, présentes à la Fondation, et surtout du chef de l'Etat qui respire grand et voit grand le pays d'Houphouët-Boigny qu'il entend servir avec Amour, avec joie, avec abnégation, dans la justice et la paix.

Tête-à-tête Ban Ki-moon avec le président Ouattara après son investiture

Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a participé samedi 21 mai 2011, à Yamoussoukro (240 kilomètres d'Abidjan), à la cérémonie d'investiture du Président ivoirien Alassane Ouattara.

Arrivé le matin même dans la capitale politique, à la tête d'une forte délégation, M Ban Ki-moon a eu un entretien d'une quinzaine de minutes avec le Président ivoirien.

Auparavant, lors de l'investiture à la Fondation Félix Houphouet-Boigny, Le Président Ouattara avait exprimé " son sentiment de gratitude envers le monde entier " qui, a-t-il indiqué, a fait preuve d'une solidarité pour le triomphe de la démocratie. Il a, dans ce contexte, salué de manière particulière, l'engagement des Nations unies. " Elle s'est donné les moyens pratiques pour rétablir la démocratie et contribué à instaurer une paix durable ", a-t-il souligné.

Devant les nombreux chefs d'Etat, les personnalités civiles et militaires, et la population venue en grand nombre prendre part à cette cérémonie, M Ouattara a réitéré son engagement à favoriser les notions de réconciliation, de dialogue, de pardon et de paix.

M Ban Ki-moon avait à ces côtés, le Chef des Opérations de maintien de la paix, Alain Leroy et le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU dans le pays, Y J Choi. Le Secrétaire général a achevé sa mission de 48 heures en Côte d'Ivoire par des consultations avec le personnel de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI)

Yamoussoukro / Investiture du Président de la République: Alassane Ouattara fait "Grand Maître" de la Côte d’Ivoire

le Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Dramane Ouattara a été investi le samedi 21 Mai 2011 à Yamoussoukro et a désormais tous les attributs de sa fonction. Il a été fait ‘’Grand Maître’’ de Côte d’Ivoire par la Grande chancelière Henriette Dagri Diabaté, en présence de 19 chefs d’Etat à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix.

‘’Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, au nom du peuple de Côte d’Ivoire et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous reconnaissons comme chef souverain et Grand Maître des ordres et nous vous remettons le grand collier, insigne de notre distinction’’. C’est par cette formule sacramentelle que Mme Henriette Dagri Diabaté, Grande chancelière de l’ordre national de Côte d’Ivoire, a investi le Président de la République SEM Alassane Dramane Ouattara. Distinction honorifique la plus élevée de l’Etat de Côte d’Ivoire. Avant la remise solennelle à Son Excellence Monsieur le Président de la République des attributs de sa distinction, la Grande chancelière a tenu à rappeler que sa nomination à la tête de cette prestigieuse institution n’était pas un simple coup d’éclat. C’est le selon elle, le signe d’une politique volontaire et réfléchie de Monsieur le Président de la République qui tient et croit fermement au rôle primordial de la femme dans la Côte d’Ivoire nouvelle. Passés les moments d’humiliations, de privations et de prison, Henriette Diabaté a demandé au chef de l’Etat de faire montre de ses qualités personnelles qu’on lui connaît pour conduire ‘’le navire Ivoire’’ à bon port. C’est-à-dire, l’humilité, la patience, l’endurance, le pardon et la persévérance qui l’ont toujours caractérisé. ‘’Aujourd’hui, le plus pénible est passé. Nous avons raison de nous en réjouir. Mais le plus difficile reste à faire pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire et la réconciliation de tous les enfants de notre cher pays’’, a-t-elle indiqué. Pour le Président de la République, cette cérémonie d’investiture qui a vu la présence de dix-neuf chefs d’Etat et plusieurs sommités du monde entier dont Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, marque le retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Raison pour laquelle le chef de l’Etat a salué et félicité les Ivoiriens qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cet événement. «Cette consécration est la vôtre, cette investiture est votre victoire, la victoire du peuple souverain», a-t-il mentionné. Poursuivant, le Président Ouattara a rendu un hommage à ses prédécesseurs Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié. Sans oublier M. Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, les institutions sous- régionales, panafricaines, tous les chefs d’Etat et pays amis de la Côte d’Ivoire qui l’ont soutenue durant toute cette crise en faisant preuve ‘’d’un formidable élan de solidarité pour le triomphe de la démocratie’’. A l’endroit de la France qui a joué un rôle prépondérant dans le dénouement de la crise ivoirienne, le Président de la République a dit que la Côte d’Ivoire a des liens historiques avec la France et partage avec elle une vision commune de l’avenir. «Monsieur le Président Sarkozy, le peuple ivoirien vous dit un grand merci. Oui, un grand merci pour votre engagement dans la résolution de la crise ivoirienne. Sous mandat des Nations Unies qui a permis de sauver de nombreuses vies. Nous vous serons toujours reconnaissants. Nous vous encourageons Monsieur le Président pour tous les efforts que vous faites pour les peuples du continent africain dans le cadre du G8 et du G20 », a-t-il déclaré. Pour redorer l’image de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a décidé de l’ouvrir sur le monde. Et la meilleure façon de le faire, selon lui, c’est de tenir ses promesses. A savoir l’avènement d’une société de démocratie et des droits de l’Homme, une société équitable et prospère. «Chers compatriotes, ce matin nous voici en face du monde entier, face à nous-mêmes, nous voici face à notre destin. Pour certains d’entre vous, ce destin semblait compromis. Pour ma part, je n’ai jamais douté un seul instant que notre pays sorte de cette épreuve parce que nous Ivoiriens savons que cette situation a sa ‘’Solution’’ et que nous avons foi en Dieu et en l’avenir. Ce matin, nous sommes là pour parler d’avenir. Oui, le temps est venu de renouer avec les valeurs profondes de la belle Côte d’Ivoire
et de rassembler les Ivoiriens. Chers frères, chères sœurs, célébrons la paix, la paix sans laquelle aucun développement n’est possible. Mettons en pratique la devise de notre pays. L’Union qui sera le creuset de notre réussite ; la Discipline qui nous fera grandir dans le respect des règles établies par la République ; le Travail qui va nous libérer de la dépendance et nous apportera le confort moral et matériel. Respectons notre drapeau, symbole vivant de la patrie…Comme un grand peuple, nous allons nous rassembler et remettre en marche», dira-t-il. Avant d’ajouter : « Je lance un message solennel à la réconciliation, au rassemblement et à l’espérance(…) Nous bâtirons une Nation plus juste, plus efficace avec des institutions fortes et indépendantes(…) Je veux renouveler mon engagement d’être le garant d’une Côte d’Ivoire laïque telle que consacrée par notre Constitution. Je veux renouveler mon serment d’être le Président de tous les Ivoiriens, le protecteur des plus faibles et le défenseur des Droits de tous nos concitoyens sans exclusive. Célébrons à travers la cérémonie d’aujourd’hui, non pas la victoire d’un camp sur un autre(…) Allons résolument à la réconciliation». Le Président de la République dans son allocution s’est aussi engagé à jouer le rôle qui est le sien et entend créer des emplois pour les jeunes et les femmes. Et dans les prochains jours, il procédera à la formation d’un gouvernement d’union, a-t-il indiqué.

Encadré 1
Sarkozy la superstar

Comme une nuée de sauterelles, les populations de Yamoussoukro, les militants et sympathisants du Président de la République Alassane Ouattara ont happé le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy dès son arrivée à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix le samedi 21 Mai 2011. Trente minutes avant l’entrée du Président Ouattara, l’hystérie s’est emparée de ses partisans qui ont tous voulu, chacun à sa manière, toucher du doigt l’un des plus grands chefs d’Etat du monde. ‘’Sarkozy merci, Sarkozy merci’’, scandait la foule qui a par moments donné du fil à retordre au service de sécurité français débordé. Nicolas Sarkozy pour satisfaire ses admirateurs a pris un bain de foule. Moment de joie plein d’émotion pour les populations vertues blanc dans des pagnes ou tee-shirts à l’effigie du Président de la République. Certaines hôtesses censées accompagner le Président français, ont plutôt cherché à lui serrer la main. Idem pour certains membres du protocole qui ont voulu immortaliser le passage de Nicolas Sarkozy. Ils s’arrangeaient de sorte qu’ils soient pris en photo avec le deuxième Président le plus célèbre au monde après le Président Obama. Une fois dans la salle VIP où s’est déroulée la cérémonie de l’investiture du cinquième président ivoirien, Nicolas Sarkozy a volé la vedette à tous ses pairs. L’évocation de son seul nom par le maître de cérémonie a fait l’objet d’une ovation nourrie. L’on a pu voir des ministres de la République esquisser de la tête, leur joie de voir l’ami du Président Ouattara parmi eux. Même les cadres LMP, Mamadou Koulibaly, Laurent Dona Fologo, Miaka Oureto présents dans la salle avaient le sourire au coin. C’est dire qu’unanimement, Nicolas Sarkozy était la vedette du jour, la superstar.

Encadré 2
Guiai Bi Poin et Kassaraté hués

Quelques personnes ont proféré des injures le samedi 21 Mai 2011 à l’endroit des généraux Guiai Bi Poin et Kassaraté Tiapé Edouard. A la fin de la cérémonie de la prise d’arme, Guiai Bi Poin et Kassaraté Tiapé Edouard ont été hués par des jeunes à l’entrée principale de la Fondation Félix Houphouët-Boigny. Tout de suite, un cordon de sécurité de la gendarmerie nationale s’est formé autour des patrons de ce corps d’élite pour dissuader tous ceux qui avaient de mauvaises intentions. Guiai Bi Poin et Kassaraté ont pu quitter les lieux sans heurt.

Coopération bilatérale / Sarkozy rassure Ouattara : "La France annule plus de 2 milliards d’euros de dette"

Le président Nicolas Sarkozy est venu les mains remplies de promesses d’aides financières pour soutenir le régime Ouattara.

Le président Ouattara commence son pouvoir sous les meilleurs auspices. Il va bénéficier du soutien financier de la France qui a pris l’engagement d’effacer une ardoise importante pour relancer l’économie ivoirienne. Nicolas Sarkozy, en visite éclair samedi au 43ème Bima de Port Bouët, a fait la promesse d’apporter son appui dans le cadre de l’initiative Pays pauvres très endettés (Ppte). « La France mettra en place, conformément à ses engagements internationaux et après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte par la Côte d’Ivoire, un contrat de désendettement et de développement. Celui-ci sera d’un montant sans précédent puisqu’il dépassera 2 milliards d’euros », a-t-il pris l’engagement. Le locataire de l’Elysée ne s’est pas arrêté à cette promesse. Son pays va dégager des moyens « importants » pour financer des secteurs clés comme l’éducation et la formation professionnelle, les infrastructures, en plus de l’aide urgente apportée aux premières heures du régime Ouattara. La France va aider à la reforme de l’armée ivoirienne et maintiendra un effectif sur place pour assurer la protection de ses ressortissants, a rassuré le président Sarkozy. La coopération militaire entre les deux pays va se dérouler dans un nouvel accord débarrassé de tout « complexe » et de tout reflexe colonial, a affirmé le numéro français. Pour lui, la France ne pouvait pas rester les bras croisés devant le hold-up électoral de Laurent Gbagbo. « C’eût été se résigner à l’impuissance, alors que les Nations Unies avaient déployé des moyens considérables », a justifié le chef de l’exécutif de l’Hexagone. Il a également mis du baume au cœur de ses nombreux compatriotes qui ont effectué le déplacement à la base militaire de Port Bouët. Les Pme qui ont subi des dommages lors des manifestations anti-françaises de novembre 2004 et à la faveur de la crise postélectorale, vont bénéficier d’une aide. « L’Agence française de développement (Afd), en liaison avec les banques locales, soutiendra l’octroi, au cours des deux années à venir, de 100 millions d’euros de prêts aux Pme, grâce à des crédits bonifiés et des mécanismes de garantie », a annoncé le maître du palais de l’Elysée. Les auteurs du rapt, le 4 avril de ses deux compatriotes, ne restera pas impuni, a mis en garde celui qui foule pour la première fois le sol ivoirien. « On ne s’attaque pas impunément à un Français. Nous ne ménagerons aucun effort pour les retrouver, je l’espère, sains et saufs. Nous mettrons également tout en œuvre pour que soient identifiés et punis les auteurs e cet enlèvement abject », a martelé l’hôte d’une journée du président Ouattara. Il a eu droit à un accueil chaleureux de la part de ses compatriotes qui ont tenu à lui serrer la main et à poser avec lui à la fin de son intervention qui a duré une trentaine de minutes. « C’est un grand président. Je l’ai saluée et j’en suis très ravie », s’est réjouie une Française d’un certain âge.

Investiture du Président de la République : Les artistes ont fêté avec ADO

Le samedi 21 mai dernier, date de l’'investiture du Président de la République, Alassane Ouattara, restera à jamais gravée dans la mémoire collective des Ivoiriens et du monde entier. De mémoire d’homme, l’on n’a jamais assisté aux embouteillages tels que vécus à l’occasion de la cérémonie de l’investiture du Président Alassane Ouattara, à Yamoussoukro. Selon le comité d’organisation, 66 délégations et 21 chefs d’Etats et de gouvernements ont fait le déplacement pour apporter leur soutien au nouveau Président de la République ivoirienne. Aussi, les artistes ivoiriens qui ont voulu marquer d’une pierre blanche cet événement politique inédit, n’ont pas manqué à l’appel. Ils ont accompagné à travers des concerts éclatés à Abidjan et à Yamoussoukro, le Président de la République dans cette grande fête. Une pléiade d'artistes (près de 200, selon Noël Dourey, président de la sous-commission Concert) de tous genres ; chanteurs, peintres, comédiens, marionnettes, s'est déployée dans la capitale politique. Ainsi, les artistes, pour leur part, ont joué pleinement leur rôle en fêtant avec Ado. Ils ont témoigné leur reconnaissance et leur désir de tourner définitivement la page de ces années de crises. Les Patrons et Dj Arafat, ont mis le feu sur le Palais des Sports de Treichville. Ils ont égaillé tout le public venu célébrer l’investiture du cinquième Président de la République de Côte d’Ivoire. Des projections sur écrans géants de l'investiture ont eu lieu afin de permettre aux spectateurs de vivre et suivre la cérémonie en direct. A en croire nos sources à Yamoussoukro, la place Jean-Paul II a refusé du monde. Personne n’a voulu se faire conter l’évènement. La population et les nombreux invités venus pour suivre la cérémonie, ont vibré aux sons des 40 artistes qui ont effectué le déplacement à Yamoussoukro. Les artistes, avant de prester, ont à tour de rôle prôné la réconciliation nationale et la paix. Le titre de ‘‘ Bédié au secours’’ de N’Guess Bonsens a égayé la population. Par ailleurs, nos sources ont laissé entendre que de nouveaux maquis et autres restaurants modernes ont été créés circonstanciellement, avec pour certains, des appellations collant à l’événement. ‘‘Maquis Solutions’’, ‘‘Bar la Renaissance’ et autres noms étaient ce qu’on pouvait lire ce jour, dans ces espaces endiablés.

Reconnaissance de tous au président Bédié et à son épouse

Monsieur le président Bédié, cher aîné, je voudrais rendre un hommage à votre sens élevé du devoir, votre profond amour pour notre pays et votre attachement à la paix. Je vous remercie de votre soutien constant ainsi que votre présence à mes côtés. " Ce sont les propos bien choisis que le président Alassane Ouattara a tenus à l'endroit du président Henri Konan Bédié lors de la cérémonie du samedi dernier à Yamoussoukro. C'est un hommage mérité que le chef de l'Etat a rendu au président du Pdci-Rda qui a été l'une des personnalités les plus ovationnées à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix. Dans la salle qui a abrité la cérémonie, Henri Konan Bédié a eu droit à un standing ovation comme en ont bénéficié les présidents français Nicolas Sarkozy, Burkinabé Blaise Compaoré et le Secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon. Le sphinx de Daoukro et son épouse peuvent avoir la certitude d'avoir fait et bien fait pour leur pays, ce qu'ils doivent. Toute la nation leur est reconnaissante de leur don de soi, leur détermination à œuvrer aux cotés du président de la République Alassane Ouattara pour trouver la paix et la prospérité pour leurs concitoyens.

Investiture du Président Alassane Ouattara: Grande mobilisation nationale et internationale

Ils étaient là, présents, les principaux chefs d’État attendus, samedi 21 à Yamoussoukro à la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara, nouveau président de la Côte d’Ivoire. Ils ce sont : Goodluck Jonathan (Nigeria), président en exercice de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao),Theodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale),président en exercice de l’Union africaine(UA), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Abdoulaye Wade (Sénégal), Alpha Condé (Guinée), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Faure Gnassingbé (Togo), Mahamadou Issoufou (Niger), Ellen Johnson Sirleaf (Liberia), Ernest Koroma (Sierra Leone), Amadou Toumani Touré (Mali), John Atta-Mills (Ghana), Boni Yayi (Bénin), Malam Bacaï Sanha (Guinée-Bissau), Paul Biya (Cameroun), Idriss Deby (Tchad), Denis Sassou Nguesso (Congo), Ali Bongo (Gabon) et Nicolas Sarkozy (France). Outre les chefs d’États, des personnalités et dirigeants étaient au rendez-vous de l’histoire. Notamment, Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations-Unies, Kgalema Motlanthe, vice-président d’Afrique du Sud et Raila Odinga, Premier ministre du Kenya et ancien médiateur dans la crise ivoirienne. La mobilisation, un véritable succès. Depuis, la veille les militants et sympathisants du Rhdp ont investi la ville aux caïmans, village natal de l’apôtre de la paix Félix Houphouët Boigny. Ils ont dormi à la belle étoile pour ne pas perdre un seul instant de l’évènement sur place. Bien que la cérémonie soit retransmise en direct par TCI. Conséquence, la sécurité a été mise à rudes épreuves. 43 personnes tombées dans les pommes suite aux bousculades ont été traitées par le Samu, la Croix rouge, les Sapeurs pompiers et la direction des opérations médicales pour les militaires selon, le médecin lieutenant militaire Bapou Cyrille. « Le cas de la plupart de tous ceux que nous avons traités dépend de la longue fatigue combinée au e soleil de plomb qui a entraîné la fièvre », a-t-il souligné. Ce qui dénote de la réussite du rassemblement et de la mobilisation. Tant les Ivoiriens tenaient à s’amuser après la victoire du candidat du Rhdp, au second tour de la présidentielle du 28 novembre 2011. Cette investiture historique a enregistré des ratés (nous y reviendrons). Le Président Alassane Ouattara n’a pas manqué de le signifier dans son discours même, s’il ne l’a pas dit vertement. Fin des nominations par complaisance. L’heure du mérite et de la compétence a sonné. Le travail bien fait aussi

Propos de Yamoussoukro

1-Aka Aoulélé
C’est de la fierté pour la Côte d’Ivoire, beaucoup de joie et de l’espoir et de l’espérance pour l’avenir. Nous avons un grand président et nous pensons que la Côte d’Ivoire va véritablement renaître et retrouver sa vraie place dans le concert des nations ; Je suis heureux et fier aujourd’hui et surtout de savoir que je suis à Yamoussoukro, vielle du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne.
 
2-Alphonse Soro
Phénoménal surtout avec le discours du président et espérons que la page noire est définitivement tournée. Désormais nous devons travailler à construire une nouvelle Côte d’Ivoire.
 
3-Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’Uemoa
J’ai d’abord été extrêment été heureux pour la cérémonie. Je crois que c’est une page qui est tournée pour la Côte d’Ivoire et pour un peuple qui a beaucoup souffert et j’espère que c’est un nouveau départ et que la Côte d’Ivoire va servir comme par le passé pour l’Uemoa de locomotive et nous comptons sur le président Alassane Ouattara pour nous aider à sortir l’ensemble de la Sous-région de la pauvreté et des difficultés.
 
4-Jean Konan Banny ( Président de la Commission de Vérité –Réconcialiation  et justice)
« La récréation est termiée »
Je suis heureux, la Côte d’Ivoire se retrouve, la Côte d’Ivoire revient,  et la arécréation est terminé pour de bon. Les ivoiriens vont emprunter le boulevard de la paix, de la recociliation. Nous devons aller vers de nouveaux horizons, d’un Côte d’Ivoire reconciliée, rassemblée et fratenelle. C’est cette Côte d’Ivoire que nous aimons, c’est cette Côte d’Ivoire que Félix Hohpouët Boigny a bâti. Ce  n’est pas pour rien qu’elle renâit ici à la Fondation Félix Houphouët pour pour la recherche de la paix. Le Président à  parlé à la conscience des Ivoiriens, à leurs cœurs et je suis persuadé qu’ils vont l’entendre.
 
5-Virginie Aya Touré, présidente de RFR
C’est un sentiment de joie, de bonheur et de travail achevé. Le discours du président n’a pas changé. Il est réconciliateur, rassembleur, rassurant comme dépuis le début. Les gens veulent gérer les rumeurs, ils veulent créer la psychose dans la tête des Ivoiriens. Cela ne nous empêchera pas de travailler. Gbagbo ne pourra rien faire. Il a perdu, il est parti, le président Ouattara est aux commandes. Et il est déterminé à travailler et la Côte d’Ivoire le soutient.
 
6-Joel N’guessan, ancien ministre
C’est un sentimenet de fierté parce que je sens que mon pays renaît, nous venons de loin et cela ne va droit au cœur. Mon souhait est que les Ivoiriens se réconcilient très rapidement parce qu’il faut qu’on rebatisse notre pays. C’est le plus important. La fête s’est bien déroulée. Si maintenant les gens ont des idées de déstabilisation il faut leur dire que leur ne peutv pas devenir réalité.
 
7- Mabri Toikeusse
Yamoussoukro est en train de revivre et avec elle, certaienment la Côte d’Ivoire dans quelques jours. Le président a lancé l’appel à l’union, à la discipline et au travail, il a parlé de la place des femmes et des jeunes. Je pense qu’il veut bâtir cette nation et nous devons nous mobiliser à ses côtés par la réconciliation, le travail et nous pensons que dans cinq ans effectivement ce sera un nouvelle Côte d’Ivoire qui va naître.
 
8- Cdt Wattao
C’est la joie et c’est la nouvelle Côte d’Ivoire qui démarre. Que Dieu bénisse
 
9-Alain Lobognon
C’est une satisfaction pour les Forces Nouvelles de voir la Côte d’Ivoire trassemblée dans cette Fondation pour assister à l’investiture du président déùmocratiquement élu. Il a fallu se battre, recourir aux armes pour rétablir la démocratie en Côte d’Ivoire, nous sommes satisfait